L’Université des Antilles (UWI) s’apprête à perpétuer sa tradition de longue date consistant à honorer des personnalités remarquables ayant apporté une contribution remarquable dans leurs domaines respectifs. L’UWI annonce que lors des cérémonies de remise des diplômes de 2025, onze lauréats distingués recevront des diplômes honorifiques. Ces cérémonies se dérouleront du 11 octobre au 8 novembre 2025 sur les cinq campus de l’université.
Les diplômés honoraires de cette année représentent un large éventail de professions, chacun apportant avec lui des décennies d’expertise et des réalisations marquantes dans des domaines tels que la musique, l’agriculture, la religion, les sciences et la recherche, et l’aviation. Le Conseil de l’UWI a approuvé la distinction de ces personnes, réaffirmant ainsi l’engagement de l’institution à célébrer l’excellence et l’innovation.
Les détails suivants décrivent le calendrier des cérémonies de 2025 ainsi que les noms des récipiendaires honorifiques :
Campus des Cinq-Îles – 11 octobre
– Professeur Paget Henry – Philosophie, sociologie et pensée politique des Caraïbes – LLD
Campus de Cave Hill – 18 octobre
– Lyndon Gardiner – Secteur de l’aviation et développement régional – LLD
– Pierce Antonio Rudder – « Culturepreneur », musicien, administrateur culturel et entrepreneur – DLitt
Campus de Saint Augustine – 23 au 25 octobre
– Mungal Patasar – Musicien et compositeur – DLitt
– Professeur Niranjan Kissoon – Santé et médecine mondiales – DSc
– Nigel Lewis Romano – Expert-comptable – LLD
Campus Mona – Du 30 octobre au 1er novembre
– Feu l’honorable Donald Wehby – Dirigeant d’entreprise, OJ, CD – LLD
– Marcia Griffiths – Musique, culture et autonomisation des femmes – DLitt
– Évêque Robert Clarke – Préservation de la tradition du renouveau – DLitt
– Professeur Gene D. Morse – Professeur de pharmacie et de sciences pharmaceutiques – DSc
Campus mondial – 8 novembre
– Sir Calixte George – Consultant agricole, Télécommunications, ancien ministre du gouvernement – LLD
Alors que l’université régionale se prépare à honorer ces onze personnalités exceptionnelles, les célébrations de remise des diplômes 2025 devraient être plus qu’une simple reconnaissance de leurs réalisations académiques. Elles rendront hommage à l’influence considérable que ces leaders ont exercée dans leurs domaines respectifs. L’UWI a déclaré que leurs carrières illustrent le pouvoir de la vision, de la persévérance et de l’impact transformateur.
Extrait de l’UWI pour en savoir plus sur les lauréats :
Évêque Robert Clarke
L’évêque Robert Clarke est un leader spirituel et un bâtisseur communautaire chevronné, fort de plus de 45 ans d’ expérience dans le ministère, l’agriculture et l’action sociale. Ayant débuté sa carrière comme agent de vulgarisation au ministère jamaïcain de l’Agriculture (1973-1982), il a sensibilisé les agriculteurs aux pratiques durables, à la résilience aux catastrophes et aux technologies agricoles modernes. Son travail consistait notamment à organiser des groupes d’agriculteurs, à réaliser des démonstrations sur le terrain et à prodiguer des conseils sur la gestion des sols, la lutte antiparasitaire et la santé du bétail, jetant ainsi les bases de
communautés rurales plus fortes et plus résilientes.
Jamaïcain de naissance, Mgr Clarke a répondu très tôt à l’appel du ministère. En 1982, il s’est consacré à temps plein au ministère de pasteur de l’Église du Christ Rédempteur du Nouveau Testament, dirigeant la croissance spirituelle, la pastorale et l’action communautaire pendant 14 ans. En 1996, il a fondé les Églises du Christ Unies de la Sainteté du Nouveau Testament, occupant le poste d’évêque et supervisant la direction spirituelle et administrative du diocèse. Ses fonctions comprenaient l’ordination du clergé, la gestion de la gouvernance de l’Église, le développement des relations œcuméniques et la promotion d’initiatives en faveur de la justice sociale.
