St.Lucia News
Le Parti ouvrier unifié est profondément préoccupé par le récent procès intenté par MSR Media aux États-Unis contre des membres anciens et actuels du gouvernement de Saint-Kitts-et-Nevis et impliquant des hauts fonctionnaires du gouvernement de Sainte-Lucie.
L’affaire contient des allégations accablantes concernant les pratiques commerciales de Caribbean Galaxy Real Estate, un promoteur immobilier agréé au titre de la citoyenneté par l’investissement et exerçant ses activités dans les deux îles.
Les allégations portent sur des paiements illégaux à des fonctionnaires et sur la vente de passeports à un prix inférieur au prix minimum stipulé par la loi à Saint-Kitts et à Sainte-Lucie.
Il est alarmant de constater que McClaude Emmanuel, directeur général du programme de citoyenneté par l’investissement (CIP) de Sainte-Lucie, a été désigné comme co-accusé dans le procès, et Ernest Hilaire, ministre de Sainte-Lucie responsable du CIP, comme co-conspirateur dans le procès pour racket.
Cela signifie que l’intégrité et la réputation de notre programme CIP et de notre gouvernement dans son ensemble font désormais l’objet d’un examen minutieux de la part de plusieurs autorités internationales chargées de la conformité et de gouvernements étrangers, ce qui a des implications profondément troublantes pour nous tous.
Les allégations formulées entraîneront inévitablement une érosion de la confiance dans le fonctionnement et la gestion de notre programme CIP, à un moment où ces programmes sont déjà dans la ligne de mire de la communauté internationale.
Ce gouvernement joue avec nos privilèges d’accès aux visas, et il existe une menace très réelle de restriction de notre capacité à voyager librement, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’intégrité de notre système bancaire.
À la lumière des révélations contenues dans le procès intenté par MSR Media, des récentes arrestations au Royaume-Uni et aux États-Unis de trois personnes ayant obtenu des passeports kittiens au cours de la période considérée, et du manque de transparence et de responsabilité du gouvernement de Sainte-Lucie, l’UWP appelle à une action immédiate pour protéger le nom et la réputation de Sainte-Lucie et de son programme CIP. Nous pensons que les mesures suivantes doivent être prises avec effet immédiat :
Suspension de l’option infrastructure : l’option infrastructure annoncée doit être suspendue jusqu’à ce qu’une enquête indépendante soit menée et que le gouvernement fasse preuve d’une totale transparence quant au fonctionnement de l’option. Il existe des preuves que cette option est déjà vendue en dessous du prix statutaire, en violation de la loi.
Mise en congé du directeur général du CIP : McClaude Emmanuel, l’actuel directeur général du CIP, devrait être mis en congé dans l’attente des résultats de l’enquête afin de garantir un examen impartial et approfondi des allégations.
Transfert du portefeuille CIP : Le portefeuille CIP devrait être transféré à un autre ministre pendant que l’enquête sur le programme est en cours afin de maintenir l’intégrité de l’enquête.
Réexamen des citoyennetés : Toutes les citoyennetés accordées dans le cadre de l’option immobilière devraient être examinées afin de s’assurer qu’aucun agrément n’a été accordé à des personnes qui n’ont pas payé le montant minimum d’investissement requis par la loi.
Signature du protocole d’accord : Le gouvernement doit immédiatement signer le protocole d’accord qui prévoit des normes et des réglementations communes entre les territoires de l’OECO pour leurs programmes de citoyenneté par l’investissement.
L’UWP demande instamment au gouvernement de prendre des mesures rapides et décisives pour résoudre ces graves problèmes, car un programme CIP entaché compromet la réputation de notre pays dans son ensemble.
Il est absolument essentiel que notre programme réponde aux normes internationales afin de dissiper les inquiétudes concernant l’octroi de la citoyenneté à des personnes douteuses et l’utilisation du programme par des fonctionnaires pour s’enrichir.
Lorsque notre gouvernement adopte un comportement qui ne préserve pas notre intégrité et place son propre intérêt au-dessus de celui de ses citoyens, il est de notre devoir à tous d’exiger qu’il fasse mieux. Nous appelons tous les groupes de la société civile à se joindre à nous dans cet appel à une action rapide et décisive, car les risques auxquels nous sommes confrontés sont réels et imminents.
SOURCE : Du bureau du PRO – Parti ouvrier unifié