Arlington James –
Depuis de nombreuses années, nous entendons, lisons ou nous faisons dire par les responsables de la Division des forêts, de la faune et des parcs que la Dominique ne possède que deux espèces endémiques d’oiseaux. Les espèces endémiques (de plantes ou d’animaux) sont des plantes et/ou des animaux que l’on ne trouve que dans un seul pays ou une seule région, et nulle part ailleurs dans le monde. Le Bwa Kwayib
(anciennement Sabinea carinalis) – notre fleur nationale – est notre plante endémique la plus connue tandis que, jusqu’à récemment, la perruche de Sisserou (Amazona Imperialis) et la perruche de Jaco (A. arausiaca) étaient nos deux seules espèces d’oiseaux endémiques. Nous avons également des serpents endémiques, des lézards, des escargots, des insectes à bâtons, une chauve-souris, des papillons et d’autres créatures dans notre pays.

-Le SIsserou est l’un des trois oiseaux endémiques de la Dominique.
Récemment, la Société américaine d’ornithologie a ajouté une espèce à notre courte liste d’oiseaux endémiques, faisant passer leur nombre de deux à trois, soit une augmentation de 50 % ; l’ornithologie est l’étude scientifique des oiseaux.
De nombreux habitants des zones rurales de la Dominique, et même de certaines banlieues comme Kings Hill, Elmshall et d’autres zones, connaissent un petit oiseau chanteur brun connu sous plusieurs noms locaux tels que “syòl”, “sinyòl”, “wòsinyòl”, “èsiyòl”, “òsiyòl” et “madam tètchyen” (Dominica’s Birds, 2005) ; cet oiseau a également un bec jaune.
Cet oiseau portait à l’origine le nom scientifique de Troglodytes aedon et était présent du Canada à l’extrême sud de l’Amérique du Sud, y compris dans plusieurs autres îles des Caraïbes. Récemment, cependant, cette espèce, Troglodytes aedon, a été divisée en sept espèces, dont quatre nouvelles espèces endémiques de troglodytes des Caraïbes, chacune étant unique à une île particulière des Caraïbes, à savoir la Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et la Dominique. Le troglodyte [qui] existe sur l’île de la Nature s’est vu attribuer un nouveau nom scientifique, Troglodytes martinicensis rufescens, et le nom commun Kalinago Wren.
Selon un article paru dans l’édition du 25 septembre 2024 de BirdsCaribbean News, “Say Hello to the Caribbean’s Six Newest Avian Endemics !”, “Le Troglodyte de Kalinago, nommé en l’honneur du peuple indigène Kalinago de l’île… Malheureusement, cette espèce a disparu de la Martinique et de la Guadeloupe. La population restante de la Dominique
Le troglodyte se distingue par sa riche coloration rousse et son long bec essentiellement jaune. Son chant a été décrit comme bruyant et exubérant, nettement différent de celui des Troglodytes domestiques du continent, ce qui ajoute à son charme unique”.
Selon BirdsCaribbean, les quatre nouveaux troglodytes endémiques des Caraïbes [ont] porté le nombre d’espèces endémiques d’oiseaux dans les Caraïbes à un nombre impressionnant de 185. Ainsi, notre troglodyte de Kalinago rejoint le perroquet de Sisserou, le Jaco, le “zanndoli”, l'”abòlò”, le “zanndoli kléwant”, le “tètchyen”, le Bwa Kwayib, et quelques autres espèces de plantes et d’animaux comme étant uniquement dominicains !