En tant qu’évêque, Mgr Clarke a joué un rôle déterminant dans le renforcement de l’administration de l’Église, l’expansion de l’action communautaire et le développement du leadership au sein du clergé. Sa vision a dépassé le cadre de la chaire : sous sa direction, des communautés ont bénéficié de programmes de mentorat en faveur de la justice sociale et des jeunes en difficulté, d’initiatives caritatives et d’un encouragement à la croissance spirituelle et à la maturité des membres de l’Église. Le leadership de Mgr Clarke allie accompagnement pastoral et gestion organisationnelle stratégique, garantissant ainsi la vitalité spirituelle et l’intégrité opérationnelle des communautés qu’il sert. Son action reflète un engagement de toute une vie pour le service, la foi et la transformation sociale, avec la conviction inébranlable que la foi doit se vivre par des actes d’amour, de justice et d’autonomisation.
L’évêque Robert Clarke a consacré sa vie au ministère, à l’éducation et à la transformation sociale, s’imposant comme l’un des chefs religieux les plus respectés des Caraïbes. Il laisse en héritage un dévouement indéfectible à Dieu, un service indéfectible à l’humanité et une conviction inébranlable que la foi doit se vivre par des actes d’amour, de justice et d’émancipation.
Lyndon Gardiner
Lyndon Gardiner est un entrepreneur caribéen visionnaire et un pionnier de l’aviation dont le leadership audacieux a transformé le tourisme régional. Né à Bottle Creek, dans l’île de Caïque du Nord, et élevé par une mère qui a élevé seule ses six enfants, Gardiner a appris très tôt les valeurs de persévérance et de détermination qui ont défini son parcours remarquable. Inspiré par son frère Donnie, contrôleur aérien, Gardiner a obtenu sa licence de pilote dans les années 1980. Dans les années 1990, il a obtenu un certificat d’exploitant aérien commercial pour InterIsland Airways, commençant comme une entreprise individuelle où il occupait les fonctions de pilote, de bagagiste et de préposé au carburant.
Conscient de la croissance du marché de l’aviation privée, il a créé Provo Air Centre, qui est devenu le premier opérateur de base fixe de la région. Son engagement envers l’excellence lui a valu le prix du « Meilleur FBO des Caraïbes » décerné par Aviation International News pendant cinq années consécutives.
La vision de Gardiner s’est étendue au-delà des îles Turques-et-Caïques. Air Turks & Caicos est devenue interCaribbean Airways en 2013, reflétant son rêve de connectivité régionale. Pendant la pandémie de 2020, alors que ses concurrents se retiraient, il a osé étendre ses activités vers le sud, en intégrant sept nouveaux pays, démontrant ainsi sa foi inébranlable dans l’unité et la croissance des Caraïbes.
Aujourd’hui, interCaribbean Airways est la plus grande compagnie aérienne privée des Caraïbes, reliant 27 destinations dans 17 pays et territoires avec plus de 20 appareils et employant des centaines de personnes dans toute la région. Au-delà de sa réussite commerciale, Gardiner œuvre au développement communautaire grâce à la bourse commémorative Manville Gardiner de l’UWI, à des partenariats en matière de transport médical et à des opérations de secours en cas de catastrophe. Son héritage durable prouve qu’avec vision et persévérance, les humbles origines caribéennes peuvent avoir un impact régional transformateur.
Sir Calixte George
Sir Calixte George est un éminent agronome, éducateur, chercheur agricole et homme d’État de Sainte-Lucie dont la carrière a été marquée par des contributions exceptionnelles à la science, à la gouvernance et au développement régional.
