BEL BONJOU TOUT’MOUN’
Je suis ravi que nous nous retrouvions autour de REPERES.
Cette chronique a comme but essentiel de contribuer à votre réflexion sur quelques-uns des sujets qui conditionnent notre vie quotidienne, sans que nous en soyons toujours conscients.
Rappelons que le principal champ de bataille aujourd’hui n’est ni Gaza, ni l’Ukraine, ni le Soudan, ni la République Démocratique du Congo.
Le principal champ de bataille, c’est votre cerveau, par le biais de votre entourage immédiat personnel et professionnel, des médias, des réseaux sociaux, et, on l’oublie parfois, de l’Ecole.
En cette semaine de rentrée scolaire, précisément, nous devons nous rappeler que c’est à l’école que, dès l’âge de 3 ans, et jusqu’à 16 ans, bientôt à 18 ans, s’effectuent les premiers apprentissages, les premières acquisitions de savoir.
Si, dans ce lieu sublime que doit être l’Ecole, ces premières années de vie sont organisées avec succès, toute la vie de chaque personne s’en trouvera plus heureuse.
Si, au contraire, ces premières années sont ratées, c’est toute la vie qui en demeurera oblitérée.
Chaque année, ils sont plus de 75.000 garçons et filles de l’Hexagone et d’Outre-mer, à quitter l’école sans diplôme et sans formation.
Dans le classement PISA, qui mesure les performances scolaires dans 85 pays, la France est passée en moyenne du 12ème rang au 25 ème rang entre l’année 2000 et l’année 2024.
L’aggravation continue du chômage et de la délinquance est la conséquence directe de cette dégradation.
Cette situation est tout sauf le fruit du hasard.
Elle s’explique largement par une loi votée en Juillet 1989, et s’appuyant sur deux principes: mettre l’élève au centre du sytème, et faire de l’enseignant autant un animateur socio-culturel, dans un établissement devenu un lieu de vie, qu’un transmetteur de savoir.
La parole de l’élève est officiellement reconnue comme quasiment égale à celle du maître, dans le cadre d’une sorte de contrat d’égal à égal.
Si l’enfant ne trouve pas dans sa famille l’encadrement indispensable pour compenser les lacunes d’une telle stratégie, ou en lui-même la force du sursaut, sa vie est jouée, et mal jouée, dès son plus jeune âge.
D’où l’urgence d’une réflexion renouvelée sur l’Ecole.
Contrairement à ce que déclarent et croient organiser de nombreux ministres, la mission de l’Ecole ne peut pas être de lutter contre tous les déterminismes.
Elle est de transmettre à chacun les savoirs correspondant à ses besoins et à ses dons: rien de plus, et rien de moins.
Le reste relève de la politique politicienne, qui n’a pas sa place à l’école.
MANMAY AN NOU GADÉ DOUVAN!