Le tribunal correctionnel de Paris a mis en délibéré au 19 février 2026 sa décision dans l’affaire dite de la « retraite illégale » de Serge Letchimy. Après trois jours d’audience dense et très suivie, les quatre prévenus — Serge Letchimy, Didier Laguerre, Yvon Pacquit et Max Bunod — seront fixés sur leur sort à quelques semaines seulement du premier tour des municipales. Une échéance à forte portée politique.
Une affaire sensible et un prétoire plein à craquer
Durant trois jours, la 32e chambre correctionnelle a décortiqué en détail le dispositif mis en place en 2016 pour permettre la réintégration administrative de Serge Letchimy, alors député. Pour la Caisse des dépôts, partie civile, cette réintégration irrégulière a été pensée pour lui permettre de percevoir indûment des indemnités de retraite.
Des réquisitions sévères
Le Parquet national financier a requis :
Deux ans de prison avec sursis, 150 000 € d’amende et 5 ans d’inéligibilité pour Serge Letchimy.[rci +2]
• Dix-huit mois de sursis, 20 000 € d’amende et 4 ans d’inéligibilité pour Didier Laguerre.[rci]
• Peines avec sursis et amendes également pour deux autres agents impliqués.Une défense unie et offensive
Les avocats contestent toute fraude et invoquent un vide juridique concernant les départs à la retraite des parlementaires. Letchimy et Laguerre disent rester sereins, dénonçant une interprétation excessive du parquet.
Un enjeu politique considérable
La décision sera rendue le 19 février 2026, soit quatre semaines avant les élections municipales. Des peines d’inéligibilité éventuelles pourraient rebattre les cartes politiques en Martinique.
Jean Paul BLOIS