Sir Calixte a obtenu une bourse ouverte au St Mary’s College de Sainte-Lucie, où il excellait en sciences. Il y a ensuite enseigné en tant que Master en sciences avant d’obtenir une bourse pour préparer un diplôme en agriculture à l’University College of the West Indies de Saint Augustine, qui venait de devenir l’Imperial College of Tropical Agriculture (ICTA). Sir Calixte a été l’un des premiers diplômés de Saint Augustine, obtenant sa licence en 1963, puis un master en sciences du sol à l’Université de Reading, au Royaume-Uni, en 1966.
De retour à Sainte-Lucie, il poursuit sa carrière dans l’agriculture, occupant les postes de directeur de la recherche, puis de directeur agricole par intérim au ministère de l’Agriculture. Sir Calixte a également acquis une expertise dans la gestion de stations agricoles et la formation d’agriculteurs dans les îles du Vent, en collaboration avec la Faculté d’agriculture de l’UWI.
En 1979, il rejoint l’Institut caribéen de recherche et de développement agricoles (CARDI), dont il devient le directeur exécutif. Sous sa direction, le CARDI coordonne l’innovation agricole et le renforcement des capacités dans les Caraïbes. Il devient ensuite directeur général de l’Association des producteurs de bananes de Sainte-Lucie, où il pilote la transformation de l’Association des producteurs de bananes des Îles du Vent (WINBAN) en Windward Islands Banana Development and Exporting Company Limited (WIBDECO), obtenant ainsi des contrats d’exportation vitaux et modernisant le secteur. Sir Calixte milite pour les droits des travailleurs et préside l’Association de la fonction publique de Sainte-Lucie. Son action a contribué à négocier la
plus importante augmentation de salaire de l’histoire des fonctionnaires de Sainte-Lucie.
Sur la scène politique de Sainte-Lucie, il a d’abord été président du Sénat de 1979 à 1982. Entre 1997 et 2006, il a été chef des affaires gouvernementales au Sénat et a occupé divers portefeuilles ministériels au sein du Cabinet, notamment les Communications, les Travaux publics, les Transports et les Services publics ; l’Agriculture, la Pêche et les Forêts ; et l’Intérieur et la Sécurité nationale. Au cours de sa carrière , il a piloté la modernisation de nombreux secteurs, agences et institutions, notamment la libéralisation du secteur des télécommunications de l’OECO : il a été le pionnier de la création de l’Autorité des télécommunications des Caraïbes orientales (ECTEL) et en a été le président fondateur.
Son service a été récompensé par de nombreuses distinctions, notamment celle de Chevalier Commandeur de l’Ordre de Sainte-Lucie (KCSL). Même à la retraite, il a continué à partager ses vastes connaissances et son expertise au service du développement national. En 2019, il a rédigé une histoire détaillée de son alma mater intitulée « St. Mary’s College : l’école lauréate du prix Nobel des Caraïbes » et termine actuellement son autobiographie, relatant sa vie de service.
Marcia Griffiths
Née et élevée à West Kingston, en Jamaïque, Marcia Griffiths a marqué la scène reggae de son empreinte pendant six décennies. Figurant parmi les voix les plus célèbres et les plus marquantes du reggae, Marcia a été couronnée Reine du Reggae pour son talent artistique, son innovation et son engagement, qui ont contribué à façonner le genre depuis ses débuts jusqu’à sa renommée internationale. Après avoir débuté sa carrière musicale en 1964 aux côtés de Byron Lee et des Dragonaires, elle a perfectionné son talent sous la tutelle de Phillip « Boasie » James des Blues Busters et de Clement « Coxsone » Dodd au Studio One. Elle est rapidement devenue célèbre en 1970 lorsqu’elle a rejoint Bob Marley and the Wailers au sein du légendaire
groupe I-Threes. Le trio a assuré les premières parties de Bob Marley and The Wailers sur des albums classiques tels que Natty Dread, Rastaman Vibration et Exodus. Parallèlement, son succès solo s’est également considérablement accru grâce à des titres comme « Stepping Out a Babylon » et à une collaboration en 1982 avec Bunny Wailer, avec laquelle ils ont enregistré « Electric Boogie », qui a déclenché un engouement mondial pour la danse : l’Electric Slide. Ce phénomène culturel reste populaire aujourd’hui.
