Tout comme lors de la dernière édition, plus de 1500 personnes se sont pressées aux portes de la journée du logement mercredi à Madiana. Conférences, quiz, stands, pour sa troisième mouture, le salon a fait un focus sur l’indivision mais également sur la copropriété et sur la réhabilitation.
Dans les travées de la partie supérieure du complexe cinématographique de Schœlcher, la foule ne manque pas. Sur la passerelle, des rires et des cris s’élèvent du site de Madiana. Des oh et des ah émanent d’un groupe de jeunes étudiants qui s’attellent à répondre à un quiz. Questions pour un champion version logement. Ce questionnaire ludique interroge sur le logement et les dispositifs qui existent. L’objectif est de sensibiliser aux risques naturels entre autres. La motivation des participants est à la hauteur des cadeaux à la clef.
Pour sa troisième édition, une trentaine de stands sont à la disposition des visiteurs. Le salon reste focus sur les thématiques qui intéressent le territoire. Une des premières préoccupations immobilières des Martiniquais reste l’indivision. Des conférences ont été organisées autour de cette thématique sensible. C’est le cas pour Liliane. Un cas particulièrement complexe d’indivision. « Mon beau-père a laissé un terrain en indivi. Il y a une maison dessus. Ils étaient cinq frères. Le père de mon beau-père est décédé, mon beau-père est décédé. La maison nous servait de maison de vacances. Je suis venue pour savoir exactement ce que nous devons faire pour sortir de cette situation. » Liliane a pu pour l’occasion s’adresser à un notaire. Les visiteurs qui le souhaitaient ont pu bénéficier d’une consultation d’une dizaine de minutes. La partie indivision du salon n’a pas désempli de la journée.
Une quatrième édition à l’étude
Plus loin dans le salon, Colette du Gros-Morne. Elle aussi connaît des quelques soucis en matière d’immobilier. Enfin sa mère. Elle ne peut guère se déplacer donc Colette est venue au salon. La Gros-mornaise est venue collecter des renseignements pour la réhabilitation du domicile de sa mère. « Concernant la toiture, il y a des fissures et des infiltrations. Et selon les opérateurs, ma mère est éligible ou pas à des aides. Cela ne coûte rien, je vais monter un dossier. J’avais été sur internet mais ça restait confus. Je me suis dit que sur place je pourrai voir comment cela se passe. » Satisfaite des renseignements qu’elle a pu glaner, Colette quitte Madiana.
La journée du logement qui voit sa troisième édition est une initiative des services de l’État. « Cette troisième édition s’inscrit dans le prolongement des deux premières », précise Cyril Liroy, chef du service en charge du logement et du renouvellement urbain à la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Le salon se veut un large espace d’information sur toutes les thématiques en relation avec le logement sur les 37 stands présents. Deux thèmes nouveaux ont été ajoutés au menu du programme, la copropriété ou la vie en communauté et les relations entre les propriétaires et les locataires.
Une quatrième édition est fortement envisagée. « Nous allons dresser l’évaluation de la troisième édition qui sera quantitative mais aussi au niveau de la qualité de l’information fournie aux Martiniquais. Cela nous permettra de savoir si l’on va reconduire la manifestation en l’état ou si l’on va l’adapter pour répondre à des spécificités. »
Une fois encore, la journée du logement aura drainé plus d’un millier de Martiniquais. Le logement demeure une préoccupation majeure dans le territoire. « En Martinique, le niveau de pauvreté, les problématiques sociales, le vieillissement de la population ne sont pas anecdotiques. Les personnes viennent parce qu’elles cochent l’une de ces cases. Il nous, DEAL et partenaires, d’apporter des réponses pertinentes à ses questions. »
Laurianne Nomel