. Un épisode qui accentue un climat politique déjà extrêmement tendu à moins d’un an de l’élection.
Une escalade verbale inédite
Jeudi 20 novembre, Donald Trump a dénoncé sur son réseau Truth Social un « comportement séditieux, passible de la peine de mort », visant six élus démocrates, anciens militaires ou ex-agents du renseignement, qui avaient appelé les forces armées à refuser les ordres illégaux du gouvernement. Le président les a qualifiés de « traîtres ».
L’opposition démocrate dénonce une dérive dangereuse
Le Parti démocrate a réagi immédiatement, qualifiant la déclaration d’« absolument infâme ». Les élus visés, parmi lesquels le sénateur Mark Kelly et la sénatrice Elissa Slotkin, ont dénoncé un appel à la violence politique et demandé au président de retirer ses propos, redoutant qu’un sympathisant ne passe à l’acte.
Un contexte institutionnel inflammable
Depuis plusieurs semaines, Donald Trump est vivement critiqué pour son utilisation des forces armées sur le sol américain sans accord des autorités locales, ainsi que pour des frappes meurtrières contre des embarcations accusées de narcotrafic. L’ONU évoque de « solides indices » de violations du droit international humanitaire et « d’exécutions extrajudiciaires ».
Une Maison-Blanche sur la défensive
La porte-parole Karoline Leavitt a affirmé que « tous les ordres donnés par ce commandant en chef sont légaux », tout en niant que le président souhaite réellement exécuter des membres du Congrès. Mais, dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a relancé la polémique en partageant un message appelant explicitement : « Pendez-les ».
Une alerte lancée par d’anciens responsables militaires
Plus de 360 anciens responsables militaires et diplomatiques ont signé une déclaration rappelant que la désobéissance à un ordre illégal est un principe fondamental du contrôle civil sur l’armée. Ils appellent à la retenue présidentielle et à la vigilance face à la montée d’une rhétorique jugée dangereuse.
Un pays sous tension maximale
À moins d’un an de l’élection, cette nouvelle controverse illustre la radicalisation croissante d’un débat politique où les institutions, l’armée et la légitimité du pouvoir exécutif se trouvent au cœur de tensions inédites.