En 60 ans d’expérience dans l’industrie musicale, Marcia a enregistré dix-neuf albums solo, cinq albums en duo (avec Bob Andy) et de nombreuses collaborations, dont les tubes de Penthouse Records comme I Shall Sing et Fire Burning. Sa capacité d’adaptation aux changements a assuré sa longévité dans un secteur concurrentiel. Ses contributions ont été récompensées par les plus hautes distinctions nationales : l’ Ordre de la Jamaïque (OJ) en 2023, la distinction de Commandant en 2014 et l’Ordre de la Distinction (OD) en 1994. Ces distinctions soulignent son rôle d’ambassadrice culturelle et de pionnière du reggae.
Au-delà de la musique, Marcia est une fervente défenseure des droits des femmes et un modèle pour de nombreux artistes,
notamment les femmes du reggae. Elle est reconnue comme une icône de la mode, une mentore et
une militante communautaire, notamment pour ses initiatives en faveur des enfants de Kingston. Sa mission, comme elle le dit, n’est pas
seulement de divertir, mais de « toucher les âmes, d’enseigner, d’éduquer et d’élever ».
Professeur Paget Henry
Le professeur Paget Henry, professeur émérite de sociologie et d’études africaines à l’Université Brown, a consacré sa carrière à faire progresser la pensée caribéenne et à promouvoir des espaces universitaires dédiés à l’ étude de la philosophie africaine et caribéenne. Après avoir obtenu sa licence à la City University de New York en 1970, le professeur Henry a poursuivi ses études supérieures à l’Université Cornell, où il a obtenu sa maîtrise en 1973 et son doctorat en 1976. Ses premiers travaux ont porté sur le climat politique à Antigua et en Jamaïque, puis sur la Guyane, à Trinité-et-Tobago et au Ghana. Tout au long de sa carrière, il s’est spécialisé en économie politique caribéenne, en sociologie de l’art et de la littérature, en philosophie et religion africaines, en relations raciales et ethniques, en poststructuralisme et en théorie critique. Le professeur Paget Henry a influencé le discours racial et culturel caribéen à travers les âges.
Auteur de plusieurs ouvrages influents, dont Caliban’s Reason: Introducing Afro-Caribbean Philosophy (2000), Peripheral Capitalism and Underdevelopment in Antigua (1985), et co-éditeur de CLR James’ Caribbean (édité avec Paul Buhle-1992), son travail tisse ensemble la philosophie, la littérature, la politique et la sociologie au sein de la tradition et de l’identité afro-caribéenne ; élargissant la compréhension globale de l’identité intellectuelle caribéenne.
À l’Université Brown, où il enseigne depuis 1987, le professeur Henry a été un mentor et un guide pour de nombreux étudiants. Il a dispensé des cours de sociologie politique, de théorie critique, de cultures coloniales comparées et d’analyse socio-économique du développement, incitant les étudiants à s’intéresser de manière critique aux questions d’identité, de pouvoir et de libération.
Au-delà de ses recherches personnelles, le professeur Henry a joué un rôle clé dans le renforcement institutionnel de la philosophie caribéenne. Il a été reconnu par le Journal of Blacks in Higher Education comme l’un des trente chercheurs noirs les plus cités en sciences humaines en 2003 et a reçu le prix Franz Fanon de l’Association philosophique caribéenne la même année pour « La Raison de Caliban », récompensant le meilleur ouvrage sur la pensée africaine des cinq dernières années. Il a également reçu le Prix annuel d’excellence en enseignement (Département de sociologie, SUNY, Stony Brook) de 1976 à 1979.
La carrière du professeur Henry témoigne d’un dévouement permanent à la promotion de la philosophie caribéenne, à la construction d’institutions intellectuelles et à l’encadrement de futurs chercheurs. Son travail a permis de placer la voix de la diaspora africaine au cœur du débat mondial sur la philosophie, la littérature et la société.
