Ce matin, le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, a tenu une conférence de presse pour revenir publiquement sur les conditions de son accueil à l’aéroport de Martinique et sur les éléments de fond liés à la procédure judiciaire en cours. Présents sur place, nous avons recueilli l’essentiel de ses déclarations, centrées à la fois sur les faits récents et sur le déroulement du procès qui s’est tenu à Paris en novembre.
Un rappel des faits à l’aéroport
Didier Laguerre a expliqué être rentré en Martinique à l’issue de son procès à Paris. À son arrivée, il affirme avoir été pris à partie par un petit groupe de personnes, en présence de témoins, et avoir été suivi jusqu’à son véhicule. Il a qualifié ces comportements d’« inacceptables » et dénoncé des méthodes qu’il attribue à des adversaires politiques.
Parallèlement, il a salué l’attitude des sympathisants venus lui témoigner leur soutien, évoquant un comportement calme malgré des provocations.
Il a indiqué avoir décidé de déposer plainte contre X, tout en précisant que certaines personnes auraient été reconnues grâce à des images et des vidéos.
Le point sur la procédure judiciaire
Le maire est revenu en détail sur le procès tenu devant le tribunal correctionnel de Paris. Il a rappelé que la procédure concerne le départ à la retraite de Serge Letchimy, agent de la ville de Fort-de-France depuis 1984.
Il a précisé que le tribunal avait proposé une requalification des faits initialement poursuivis pour détournement de fonds publics en un autre délit, après examen du dossier. Selon ses explications, le débat s’est concentré notamment sur l’application de l’article du code électoral portant sur la compatibilité entre certaines fonctions.
Didier Laguerre a soutenu que :
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la réintégration de l’agent dans les effectifs municipaux aurait été automatique, sans marge d’appréciation de sa part ;
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les décisions prises s’inscrivaient dans le strict cadre des textes et des délibérations municipales en vigueur ;
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la commune n’aurait versé qu’une partie limitée des sommes, le reste relevant de la caisse nationale de retraite.
Ces points ont été développés par lui lors de la conférence de presse, en rappelant que la décision du tribunal est attendue pour le 19 février 2026.
Une volonté affichée de neutralité et de respect des institutions
Le maire a insisté sur sa volonté d’appliquer les mêmes règles à tous les agents, sans différenciation, et a rejeté toute idée de traitement de faveur. Il a affirmé attendre la décision de justice « sereinement », tout en rappelant son attachement à la présomption d’innocence.

Questions neutres que soulève cette situation
En conclusion de cette séquence politique et judiciaire, plusieurs interrogations demeurent, de manière factuelle et sans préjuger de l’issue de la procédure :
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Quelles seront précisément les motivations du tribunal dans sa décision du 19 février 2026 ?
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Comment les élus locaux peuvent-ils mieux anticiper les zones d’interprétation juridique liées aux situations de détachement et de retraite des agents ?
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Quel rôle les collectivités peuvent-elles jouer pour apaiser les tensions lors de situations sensibles impliquant des responsables publics ?
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Comment éviter que les débats judiciaires ne se transforment en conflits visibles dans l’espace public ?
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Quelles évolutions du cadre légal pourraient clarifier à l’avenir les responsabilités respectives des élus et des administrations ?
Ces éléments permettront, dans les prochains mois, d’éclairer plus complètement le débat public autour de cette affaire.



