Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    L’antiracisme au cœur des nouvelles marches pour le climat

    septembre 29, 2025

    Sébastien Lecornu face aux Outre-mer : entre promesses et zones d’ombre. Le Regard de Gdc

    septembre 29, 2025

    Un Saint-Lucien extradé vers la Martinique pour répondre à des accusations

    septembre 29, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Salon de l’agriculture 2024 : Interview de Guy-Albert Levostre, secrétaire général de l’OPAM
    Actualité

    Salon de l’agriculture 2024 : Interview de Guy-Albert Levostre, secrétaire général de l’OPAM

    mars 3, 2024Mise à jourmars 4, 2024Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Guy-Albert Levostre, secrétaire général de l’OPAM (Organisation Patriotique des Agriculteurs de Martinique), partage son point de vue sur l’agriculture martiniquaise au Salon de l’Agriculture 2024. Il exprime son inquiétude quant à la situation agricole moribonde en Martinique. Pour sauver l’agriculture de nôtre île, il n’y a pas 36 solutions : il faut dynamiser notre production et mieux l’adapter.

    Qui êtes-vous ?

    Je suis Guy-Albert Levorste, secrétaire général de l’OPAM, depuis trois semaines.

    Comment pourriez-vous décrire votre expérience au salon de l’agriculture 2024 ?

    Fort d’une expérience antérieure en tant que Jeune Agriculteur (JA) et administrateur national au sein du CNJA dans les années 90, ce n’est pas ma première incursion dans le monde des salons agricoles.

    Comment pourrait-on décrire la situation agricole de la Martinique actuellement ?

    A mon sens, elle est moribonde, car notre production locale couvre seulement 30% de notre consommation dans tous les secteurs. En détaillant, les bovins représentent 20%, le porc 30%  et la volaille 8%. Ainsi, doubler ces chiffres serait une avancée significative. Ce serait déjà très important pour nous.

    Pensez-vous que le gouvernement français et les acteurs locaux sont suffisamment conscients de la situation agricole actuelle en Martinique ? Sont-ils actuellement bien informés et proches de la réalité ?

    Concernant la gestion de la situation par les autorités locales, je constate que la CTM a pris des mesures concrètes pour faire face à cette problématique persistante. En ce qui concerne la métropole, nous avons récemment entendu un discours du président de la République qui, bien que nouveau dans sa formulation, reflète les préoccupations exprimées depuis un certain temps. Il est maintenant essentiel de passer des paroles aux actes, et j’espère que les engagements énoncés seront effectivement mis en œuvre pour remédier à la situation préoccupante dans le pays.

    Beaucoup de stands représentant des marques d’Outre-Mer ont partagé leur satisfaction quant à l’affluence de clients et aux retours positifs qu’ils ont reçus lors du salon de l’agriculture. Peut-on considérer que cette exposition favorise le secteur agricole des régions d’Outre-Mer en mettant en valeur leurs produits locaux ?

    Effectivement, avec plus de 780 000 visiteurs, le salon de l’agriculture s’avère être une vitrine significative pour la promotion de la nourriture martiniquaise.

    Alors peut-on dire qu’il serait nécessaire de proposer plus de stands martiniquais l’année prochaine pour le salon pour le prochain salon de l’agriculture ?

    J’en suis convaincu, et je pense que parmi tous les DOM, nous avons été l’un des plus petits cette année. Nous pensons que les responsables politiques ont compris l’importance de notre présence. Nous devons représenter la Martinique au salon, et j’espère que l’année prochaine, toutes les démarches nécessaires seront entreprises.

    Lors d’une conférence de l’OPAM mené en décembre dernier, à propos des problèmes des agriculteurs martiniquais, le thème de l’adaptation a été abordé. Cela consistait à dénoncer certaines mesures de l’Europe qui handicapent le travail des agriculteurs et qui par conséquent ne sont pas appropriées pour la production locale. Serait-il possible de régler certains problèmes de l’agriculture de notre île si nous arrivons à mieux nous adapter ?

    Pour résoudre ces problèmes, il serait nécessaire d’arrêter de prendre les décisions à Bruxelles et plutôt les territorialiser. L’idée serait d’adapter les mesures localement, en prenant en compte les spécificités de la Martinique. Actuellement, le fait que les décisions soient prises à Bruxelles entraîne des situations où l’on importe des ressources alors qu’elles pourraient être disponibles localement. En somme, le principal obstacle réside dans le fait que les agriculteurs martiniquais subissent des décisions qui ne tiennent pas suffisamment compte des réalités de leur territoire.

