Dominica news
En tant que parent qui a vécu sa première rentrée scolaire, c’était à la fois excitant et bouleversant. J’ai passé ces derniers mois à acheter avec impatience tous les essentiels dont un tout-petit a besoin pour s’épanouir en maternelle. Pourtant, cette nouvelle aventure m’a aussi ouvert les yeux sur le marketing immoral de la rentrée scolaire ciblant les enfants. Mon esprit de santé publique n’a pas pu s’empêcher de remarquer comment des produits malsains et ultra-transformés sont intelligemment conçus pour attirer les enfants et comment ils sont présentés comme essentiels à leur boîte à lunch.
Comme la plupart des parents, je crois qu’il est important de veiller à ce que nos enfants mangent sainement et aient des collations saines à l’école. L’adage « Un corps sain, un esprit sain » nous rappelle que l’alimentation contribue à la santé physique, fondement de l’apprentissage et du bien-être. C’est pourquoi il est décourageant de voir des aliments malsains banalisés par une publicité omniprésente. Plus inquiétant encore, ces entreprises d’aliments malsains et ces fast-foods continuent de cibler
les enfants et les jeunes pour maximiser leurs profits et inonder nos marchés de leurs produits, alors que l’obésité, le diabète et d’autres maladies évitables augmentent.
Nous avons besoin de plus de voix et d’un plaidoyer plus fort pour endiguer ces pratiques contraires à l’éthique dans la région. La campagne « Agissons mieux pour les enfants » de la Coalition caribéenne pour la santé a confirmé ce que nous savions déjà : nous ne pouvons pas tolérer la commercialisation de produits nocifs destinés aux enfants. En tant que parents, nous partageons la responsabilité de plaider pour des environnements plus sains pour eux.
Il est indéniable que les parents ne peuvent y parvenir seuls. Un effort collectif de la communauté est nécessaire pour apporter des changements significatifs. Comme le dit le dicton, « mieux vaut savoir agir que de mieux agir ». Nous savons que ces produits sont nocifs ; nous devons donc en protéger nos enfants. Nous savons également que si le fardeau des maladies non transmissibles continue de croître, les conséquences seront graves pour la productivité de notre pays et pour notre système de santé, déjà aux ressources limitées. Par conséquent, nos gouvernements doivent AGIR MAINTENANT pour mettre en œuvre des politiques fortes interdisant la commercialisation de produits alimentaires nocifs auprès de nos enfants.
La campagne « Agissons mieux pour les enfants » nous rappelle à tous avec force que nous avons un rôle à jouer dans la création de l’avenir que nous souhaitons pour nos enfants. En tant que parents, nous nous parlons souvent de ces défis, mais parfois, nous n’en parlons plus. Pourtant, en unissant nos voix, nous pouvons contribuer à créer des environnements plus sains pour nos enfants.
Que vous soyez parent, aidant, enseignant, ami ou décideur politique, nous devrions tous souhaiter le meilleur pour les enfants de notre pays. Il est temps de mettre fin à la commercialisation de produits alimentaires malsains auprès des enfants. Nos enfants méritent un bon départ dans la vie, et il est de notre responsabilité de le garantir.
Renée Thomas-Venugopal est chargée de cours à l’Université St. George et membre de la Commission nationale des maladies chroniques non transmissibles de la Grenade. Elle se passionne pour le renforcement des systèmes de santé caribéens et la promotion de l’équité en santé par l’enseignement, la recherche et le plaidoyer. Son engagement bénévole contribue à l’amélioration de la santé des communautés, en mettant l’accent sur l’éducation, la prévention et l’amélioration de l’accès aux soins.