Professeur Niranjan Kissoon
Le professeur Niranjan Kissoon est un médecin, chercheur et éducateur de renommée internationale en soins intensifs pédiatriques et en santé mondiale, avec une carrière distinguée consacrée à l’amélioration des résultats pour les enfants gravement malades dans le monde entier.
Le professeur Kissoon a su allier excellence clinique et leadership et a occupé des postes universitaires et cliniques de haut niveau au sein d’institutions de premier plan, encadrant des générations de médecins et faisant progresser les meilleures pratiques en soins intensifs pédiatriques. Le professeur Kissoon est actuellement professeur de pédiatrie et de chirurgie à la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver. Il est également président de la Global Sepsis Alliance, coprésident de la Paediatric Surviving Sepsis Campaign et vice-président de l’Alliance canadienne contre le sepsis. Il est également membre fondateur de la Caribbean Sepsis and Antimicrobial Resistance Alliance.
Français Les travaux du professeur Kissoon en santé mondiale se concentrent sur les soins intensifs pédiatriques et la sensibilisation et la recherche sur le sepsis, pour lesquels il a été reconnu à plusieurs reprises pour ses contributions exceptionnelles. Son plaidoyer en faveur du dépistage et du traitement rapides du sepsis a permis d’éclairer les recommandations et de sauver d’innombrables vies. En 2015, il a reçu le prix BNS Walia PGIMER Golden Jubilee Oration Award en Inde, ainsi que le prix de maîtrise en médecine des soins intensifs de la Society of Critical Care Medicine, la plus haute distinction décernée par la Société. En 2018, il a reçu le prix Outstanding Academic Performance Award de l’Université de la Colombie-Britannique et le prix de service distingué « Giving Back: Advancing
Medical Excellence » de la section canadienne de l’Association des anciens étudiants en médecine de l’Université des Antilles , en reconnaissance de ses services exceptionnels en soins intensifs pédiatriques aux niveaux national et international. En 2020, il a reçu le prix Drs. Il a reçu le prix Vidyasagar et Nagamani Dharmapuri pour ses réalisations exemplaires et pionnières soutenues dans la prise en charge des nourrissons et des enfants gravement malades et blessés dans le monde entier. En 2023, il a reçu le prix Distinguished Alumni Award de l’Université des Antilles.
Grâce à son leadership, à ses études et à son plaidoyer, le Dr Niranjan Kissoon a laissé une marque indélébile sur la septicémie et les soins intensifs pédiatriques mondiaux, incarnant un dévouement de toute une vie pour sauver des vies et améliorer les systèmes de santé pour les plus vulnérables.
Professeur Gene Morse
Le professeur Gene Morse est activement impliqué dans la recherche clinique sur les maladies infectieuses virales et la recherche thérapeutique depuis plus de quarante ans. Ses travaux dans les domaines du traitement du VIH et de la santé mondiale ont contribué à façonner les politiques et à optimiser la recherche et le mentorat en recherche translationnelle à l’échelle mondiale. Professeur émérite à l’Université d’État de New York (SUNY), directeur du Centre for Integrated Global Biomedical Sciences de l’Université de Buffalo (UB) et codirecteur du SUNY Global Health Institute, le professeur Morse a joué un rôle déterminant dans la création de partenariats et la promotion de programmes innovants à l’échelle internationale.
Titulaire d’un doctorat en pharmacie de l’Université de Buffalo (UB) et de l’Université d’État de New York (SUNY) en 1983, il a suivi un programme de recherche en pharmacocinétique clinique avant de se lancer dans une carrière universitaire et de recherche prolifique. Il a occupé de nombreux postes de direction, notamment celui de directeur du laboratoire de pharmacologie clinique du VIH de l’UB, de professeur-chercheur en médecine, pharmacologie et physiologie au Centre de thérapeutique expérimentale humaine de l’Université de Rochester, et de professeur-chercheur en médecine et santé publique à l’Université de Buffalo. Chercheur fondateur du groupe d’essais cliniques sur le sida du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) et de son
réseau de laboratoires spécialisés, il a joué un rôle déterminant dans les partenariats internationaux, notamment avec l’Université des Antilles et l’Université du Zimbabwe, favorisant le renforcement des capacités en sciences pharmaceutiques et en recherche clinique.
