S’unir dans la diversité, le Robert célèbre sa fête patronale
La fête patronale du Robert 2025 a rassemblé habitants, élus, associations et personnalités autour d’un mot d’ordre clair : “s’unir dans la diversité”. Entre discours marquants, hommages à des figures locales, défis environnementaux et moments de partage, la commune a montré toute la force de son vivre-ensemble.
Un thème fédérateur
Cette année, le Robert a placé sa fête patronale sous un signe simple et puissant : s’unir dans la diversité. Un slogan qui pourrait sembler paradoxal, mais qui traduit avec justesse la réalité d’une commune aux soixante-dix quartiers. Devant un public composé d’habitants, d’élus et d’invités venus de toute la Martinique, le maire a insisté sur l’importance de dépasser les différences pour bâtir une unité vivante :
« Si une personne gagne spirituellement, le monde entier gagne. Si une personne tombe, le monde entier tombe également », a-t-il déclaré en citant Gandhi.
L’unité dans la diversité, a-t-il poursuivi, n’est pas un concept abstrait, mais une condition indispensable au rayonnement du Robert et de la Martinique toute entière. Il se présente aux élections 2026
Le rôle central des habitants et des associations
Le maire a tenu à féliciter les associations, bénévoles et habitants mobilisés pour l’organisation. Les défilés, les animations nautiques, les randonnées et les activités sportives ont rappelé que la fête patronale est avant tout une œuvre collective.
« Nos personnels, nos associations, nos partenaires se sont unis pour que cette fête soit à la hauteur. Et malgré les difficultés, nous avons tenu ce pari », a-t-il insisté.
Ces initiatives citoyennes, que ce soit autour du sport, de la culture ou de la solidarité, illustrent la vitalité du tissu associatif robertin et son rôle dans la cohésion sociale.
Figures locales mises à l’honneur
La fête patronale a également été l’occasion de mettre en avant des personnalités dont le parcours force l’admiration et inspire les plus jeunes :
-
Caroline Berthaud, présidente de l’association des professionnels de santé infirmiers libéraux, saluée pour son dévouement ;
-
Hubert Noreskal, ancien coureur cycliste et président associatif, modèle pour la jeunesse ;
-
Emmanuel Mautil, dit Nounouk président de OGB, figure culturelle incontournable ;
-
Jean-Michel Loutoby, directeur de la mission locale Nord-Martinique, très engagé auprès des jeunes en apprentissage et en formation ;
- Rosalia THALMENSI, étudiante remarquable
-
la footballeuse Mylène TARRIEU, le jeune talent Ryan Lapiche, ou encore le yoleur Marc-Daniel LABOURG, premier de son âge à remporter le Tour des Yoles.
« Pas besoin d’aller chercher ailleurs des modèles. Ils sont là, au Robert », a insisté le maire.
La jeunesse au cœur des priorités
Au-delà des hommages, le discours a rappelé l’urgence d’accompagner la jeunesse. « Ce sont ces références-là que nous devons utiliser pour permettre à notre jeunesse de s’en sortir », a souligné le maire, appelant à mettre en avant les talents locaux, à encadrer les jeunes en difficulté et à leur offrir des perspectives par le sport, la culture ou la formation.
Cette orientation rejoint l’action menée par la mission locale et par les associations sportives ou culturelles, véritables piliers d’insertion.
Les défis environnementaux : les sargasses au premier plan
Impossible d’ignorer le fléau des sargasses. Cette année, plusieurs écoles – De Gaulle, Émilie Kargoa, Edgar Labour – ont dû fermer leurs portes en raison des émanations toxiques.
« Quand une école ferme, c’est l’éducation qui s’en va. L’école est un point de convergence et jamais elle ne doit être bloquée », a martelé le maire.
La municipalité a dû mettre en place des solutions pour assurer la continuité scolaire, tout en engageant d’importants moyens pour le ramassage. Des efforts qui ne vont pas sans difficultés, parfois jusqu’à des contentieux devant le tribunal administratif. Mais l’élu a tenu à rappeler la détermination de ses équipes et la nécessité de la solidarité nationale face à ce fléau.
Une fête partagée avec les communes voisines
La cérémonie officielle a réuni de nombreuses délégations : Sainte-Marie, Le François, Le Diamant, Le Lorrain, La Trinité, mais aussi des représentants d’autres villes. Tous ont insisté sur les liens fraternels entre communes, souvent confrontées aux mêmes problématiques : sargasses, aménagement du littoral, accompagnement de la jeunesse.
La sénatrice Catherine Conconne a salué « la force et l’énergie des élus » et rappelé le rôle indispensable de la représentation démocratique. Le député présent a conclu son intervention par un appel simple : « Soyons dans la bienveillance ».
Mémoire et transmission
La présence de l’Union territoriale des combattants de la Martinique, représentée par Marius Orsinet, a ajouté une dimension mémorielle à l’événement. Avec ses 34 associations affiliées, l’union rappelle l’importance de transmettre aux jeunes générations les valeurs de courage et d’engagement portées par les anciens.
Une culture locale affirmée
Enfin, la fête a mis en lumière les forces culturelles de la commune. Michel Platon, responsable du service culturel depuis 28 ans et militant associatif à travers L’Embellie, a rappelé que cette édition se voulait résolument locale :
« Il faut apprendre à aimer ce qui est à nous. »
Concerts, ateliers, pratiques artistiques et culturelles ont ponctué le programme, donnant à voir la créativité et la richesse des talents locaux.
Une diversité qui fait force
En fil rouge, un message a traversé les discours et les animations : la diversité n’est pas une faiblesse, mais une force. Une force pour affronter les défis, une force pour transmettre, une force pour inventer l’avenir.
« Vous êtes la Martinique, vous créez la Martinique », a lancé le député en conclusion, rappelant que c’est dans la solidarité, l’engagement et la fierté partagée que se construit le pays.
Ryan lapiche, jeune talent du robert
À seulement quelques années, il est déjà perçu comme une étoile montante. Ryan Lapiche s’est illustré par ses performances sportives et incarne l’énergie d’une génération qui veut aller loin.
Michel platon, 28 ans au service de la culture
Responsable du service culturel et militant associatif, Michel Platon œuvre depuis près de trois décennies à animer la vie du Robert. Avec l’association L’Embellie, il propose ateliers, musique, théâtre et pratiques artistiques, convaincu que « les habitants ne doivent pas être seulement spectateurs mais acteurs ».
Caroline berthaud, la santé en première ligne
Présidente des infirmiers libéraux, Caroline Berthaud est reconnue pour son sens du service et son engagement précoce. Un exemple qui prouve que le dévouement quotidien est aussi une forme de militantisme pour le bien commun.