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GUADELOUPE : l’Habitation Descamp à Baie-Mahault
L’Habitation Descamp, située sur le Domaine de Birmingham, fait l’objet d’un vaste projet de restauration visant à redonner vie à ce lieu patrimonial. Le chantier prévoit la réhabilitation des espaces intérieurs, extérieurs et paysagers pour en faire un site polyvalent ouvert au public et apte à accueillir événements culturels, artistiques et festifs.
Les travaux porteront notamment sur la reprise des maçonneries, la réfection de la terrasse et des planchers, la restauration du bardage et de la toiture en bois cumaru, dans le respect de l’architecture créole traditionnelle.
MARTINIQUE : la maison du bagnard au Diamant
Icône touristique située au pied du Morne Larcher, la maison du bagnard est aujourd’hui en péril, ravagée par les termites et fragilisée par les ouragans récents, dont Berryl en 2024. La toiture a été détruite et des étais ont dû être posés en urgence.
Le projet vise à sécuriser rapidement le bâtiment puis à engager une restauration complète, avec diagnostic, accessibilité améliorée et signalétique. L’objectif est de sauver ce patrimoine architectural singulier et préserver un symbole incontournable du territoire.
GUYANE : les carbets traditionnels du centre Kalawachi à Kourou
Le centre Kalawachi valorise la culture amérindienne à travers ses carbets traditionnels. Mais le climat amazonien et les nuisibles ont gravement endommagé les infrastructures, obligeant à remplacer les toitures par de la tôle.
Le projet a pour but de redonner au site sa vocation culturelle et éducative. Cela consiste à reconstruire l’écomusée, rénover les charpentes et remettre en état des carbets d’hébergement, des sanitaires et de la cuisine.
LA RÉUNION : le lazaret n°2 de la Grande Chaloupe
Témoin de l’histoire de l’engagisme, le lazaret n°2 a subi de lourds dégâts après les cyclones Bélal en 2024 puis Garance en février 2025, qui ont emporté le bateau-lavoir, détruit partiellement des façades et mis au jour les fondations des bâtiments.
Conçu dans la continuité des travaux menés sur le lazaret n°1, le projet entend consolider un site sévèrement fragilisé, tout en préservant son état de ruine et la mémoire qu’il incarne.
MAYOTTE : l’ancienne léproserie de l’îlot M’Bouzi à Mamoudzou
L’ancienne léproserie, bâtie sur l’îlot M’Bouzi, est aujourd’hui en état de dégradation avancée après le vol de sa toiture et l’exposition continue aux intempéries.
La campagne de restauration doit prioritairement réhabiliter la charpente et la toiture, puis reprendre les murs, le sol et les accès afin de préserver ce témoin du passé médical et social de l’île.
SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON : la chapelle Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus à Miquelon-Langlade
Érigée en 1927 après la destruction de la première chapelle balayée par les vents, la chapelle Sainte-Thérèse est construite en bardeaux peints, comme les habitations locales, à partir de restes de peintures maritimes. Fragilisée par les intempéries, elle souffre d’infiltrations, d’une structure affaissée et de menuiseries endommagées.
Le projet prévoit une restauration complète du clos-couvert, des fondations et des lambris intérieurs afin de maintenir le culte et les pratiques culturelles dans l’archipel.
Un soutien vital pour le patrimoine en Outre-mer
Depuis 2018, la Mission Patrimoine a mobilisé plus de 325 millions d’euros pour sauver des monuments en péril, dont plus de 1 000 sites partout en France et dans les Outre-mer. Près de 75 % des projets des éditions précédentes sont déjà restaurés ou en cours de l’être.
Avec l’édition 2025, la sélection des six sites ultramarins souligne l’importance de ce dispositif pour préserver un héritage unique, à la fois culturel, social et identitaire, au-delà de l’Hexagone