Chercheur prolifique, le professeur Morse a été pharmacologue protocole pour de nombreuses études du groupe d’essais cliniques sur le sida financées par les NIH. Son expérience couvre les systèmes de gestion de la qualité, le mentorat, la conduite d’essais cliniques et l’avancement de la recherche sur les médicaments traditionnels et nano-formulés pour le traitement des maladies infectieuses.
Ses contributions ont été récompensées par des distinctions telles que le Sir Alister McIntyre Distinguished Award for Outstanding Contributions to the Pharmaceutical Sciences, le SUNY Chancellor’s Award for Excellence in Scholarship and Creative Activity, et, en 2023, il a été nommé Honorary Distinguished Fellow par l’International School for Development Justice de l’Université des Antilles . Il est également directeur exécutif du SUNY-UWI Centre for Leadership and Sustainable Development.
Passionné par le mentorat, le professeur Morse a supervisé de nombreux boursiers, étudiants diplômés et chercheurs postdoctoraux dans le monde entier, et son engagement à faire progresser les sciences biomédicales mondiales continue d’influencer les systèmes de santé et les programmes de formation à l’échelle internationale.
Mungal Patasar
Mungal Patasar est un musicien, compositeur et ambassadeur culturel trinidadien pionnier dont la carrière s’étend sur des décennies d’innovation dans les musiques du monde. Maître innovateur, il a su allier traditions classiques indiennes et rythmes caribéens, transformant le steelpan, le sitar et d’autres instruments en vecteurs de dialogue interculturel. Formé par le mentorat de collègues estimés et l’expérience acquise au fil de ses voyages à travers le monde, M. Patasar continue de laisser un héritage d’innovation et de changement positif.
Grâce à une bourse du gouvernement de Trinité-et-Tobago en 1986, M. Patasar a débuté son parcours musical. Il a utilisé cette bourse pour étudier la musique en Inde. De retour à Trinité-et- Tobago, titulaire d’une licence de musique de l’Université hindoue de Bénarès et d’une maîtrise de musique du Prayag Sangeet Samiti, une institution internationalement reconnue, il a obtenu son diplôme en 1990. Son immersion dans les traditions classiques indiennes a jeté les bases de sa mission de toujours : créer une musique qui transcende les frontières.
En 1994, il fonde le groupe Mungal Patasar and Pantar, un ensemble qui s’est depuis produit sur les scènes les plus prestigieuses du monde, notamment au Festival de Jazz de Montreux (Suisse), au Festival de Roskilde (Danemark) et au Festival de Jazz de Sainte-Lucie. Sous sa direction, Pantar a enregistré quatre albums, préservant l’apport des membres fondateurs, dont certains sont aujourd’hui disparus. L’ ensemble continue de prospérer, mêlant tradition et influences contemporaines pour enrichir le paysage musical de Trinité-et-Tobago.
Les contributions exceptionnelles de M. Patasar lui ont valu de nombreuses récompenses, dont la médaille d’or Hummingbird (1994), le prix Queen’s Hall pour l’excellence musicale (2009), le prix Cacique de la meilleure musique originale (1995) et le prix First Citizens Maestro Extraordinaire (2005). Il a également été reconnu internationalement, notamment par le Mahatma Gandhi Institute for Cultural Cooperation – Haut-Commissariat de l’Inde pour sa contribution exceptionnelle à la préservation et à la promotion de la culture indienne à Trinité-et-Tobago et dans d’autres pays des Caraïbes (2016). Guidé par la conviction que l’excellence s’atteint par l’effort collectif et le partage d’idées, il continue d’inspirer les musiciens à « regarder au-delà des murs étroits » et à explorer tout le potentiel de la musique.
