Pour marquer ce qu’il appelle “le 22 mai, la réparation par la ré- appropriation” un groupe de personnes ont mis à bas 2 statues 7de Victor Schoelcher : l’une à l’entrée de la commune

de Schoelcher, l’autre au centre culturel Camille Darsières à Fort- de-France.

“Ces statues sont des symboles qui nous insultent. Une statue c’est quelqu’un qu’on admire, là on nous crache dessus”, disent-elles dans une vidéo pour revendiquer cet acte. Pour ces “activistes”, il s’agit de poursuivre la réparation en mémoire de nos ancêtres. Dans un libellé, il est écrit “Non Schoelcher n’est pas notre sauveur”. Ils demandent de débaptiser communes et rues au nom de nos “héros” entre autres.L’historien, Armand Nicolas écrivit en 1962 : “Réalisme, intelligence, affection réelle pour les opprimés, esprit démocratique, tout cela on le trouve chez Schoelcher.

Et c’est pourquoi l’homme a gagné le respect et l’admiration des Martiniquais. Mais prétendre, comme le font beaucoup de gens pas toujours dépourvus d’arrière- pensées, que Schoelcher est l’Auteur de l’abolition, une sorte d’homme providentiel qui a brisé les chaînes des esclaves ne correspond pas à la vérité historique”.

Le maire de Schoelcher, Luc Clémenté, condamne “les com- portements révisionistes (…) de nature à créer des troubles et pro- voquer la confusion”. Celui de Fort-de-France, Didier Laguerre juge que “Faire tomber une statue n’effacera ni l’histoire de notre peuple, ni l’humanisme de Victor Schoelcher et sa lutte acharnée pour la liberté et les droits humains”. L’écrivain Patrick Chamoi- seau estime que “L’ennemi ce n’est pas Victor Schoelcher, mais le Schoelchérisme”. Claude Lise, secrétaire général du RDM affirme : “Cet acte qui a terni la célébration de notre 22 mai, révèle tout le travail qu’il reste à faire pour une connaissance objective, partagée et assumée de notre Histoire dans toute sa complexité”.

Le PCM par la voix de son secrétaire général note : “Ce n’est pas en falsifiant l’Histoire que l’on pourra faire avancer la cause de la libération nationale martiniquaise”. Christiane Taubira, rapporteure de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’Humanité, a déclaré : “J’ai appris par quelles étapes ils sont passés et leurs arguments. Et je pense que Victor Schoelcher mérite le respect. Alors pas plus de respect que nos nègres marrons, nos héros et héroïnes comme Solitude, Delgrès et Boni”.

Gilbert Pago et d’autres invitent au débat, seront-ils suivis ? CB.

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