BEL BONJOU TOUT’MOUN’
L’Institut d’’Etudes Politiques de Paris, généralement appelé « Sciences Po » est l’une des principales écoles de formation de ceux et celles qui dirigent la France.
Plusieurs présidents de la République, de nombreux ministres, des milliers de hauts fonctionnaires y ont été élèves.
Il forme également de hauts cadres d’entreprises.
A ce double titre Il est perçu, à tort ou à raison, comme une réussite française.
Sa direction actuelle, récemment renouvelée, a fait connaître les trois mots qui vont guider son action au cours des prochaines années.
On pourrait s’attendre à ce que ces mots d’ordre reprennent simplement la devise de la République, Liberté, Egalité, Fraternité.
Mais le choix est différent: ces trois mots sont Excellence, Liberté, et Ouverture.
De ces trois mots, celui de LIBERTE est présenté comme le plus important .
Dans un courrier rendu public, le Directeur écrit en effet, je cite, que « Sciences Po est ce lieu, unique au monde, où notre vocation à l’excellence académique s’allie à une détermination quotidienne à placer la liberté au coeur de notre projet ».
Aucun d’entre nous ne peut regretter la mise en avant de la liberté, payée au prix fort par des peuples du monde entier.
Mais jusqu’où peut aller l’ attention si forte attachée à ce mot?
Si la liberté est accompagnée, au quotidien, d’un souci de responsabilité des dirigeants, on ne peut que s’en réjouir.
Mais s’il s’agit d’une liberté davantage orientée vers la licence, l’absence de toute limite, on peut, et on doit s’interroger.
Comment en effet ne pas se rappeler que pendant la période de 2012 à 2024, un Président de la Fondation nationale des Sciences politiques, maison – mère de Sciences Po, a dû démissionner de ses fonctions à cause de pratiques pédophiles prouvées; qu’un Directeur, cocaïnomane reconnu, est mort au cours d’ébats sexuels adultères dans une chambre d’hôtel; et qu’un autre Directeur a dû démissionner peu avant sa condamnation pour violences conjugales?
Au cours de cette même période, l’Ecole elle-même s’est caractérisée par une agitation politique permanente, assez peu compatible avec la sérénité qu’exigent aussi bien l’excellence que l’ouverture, et qu’une liberté accompagnée de son indispensable corollaire: la responsabilité.
MANMAY AN NOU GADÉ DOUVAN
Maurice Laouchez



