Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    La Martinique face au même mal-développement que la Guadeloupe : un capital abondant mais sans moteur

    octobre 6, 2025

    Salutation émue à Guy Dufond. Par Patrick Chesneau

    octobre 6, 2025

    Hommage à Guy Dufond : portrait d’un engagé de l’OJAM. Le message de Rodolphe Désiré

    octobre 6, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » 4 arguments massues contre la décroissance (et même contre l’existence d’un débat croissance / décroissance)
    Ecologie / Environnement

    4 arguments massues contre la décroissance (et même contre l’existence d’un débat croissance / décroissance)

    janvier 4, 2022Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    avec Don Diego De La Vega

    Atlantico : Delphine Batho a déclaré lors du débat de la primaire des écologistes sur LCI qu’« il n’y a pas de politique écologique sérieuse sans décroissance ». Elle précise : « c’est ne plus baser les décisions sur l’obsession de l’augmentation du PIB, et de le remplacer par des indices de santé sociale, par le niveau d’éducation, par les réductions des émissions de gaz à effets de serre ». Que vous inspire ces propos ?

    Don Diego de la Vega : Cette citation montre bien une certaine confusion dans le discours écologiste. On ne sait pas bien si Delphine Batho est anti-croissance ou si elle est contre l’idée de prendre le PIB comme outil de mesure de la croissance. Être anti-croissance, c’est expliquer aux gens que leurs revenus ne vont pas croître, aux agents de l’État que leurs moyens seront décroissants, et à tout le monde qu’il faut changer de vie. C’est un changement de civilisation. C’est toute autre chose que de dire que le PIB est un outil de mesure qui a ses défauts, ce que de nombreux économistes ont déjà dénoncé. Alfred Sauvy disait : “Epousez votre femme de ménage et vous ferez baisser le PIB.”  

    Ensuite, il faut savoir si on parle de décroissance parce que de toute façon elle arrivera – c’est le message de Jean-Marc Jancovici, la disponibilité des ressources ferait qu’on y arrivera un jour de toute façon – ou si on en parle parce qu’on souhaite la mettre en place. Ce n’est pas la même chose si c’est une contrainte à laquelle on doit se préparer ou si c’est quelque chose que l’on souhaite pour des raisons politiques ou philosophiques. Or dans le discours écologiste, on passe très vite de l’un à l’autre. Ce n’est pas clair.

    La décroissance peut-elle être un processus démocratique ?

    Les décroissants risquent d’être déçus. La plupart des gens sont très matérialistes et ça n’est pas parti pour changer. Ils veulent vivre plus longtemps, partir en vacances, faire des enfants et de temps en temps manger un steak. Au-delà des discours, les gens n’ont pas la moindre intention de sacrifier une énorme partie de leur bien-être pour le respect d’objectifs environnementaux.

    Je vois difficilement comment le décroissantisme peut se passer d’un gigantesque appareil de répression, de contrôle et de planification. Or ce sont les mêmes qui parlent de démocratie participative et en même d’une façon de vivre contrainte qu’il va falloir s’imposer à nous-mêmes, à la société et au passage aux 7 autres milliards d’humains sur la planète.

    L’idée que la croissance économique nécessite une croissance de l’utilisation des ressources est-elle justifiée ?

    D’un côté, Jean-Marc Jancovici fait un lien très fort entre croissance et énergie en expliquant qu’il est impossible d’être neutre sur le plan des émissions carbone à partir du moment où les gens sont actifs et se déplacent. De l’autre côté, des économistes comme Paul Romer considèrent le concept de ressource comme tout à fait extensible. Par exemple, l’insuline ou les fréquences hertziennes n’étaient pas considérées comme des ressources il y a deux siècles. On découvre régulièrement dans la nature ou par nos idées de nouvelles ressources utilisables. Selon Romer, la vraie limite n’est pas la nature mais les idées, la capacité d’innovation de l’être humain.

    Une transition rapide vers une croissance verte et durable ne nécessitera-t-elle pas d’énormes nouveaux investissements, eux-mêmes générateurs de pollution ? 

    La croissance verte nécessite des investissements qui doivent être rapides et massifs si on s’en tient aux théories des collapsologues. Le concept même de croissance verte est pour beaucoup un oxymore. Dans le milieu de l’entreprise, la croissance verte c’est surtout du marketing. Ce qu’on vend comme de la croissance verte, soit ce n’est pas très vert, soit ce n’est pas de la croissance. Il y a en réalité très peu d’entreprises vertes. Les boîtes qui se sont lancées dans la croissance se sont elles-mêmes mis la tête sur le billaud. Elles auront tôt fait d’être accusées de greenwashing par Greta Thunberg et ses partisans. 

    Les vraies boîtes vertes innovent sur la captation du CO2, cherchent un substitut à des matières dont la production est polluante comme le plastique (Carbios), le ciment (Hoffmann Green Cement) ou la viande (Beyond Meat). Il y a donc très peu de boîtes : imaginez les embouteillages en termes d’investissement quand tout d’un coup en l’espace de quelques années vous êtes obligés de verdir des investissements dans des fonds généraux ou des fonds de pension qui font des centaines de milliards d’euros.

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent France Nature Environnement perd une manche contre Montagne d’or
    Article suivant Passe vaccinal : menaces de mort et agressions se multiplient contre les députés de la majorité

    ARTICLES SEMBLABLES

    Rats en Martinique : une prolifération inquiétante

    octobre 3, 2025

    « La non-reconnaissance du racisme fragilise les luttes »

    octobre 3, 2025

    Les orques offrent des cadeaux, les singes aiment l’alcool… Nos « Animaux géniaux » du mois

    septembre 30, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Ste- Lucie- Mammographies 3D gratuites disponibles dans le cadre de la couverture maladie universelle

    Caraïbe octobre 3, 2025

    St  Lucia times ParKeryn Nelson À l’occasion du mois de sensibilisation au cancer du sein,…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Lutter contre les gangs en Haïti : que faut-il savoir sur la nouvelle force soutenue par l’ONU ?

    octobre 3, 2025

    La superstar latine Bad Bunny sera la tête d’affiche du spectacle de la mi-temps du Super Bowl 2026

    octobre 3, 2025

    Sainte-Lucie et le Cambodge établissent des relations diplomatiques

    octobre 3, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.