Face aux tensions d’approvisionnement sur certains médicaments et à la nécessité de réduire le gaspillage, la Cour examine la pertinence et la faisabilité de délivrer les médicaments à l’unité.
En France, contrairement à d’autres pays, ils sont quasi exclusivement vendus en boîtes, ce qui entraîne des restes non utilisés, sources de pertes financières, de risques pour la santé et de nuisances pour l’environnement. La délivrance à l’unité ne constitue pas un levier majeur d’économies mais un moyen utile pour améliorer l’usage des médicaments, réduire les pénuries, limiter le gaspillage et préserver les ressources.
Les principales recommandations de la Cour :
Adapter la tarification en créant un prix par dose en complément du prix par boîte, complété par un honoraire de dispensation pour le pharmacien indépendant de la vente de boîtes ;
Sécuriser et encadrer la préparation des piluliers (doses à administrer) dans les pharmacies, notamment pour les Ehpad ;
Expérimenter des formes de sous-traitance entre officines pour la préparation à grande échelle des doses à administrer (piluliers ou sachets), afin d’associer qualité des pratiques et maintien d’un service de proximité ;
Développer ce mode de délivrance dans une stratégie globale de maîtrise de la consommation des médicaments.
Source : Cour des comptes



