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    La mémoire ne doit pas être une arme. Par Max PIED

    décembre 23, 2025Aucun commentaire
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    VOICI UN TEXTE À LIRE ET À COMPRENDRE, À MÉDITER PAR TOUS LES MARTINIQUAIS, DE TOUTE ORIGINE…

    Philippe Pied


    « Les esprits qui cherchent la vengeance détruisent les États ; ceux qui cherchent la réconciliation bâtissent des nations * »

    Nelson Mandela

    Cette vérité trouve un écho particulier dans le débat autour des descendants d’esclaves et de l’héritage de la traite négrière.

    L’esclavage fut un crime. Un crime massif, organisé, déshumanisant. Le nier, le minimiser ou l’édulcorer serait une seconde violence. Mais reconnaître un crime ne signifie pas transformer sa mémoire en instrument de guerre permanente. Car lorsqu’une société enferme une partie de ses citoyens dans une identité fondée uniquement sur la blessure, elle ne répare pas.

    La vengeance donne une illusion de justice un sens immédiat à la colère, elle offre un coupable héréditaire, elle simplifie notre société en héritiers de bourreaux et héritiers de victimes.

    À l’inverse, la réconciliation n’est pas l’oubli ni la soumission. Elle est un acte exigeant qui suppose la vérité historique, la reconnaissance institutionnelle, l’enseignement rigoureux du passé, et celui de faire du présent un espace résiliant, et non un tribunal perpétuel.

    Les descendants d’esclaves ne sont pas les dépositaires d’une douleur destinée à être transmise comme un héritage. Ils sont les héritiers d’une survie, d’une résistance, d’une capacité à transformer l’oppression en culture, en imagination, en création.

    Les réduire à la seule figure de la victime, c’est leur voler cette puissance, cette liberté

    La justice sans réconciliation engendre la division. La mémoire sans perspectives d’avenir engendre la rancœur, celle qui ne libère personne.

    MAX PIED


    *« Les esprits qui cherchent la vengeance détruisent les États ; ceux qui cherchent la réconciliation bâtissent des nations »


    s’inscrit dans la pensée politique et morale de Nelson Mandela au moment le plus délicat de l’histoire contemporaine de l’Afrique du Sud : la sortie de l’apartheid.

    Le contexte historique

    À sa libération en février 1990, après 27 années de prison, Nelson Mandela retrouve un pays profondément fracturé. L’apartheid a laissé derrière lui des décennies d’injustices, de violences, d’humiliations et de morts. La tentation de la vengeance est alors immense, aussi bien parmi les populations noires opprimées que parmi ceux qui craignent des représailles.

    Lorsque Mandela devient président en 1994, l’Afrique du Sud se trouve au bord de deux abîmes possibles :

    • la revanche, qui aurait pu conduire à une guerre civile,

    • ou la réconciliation, choix politiquement risqué mais porteur d’avenir.

    Le sens profond de la phrase

    Cette citation résume une conviction forgée dans l’épreuve. Mandela a vu, en prison, comment la haine enferme autant celui qui la subit que celui qui la nourrit. Il comprend que la vengeance peut satisfaire une douleur immédiate, mais qu’elle détruit durablement les institutions, la confiance et l’État lui-même.

    À l’inverse, la réconciliation n’efface pas les crimes ni la souffrance, mais elle permet de construire un cadre commun :

    • reconnaître les torts,

    • entendre les victimes,

    • restaurer la dignité,

    • et recréer une communauté politique viable.

    La traduction politique : la Commission Vérité et Réconciliation

    Cette philosophie trouve son incarnation concrète avec la Commission Vérité et Réconciliation, présidée par Desmond Tutu. L’objectif n’est pas l’oubli, mais la vérité sans la vengeance. Les auteurs de crimes peuvent obtenir l’amnistie à condition de dire toute la vérité publiquement.

    Mandela soutient ce processus malgré les critiques, convaincu que sans réconciliation, il n’y aurait pas de nation sud-africaine, seulement une addition de colères irréconciliables.

    Une phrase universelle

    Mandela n’écrit pas cette idée pour l’Afrique du Sud seulement. Il parle à tous les peuples confrontés à des traumatismes collectifs : guerres civiles, colonisation, dictatures, injustices sociales.
    Son message est clair :

    “La vengeance regarde le passé, la réconciliation ouvre l’avenir.”

    Cette phrase est ainsi moins une maxime morale qu’une leçon d’État, issue de l’expérience d’un homme qui a choisi de bâtir une nation là où d’autres auraient laissé les ruines parler.

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