Nigel L. Romano
Nigel L. Romano est expert-comptable et cadre financier chevronné, fort de plus de quarante ans d’expérience en comptabilité publique, banque et conseil stratégique dans les Caraïbes et en Asie. Il est membre de l’Institut des experts-comptables de Trinité-et -Tobago (ICATT). Diplômé de l’Université des Antilles (UWI) à Saint-Augustin, il est titulaire d’ une licence en gestion et d’une maîtrise en comptabilité. Il est également titulaire d’un Executive MBA du Jack Welch Management Institute.
Après avoir débuté sa carrière chez KPMG en 1977, il a été promu directeur principal avant de rejoindre Citibank en 1988 en tant que directeur financier pour Trinité-et-Tobago. Au cours des deux décennies suivantes, il a occupé des postes de direction au sein des opérations de Citibank en Indonésie, à Hong Kong, à Singapour et aux Philippines, notamment celui de directeur régional de la qualité et des processus commerciaux pour la région Asie-Pacifique et de directeur des services commerciaux de Citigroup pour 19 pays. De retour aux Caraïbes après son service en Asie, M. Romano a occupé les postes de directeur sectoriel des services financiers pour ANSA McAL, de directeur des finances et de la planification d’entreprise à la Banque de développement des Caraïbes (CDB) et de directeur général/PDG de JMMB Bank (T&T) Limited. M. Romano a également été président du Fonds de développement et de dotation de l’UWI (octobre 2017 à décembre 2020) et a présidé le conseil d’administration de National Flour Mills Limited de 2016 à 2024.
Après avoir pris sa retraite en 2019, il a rejoint Moore Trinidad & Tobago en tant que directeur principal
des services de conseil aux entreprises, poste qu’il occupe toujours à ce jour. Chez Moore Trinidad & Tobago, il a été
responsable des services de coaching et de conseil aux entreprises pour une clientèle variée.
M. Romano cumule actuellement de nombreuses responsabilités, siégeant à plusieurs conseils d’administration, apportant ainsi
une expertise approfondie en stratégie financière, transformation opérationnelle et développement du leadership. Sa carrière
témoigne d’une solide expérience en matière de croissance, d’efficacité et de création de valeur pour les parties prenantes sur divers
marchés. Il est actuellement président du Caribbean Corporate Governance Institute (CCGI)
et administrateur du conseil d’administration d’ANSA Merchant Bank Limited, où il préside le département Audit et Risques.
Comité, Genesis Insurance Brokers and Benefits Consultants Limited et le Electrical Industries Group, où il préside le comité commercial.
Pierce Antonio Rudder
Pierce Antonio Rudder est un entrepreneur culturel barbadien aux multiples facettes, qui a excellé dans la musique, la politique culturelle, les affaires et le sport. Tout au long de sa brillante carrière, il a su allier sa passion pour les arts à un sens aigu des affaires, apportant des contributions durables aux niveaux local, régional et international.
En tant que musicien, M. Rudder a dirigé le célèbre Blue Rhythm Combo. Il a présidé la Guilde des musiciens et artistes de la Barbade (MEGOB), initiant le Concours et les Prix de la Chanson MEGOB et organisant le Concours Pic-O’-de-Crop de 1981 à 1986. Il a fondé et dirigé la House of Soca de 1981 à 1995 avant de devenir directeur général de la National Cultural Foundation (NCF) de 1995 à 1998. Il a également été membre du Barbados Jazz Band pendant de nombreuses années. Il s’est produit aux festivals de jazz de la Barbade, de Curaçao et d’Antigua, ainsi qu’au Hall of the Americas de l’Organisation des États américains à Washington. Son action en
faveur du droit d’auteur a été déterminante, négociant le transfert des droits de la Performing Right Society à la Barbados Association of Composers and Publishers (BACAP, avant son changement de nom en COSCAP), contrôlée localement . Il a également participé activement à la création de l’ Agence régionale des droits de reprographie des Caraïbes (CARROSA), qui comprendra l’Association du droit d’auteur de la Jamaïque, l’ Organisation des droits de reprographie de Trinité-et-Tobago, l’Agence du droit d’auteur de la Barbade, l’ Autorité des licences des Caraïbes orientales et l’Autorité des licences du droit d’auteur du Belize, afin de renforcer la gestion collective de la propriété intellectuelle.
