Selon un sondage ETOM commandé par le MoDem en août 2025, la majorité des Martiniquais reste attachée au maintien du statut institutionnel actuel. 56 % des sondés déclarent vouloir préserver les relations avec la France dans leur état actuel. Cette majorité demeure toutefois relative, puisque 44 % expriment des doutes ou une préférence pour une évolution. La société martiniquaise apparaît ainsi profondément partagée sur la question.
Une perception sombre de la situation générale
Le même sondage révèle un climat marqué par le pessimisme : 72 % des personnes interrogées estiment que la situation générale de la Martinique se détériore, et 68 % déclarent ne pas avoir confiance dans l’avenir de l’île. Les inquiétudes portent principalement sur la capacité des institutions à impulser des changements positifs.
Une défiance forte envers les élus locaux
Au-delà de la relation à la France, le sondage pointe une critique sévère de la gouvernance locale. 68 % des répondants disent ne pas faire confiance aux élus de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) pour assumer davantage de responsabilités. Ce chiffre illustre combien le débat institutionnel se superpose à une crise de confiance politique.
Un débat sous tension à l’approche du Congrès des élus
Dans ce contexte, les résultats du sondage nourrissent un débat politique intense, alors que se profile le Congrès des élus de Martinique et la relance des discussions sur l’autonomie. L’absence de consensus populaire clair renforce l’idée, chez de nombreux décideurs, que n La priorité affichée par la population semble être la stabilité, dans un environnement socio-économique perçu comme fragile.
En définitive, toute évolution institutionnelle ne pourra s’envisager qu’à la condition de répondre à la demande de confiance et de garanties dans la gestion publique, exprimée massivement par les Martiniquais.