Lors de la séance plénière des 24 et 25 juillet, les conseillers territoriaux ont voté l’actualisation des taux d’octroi de mer. 62 produits verront leur taxation alignée sur celle de la Guadeloupe. Objectif : combler une partie du déficit de la collectivité.
Un vote budgétaire sous tension
Les conseillers territoriaux de la Martinique ont examiné le budget supplémentaire de la Collectivité territoriale (CTM).
Parmi les dossiers phares : la révision des taux d’octroi de mer, l’impôt indirect prélevé sur les importations. 62 produits verront leur taux augmenter, avec un alignement sur ceux pratiqués en Guadeloupe.
Quels produits plus cher ?
Produits alimentaires importés : melon, tomate, certains poissons ; Équipements d’ameublement : meubles, articles de maison ;
Matériel de construction et de BTP.
Ces hausses devraient se traduire par une augmentation des prix en grandes surfaces pour les consommateurs martiniquais.
Combler le déficit
Le président du Conseil exécutif justifie cette mesure par la nécessité de redresser les finances. Lord recettes attendues : +28 millions d’euros en 2025 ;
La répartition annoncée : 22 millions destinés aux communes, le reste à la CTM.
La collectivité, fragilisée par une capacité d’autofinancement négative et des dépenses sociales croissantes, cherche par ce biais à sécuriser ses équilibres budgétaires.
Produits essentiels préservés
Le taux d’octroi de mer reste fixé à 0 % pour les 64 familles de produits essentiels identifiés lors des négociations d’octobre 2024, consécutives à la mobilisation contre la vie chère.
L’effort fiscal est porté sur des biens jugés moins indispensables.
Une relance du débat sur la vie chère
L’alignement des taux sur ceux de la Guadeloupe est présenté comme une harmonisation régionale, mais la mesure risque d’alimenter à nouveau les discussions sur le coût de la vie.
Pour la CTM, l’équation est délicate : équilibrer ses comptes sans alourdir la charge pour les ménages déjà fragilisés.