Passionné de sport, M. Rudder a présidé pendant longtemps la Fédération barbadienne de tir à la carabine et au pistolet, représentant la Barbade lors d’événements internationaux de tir et améliorant les stands de tir locaux pour les rendre conformes aux normes internationales. Il a défendu la sécurité des armes à feu, les partenariats civiques avec la police de la Barbade et la viabilité financière du sport.
Parmi ses contributions littéraires et créatives, on compte la production du CD Rush Hour (1997) et la publication de Marching to a Different Drummer (2010), un ouvrage sur la culture barbadienne. Pour son engagement exceptionnel dans la culture, les affaires et le sport, M. Rudder a reçu la Gold Crown of Merit (GCM) en 2019. Sa carrière reflète une vie consacrée à la promotion de l’identité barbadienne, à la promotion de la diversité culturelle et au développement des industries créatives, tant au niveau national qu’international.
Le regretté honorable Donald Wehby
L’honorable Don Wehby, OJ, CD, ancien PDG du groupe GraceKennedy Limited, ancien ministre et sénateur du gouvernement jamaïcain, était un ardent défenseur du développement économique et de l’excellence institutionnelle, qui comptait parmi les chefs d’entreprise et les fonctionnaires les plus éminents de la Jamaïque .
Expert-comptable agréé titulaire d’une licence et d’une maîtrise de l’Université des Antilles et d’une formation avancée en gestion à Stanford, la carrière de Wehby illustre un leadership d’entreprise visionnaire et un engagement civique dévoué dans de multiples domaines.
Son parcours chez GraceKennedy Limited a débuté en 1995 en tant que directeur financier du groupe. Il a rapidement gravi les échelons jusqu’à devenir directeur financier adjoint, puis directeur financier du groupe, avant de prendre la responsabilité de la division des services financiers en tant que directeur de l’exploitation. En 2009, il a été nommé directeur de l’exploitation du groupe, puis directeur général de GraceKennedy en 2011.
Directeur général. Il a également siégé au sein de plusieurs conseils d’administration de GraceKennedy, notamment ceux de First Global Holdings, de GK Foods & Services Limited et de la Grace & Staff Community Development Foundation.
Grand amateur de sport, Don Wehby a joué un rôle déterminant dans le parrainage par Grace Kennedy du cricket scolaire en Jamaïque, ainsi que des Championnats d’athlétisme garçons et filles ISSA/Grace Kennedy. Il était membre du Kingston Cricket Club et a également été directeur du West Indies Cricket Board (WICB) et président de son comité d’audit, de gestion des risques et de conformité.
Ses contributions ont été largement saluées. En 2015, il est devenu le premier Jamaïcain à recevoir le prix de l’Entrepreneur international de l’année décerné par le Young Caribbean Professional Network. La même année, il a également été le plus jeune lauréat du prix du membre distingué de l’Institut des comptables agréés de Jamaïque. En 2020, il a reçu le Caribbean American Heritage Award pour son engagement citoyen exceptionnel. En reconnaissance de son leadership en affaires et en entrepreneuriat, il a reçu l’Ordre de la distinction (classe de commandeur) en 2017 et, en 2024, l’ Ordre de la Jamaïque (OJ).
L’Université des Antilles présente ses plus sincères condoléances à l’occasion du décès de l’honorable Don Wehby, OJ, CD, survenu le 26 juillet 2025.
Son héritage témoigne de son leadership stratégique, de son sens civique et de sa vision transformatrice, tant au niveau des entreprises que de la nation. Son décès constitue une perte considérable pour la Jamaïque, et il nous manquera beaucoup.