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    Home » "Sanglot de l'homme noir", ce qu'a dit Syliane Larcher…
    Actualité

    "Sanglot de l'homme noir", ce qu'a dit Syliane Larcher…

    juin 20, 2014Mise à jourseptembre 20, 2017Aucun commentaire
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    Antilla (Mike Irasque) a interrogé Syliane Larcher auteure d’une intervention très “corsée” à la conférence du Pr Mabanckou organisée par  TOUS CREOLES…(extraits)

    Après son intervention, nous nous sommes entretenus avec Silyane Larcher.

    Silyane Larcher : « Tous créoles ! » : qu’est-ce qu’il y a derrière ce bel unanimisme derrière lequel toute la société martiniquaise devrait communier ?

    Il y a l’idée qu’il faut dépasser la conflictualité, pulvériser les rapports de force. Mais de quels rapports de force parlons-nous ? Sur quoi sont-ils fondés ? Ils ne peuvent pas être coupés de leurs racines historiques, et on ne peut pas ne pas parler des racines historiques de la conflictualité sociale qui existe dans la société martiniquaise.

    Je suis arrivée ici (au lieu de la conférence, ndr) et j’ai quand même constaté que la plupart des membres de l’association représentent un certain milieu social, un certain milieu professionnel : la problématique de classe sociale est une évidence quand on arrive dans cette salle.

    Et qu’est ce qui a structuré les rapports de classe dans ce pays ? Ils ne sont pas imaginaires.

    Ce n’est pas un marxisme importé en Martinique que de dire qu’il y a encore un échafaudage social, rigide, qui tire son maintien de l’accumulation de capital construit pendant la période esclavagiste. Et je crois qu’il est bon pour les martiniquais, non pas d’être dans un affrontement brut mais dans un affrontement dont ils comprennent les enjeux. Et dont on leur explique les enjeux. Pourquoi y a-t-il conflit ?

    A quoi tiennent nos inégalités d’aujourd’hui ?

    L’un des responsables de l’association, et Alain Mabanckou lui-même, ont indiqué que c’est l’écrivain qui a choisi l’intitulé de sa communication.  C’est une erreur de ma part, mais une conversation n’est pas un échange de mots hors contexte. Il y a une forme d’intertextualité entre ce que les gens disent et se répondent.

    En Martinique nous ne débattons pas, nous faisons semblant de débattre mais tournons autour du pot, nous ne disons pas les choses. Et je trouve qu’il y a un manque de courage chez les intellectuels, à ne pas dire les choses clairement ; les gens sont dans des rapports de dépendance vis-à-vis de tel ou tel. Il faut que les gens sachent qu’il y a des martiniquais qui tiennent à leur liberté de pensée, de parole, et qui ont envie de faire entendre une parole critique, libre, dans ce pays.

    Qu’avez-vous pensé du propos général d’Alain Mabanckou ?

    J’y ai vu une proposition faite aux africains de ne pas se chercher, dans un passé colonial qu’ils méconnaissent ou connaissent mal, des excuses pour analyser leur présent. Nous pourrions déplacer cette question dans le contexte martiniquais, mais avec des limites. Ce que Mabanckou décrit, c’est la problématique du migrant africain dans une société européenne, dont il dit lui-même qu’il a une possibilité de repli qui est son pays, sa culture.

    Or, le fait fondateur de notre société est un fait de conflit, d’exploitation, de violence. L’Histoire de l’Afrique n’a pas commencé avec la colonisation, heureusement ; l’Afrique a une histoire millénaire. A la limite on pourrait dire que nous, Martiniquais, sommes nés dans la cale du négrier et à notre arrivée sur le sol de la plantation.

    C’est tout ça qui fait la société martiniquaise et les sociétés caribéennes : de la violence. Cette dimension habite nos rapports sociaux, nos rapports de classe, nos rapports de distribution socio-économique. Et puis si cette association prétend réellement ‘faire de nos différences une œuvre collective’, pourquoi ne crée-t-elle pas un fonds qui consisterait à financer des programmes de recherche ? Pas seulement sur l’esclavage mais sur les conquêtes sociales en Martinique par exemple ? Pourquoi elle ne finance pas des programmes scolaires de découverte des traditions martiniquaises, des traditions caribéennes anglophones et latino-américaines ?

    Le monde créole ne se réduit pas au petit espace martiniquais, il est vaste ; pour que nous puissions éventuellement rencontrer des louisianais, des vénézuéliens, des colombiens, etc. Pourquoi ne fait-elle pas ce travail là ? Elle fait un travail symbolique – par la diffusion de discours, de représentations dans l’espace social, etc. – avec la complicité de martiniquais qui se posent en agents du refoulement, c’est-à-dire de l’évacuation de la conflictualité. n Propos recueillis par Mike Irasque. Photos MI. Texte intégral publié dans Antilla de cette semaine:  juin 19, 2014

    (à suivre bientôt ,des extraits de  la réponse de Roger de Jaham)

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