Jeudi, la Banque des territoires et la CGSS ont signé une convention. L’objectif est de financer des travaux visant à maintenir les retraités martiniquais dans leur logement le plus longtemps possible.
Le vieillissement de la population. Un défi à bien des égards pour les instances martiniquaises. Ce défi social passe par des premières. C’est le cas de la convention signée par la Caisse générale de Sécurité sociale et la Banque des territoires. « L’objectif est de garantir que nos aînés soient accompagnés au mieux et qu’ils soient au plus près de leur domicile », explique Rigobert Maclou, directeur CGSS Martinique. Il s’agit d’apporter un diagnostic sur le lieu de vie afin de les adapter et de maintenir les seniors chez eux. Le vieillissement de la population étant un enjeu incontournable de l’île. Selon un sondage Ifop, 85% des Français sondés souhaitaient vieillir chez eux.
Une enveloppe illimitée
La Banque des territoires apporte un financement à la rénovation des logements notamment via les bailleurs sociaux. Ainsi que tout endroit où des personnes âgées peuvent résider. La nécessité de vivre bien chez soi. « La Banque des territoires accompagne les bailleurs sociaux dans le financement de ces rénovations de logements », indique Gisèle Rossat-Mignod, directrice réseau de la Banque des territoires. Ces travaux peuvent concerner la rénovation thermique ou de l’isolation. « L’originalité de cette convention c’est qu’on s’allie pour une impulsion pour la population vieillissante avec à la fois un partenaire bien connu dans le territoire, la Banque des territoires et les bailleurs sociaux. Cette impulsion est très importante dans une région où la population vieillit. On se trouve face à un mur démographique. » Cette convention n’est pas bridée par une enveloppe. « On mobilise de l’argent sur le fonds d’épargne des Français. Tant qu’on aura des dossiers on instruira et on financera, explique Gisèle Rossat-Mignod. Face à ce choix démographique, nous devons innover dans les partenariats pour faire toujours mieux. »
Côté bailleurs sociaux, cette enveloppe permettra de mener des actions afin de maintenir les locataires dans leur logement avec par exemple la création d’ascenseurs dans certaines résidences et l’amélioration du confort thermique. « Ces aides supplémentaires sont vraiment fléchées sur les aînés et le maintien à domicile. C’est diffus. On a des aînés partout dans notre parc », explique Antoine Roffiaen, directeur général d’Ozanam qui loge presque 35 000 personnes. Ces rénovations requièrent une fine connaissance du public hébergé par les bailleurs sociaux. Il s’agit d’identifier les personnes âgées en besoin d’aménagement. « On peut avoir des résidences où l’on se rend compte que l’on peut avoir une population plus âgée. L’idée est d’adapter cette résidence en mettant un ascenseur. C’est le travail dans la dentelle du maintien à domicile. »
La convention signée entre la Banque des territoires et la CGGS est valable de deux ans renouvelables de façon tacite.
Laurianne Nomel