    Lors des présentations des produits locaux de la Martinique, on met généralement en avant des éléments exotiques. Ne serait-il pas bénéfique de valoriser également les produits d’autres agriculteurs, étant donné que la diversité des productions, comme les tomates et les carottes, ne se limite pas seulement aux producteurs de goyave, de rhum ou encore de banane ?

    La nuance se situe dans le fait que des produits tels que les tomates et les carottes sont fréquemment disponibles en métropole. En conséquence, les visiteurs martiniquais pourraient ne pas montrer beaucoup d’intérêt, étant déjà familiers avec ces produits. Selon moi, la stratégie optimale consisterait donc à mettre en avant des produits uniques et indisponibles sur le continent, créant ainsi une distinction marquée et suscitant un intérêt accru.

    Beaucoup soulignent l’importance cruciale de susciter l’engagement des jeunes dans le domaine de l’agriculture. Cependant, on observe fréquemment une mentalité dévalorisante envers les emplois agricoles. Peut-on attribuer à cette mentalité la responsabilité du déficit de main-d’œuvre jeune dans le secteur agricole ?

    Moi-même, je me souviens de mes années au collège, où l’on nous suggérait que si l’on ne réussissait pas académiquement, on finirait à travailler dans les plantations, à récolter des bananes, par exemple. Les métiers agricoles étaient souvent dévalorisés. C’était davantage les institutions éducatives et les enseignants qui transmettaient ces idées. Malgré cela, j’ai choisi très tôt de devenir agriculteur. J’ai acquis une formation en administration des services administratifs informatiques (ASAI), mais cela ne m’a pas empêché de suivre ma passion pour l’agriculture. Aujourd’hui, je ne dirais jamais à mes enfants que l’agriculture est inférieure, car j’ai appris par expérience que l’agriculture est ce qui nourrit réellement une nation. On ne peut pas se nourrir d’ordinateurs, mais chaque jour commence avec un petit café, un croissant, et tout cela provient de l’agriculture.

    Quelles seraient les perspectives permettant à l’économie agricole de notre île de progresser ?

    Trois mesures sont essentielles, à mon avis, pour stimuler l’évolution de l’économie agricole locale. Tout d’abord, il est impératif de remanier la SAFER afin de faciliter l’accès à la terre et à l’installation pour un plus grand nombre d’agriculteurs. Ensuite, la mise en place d’une structure permettant aux petits exploitants d’accéder au FEADER et aux fonds européens est cruciale, ce qui n’est actuellement pas le cas. Enfin, il serait bénéfique de mettre en œuvre un système participatif qui permettrait aux acteurs locaux de contribuer à la prise de décision concernant le POSEI, plutôt que de tout décider à Bruxelles. Ces ajustements favoriseraient l’installation des jeunes, la réforme du système législatif et le préfinancement des petites exploitations et de la diversification, contribuant ainsi au développement de notre agriculture.

    Propos recueillis par Thibaut Charles

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Salon de l’agriculture 2024 :  L’originalité de l’Outre-Mer
    Article suivant Salon de l’agriculture 2024 : quand la Martinique montre ses atouts

    ARTICLES SEMBLABLES

    L’antiracisme au cœur des nouvelles marches pour le climat

    septembre 29, 2025

    Sébastien Lecornu face au spectre de la censure après ses premières annonces budgétaires

    septembre 29, 2025

    Human Rights Watch au Conseil de sécurité de l’ONU : Prenez des mesures décisives pour protéger les Haïtiens

    septembre 28, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Un Saint-Lucien extradé vers la Martinique pour répondre à des accusations

    Caraïbe septembre 29, 2025

    St.Lucia Times ParKherim Nelson Un Saint-Lucien recherché pour de graves infractions pénales en Martinique a…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    L’enquête sur la liberté d’information révèle une forte augmentation des réunions du conseil d’administration et des rémunérations des HSA

    septembre 28, 2025

    Un nouveau congrès syndical est mis en place à la Dominique

    septembre 28, 2025

    Dans une admission historique, le président du barreau des TCI, Mark Fulford, a été accueilli pour exercer le droit à Sainte-Lucie

    septembre 28, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.