Lors des élections présidentielles américaines, la vice-présidente Kamala Harris a adopté un ton plus ferme, dénonçant mercredi la menace que représente son rival républicain, qu’elle accuse d’être “de plus en plus déséquilibré” et de rechercher le “pouvoir absolu”.
Dans une interview sur CNN, le 23 octobre, Kamala Harris a affirmé sans hésitation : “Oui, je le pense”, lorsqu’on lui a demandé si elle considérait Donald Trump comme un fasciste. Cette déclaration a eu lieu lors d’une réunion publique en Pennsylvanie, un État clé du scrutin.
CNN souligne que Harris intensifie ses critiques à l’égard de Trump, le qualifiant de “inapte à être président”. Dans le même temps, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a également confirmé que le président Joe Biden partageait cette opinion, soutenant les remarques de John Kelly, ancien chef de cabinet de Trump, qui avait précédemment qualifié son ancien patron de fasciste.
Plus tôt dans la journée, Kamala Harris avait accusé Trump de rechercher le “pouvoir absolu” et d’utiliser les commentaires acerbes de John Kelly dans son message de campagne. Dans une interview avec le New York Times, Kelly avait exprimé son inquiétude quant à la tendance de Trump à évoquer l’usage de l’armée contre ce qu’il appelle l'”ennemi intérieur”, et avait fait référence à des commentaires admiratifs de Trump sur Adolf Hitler, des allégations que l’équipe de campagne de Trump a démenties.
Les déclarations de Harris s’inscrivent dans un effort visant à rappeler aux électeurs pourquoi ils avaient rejeté Trump il y a quatre ans. Avec les sondages serrés à moins de deux semaines du scrutin, elle s’appuie sur des témoignages d’anciens conseillers de Trump pour illustrer son inaptitude à exercer ses fonctions. D’autres figures, comme H. R. McMaster et Jim Mattis, ont également exprimé leurs inquiétudes quant à une éventuelle seconde présidence de Trump, soulignant les dangers d’un tel scénario.