COMMUNIQUÉ CTM
19 novanm 2025
Alexandre VENTADOUR, Président de la Commission Attractivité, Développement Economique, Numérique et Tourisme de l’Assemblée de Martinique, a représenté la Collectivité Territoriale de Martinique à Bruxelles, à la célébration des 30 ans de la Conférence des Présidents des Régions Ultrapériphériques (RUP) organisée par la Région Guadeloupe et au Forum de haut niveau des RUP, organisé par le Vice-président exécutif de la Commission européenne, Raffaele FITTO.
Au terme de deux jours d’échanges, la Martinique a cosigné avec les Açores, Madère, les Canaries, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Martin, la Réunion et Mayotte, la Déclaration de la Conférence des Présidents des RUP sur le cadre financier pluriannuel 2028-2034 qui définit une position commune. Cette Déclaration a été remise solennellement par l’ensemble des régions au Vice-président exécutif de la Commission européenne, Raffaele FITTO et sera adressée également à l’ensemble des Commissaires et des députés européens.

Ainsi, dans le cadre de la préparation du prochain Cadre Financier Pluriannuel (2028-2034), de la stratégie de l’Union pour les RUP et d’un « paquet » de simplification des normes européennes pour les RUP, Alexandre VENTADOUR a rappelé sans ambiguïté la position de la Martinique et des autres RUP sur ces enjeux :
- L’article 349 du TFUE qui permet aux régions ultrapériphériques de déroger au droit commun européen en raison de leurs spécificités doit être protégé : c’est un outil au service du développement endogène et de la différenciation des politiques publiques entre les régions continentales et nos territoires
- Les programmes spécifiques existants pour les RUP comme le POSEI et le FEAMPA doivent être sanctuarisés. Le POSEI doit être également élargi aux filières agricoles vivrières pour atteindre l’autonomie alimentaire
- Les RUP doivent être intégrées aux priorités européennes via des financements ciblés pour la résilience, l’autonomie énergétique, les transports en commun, la sécurisation des infrastructures, l’accès au numérique, etc.
- Il est primordial d’associer les acteurs concernés à la conception des programmes européens avec des budgets et des indicateurs spécifiques. Les Martiniquais doivent être à l’abri des arbitrages nationaux qui pourraient être défavorables.
- Les RUP sont des leviers pour l’influence européenne dans le Monde et doivent être associées aux discussions et aux négociations commerciales de l’Union européenne.
- Les procédures et normes administratives complexes doivent être allégées. De même, l’accès à certains fonds européens non structurels doit être simplifié (fonds pour l’innovation, les transports, etc.).
La Martinique demande à la Commission européenne, au Parlement et au Conseil, de préserver les acquis, d’accompagner davantage les projets de développement et les réponses aux défis du moment et de systématiser le « réflexe RUP » dans l’ensemble des directions, des services administratifs européens et des politiques publiques de l’Union.



