Un accord commercial historique a été conclu le 27 juillet 2025 entre les États-Unis et l’Union européenne (UE) pour encadrer les droits de douane, principalement afin d’éviter une escalade tarifaire qui menaçait d’entraîner une véritable guerre commerciale. Voici les points clés de cet accord :
Principales dispositions de l’accord
• Taux unique de 15% : La majorité des produits européens exportés vers les États-Unis seront désormais soumis à un droit de douane uniforme de 15%, à compter du 15 août 2025. Ce taux inclut l’ensemble des taxes existantes et remplace les surtaxes antérieures, parfois beaucoup plus élevées, notamment dans le secteur automobile et pharmaceutique.
• Secteurs concernés : Cinq secteurs industriels sont explicitement mentionnés :
• Automobile et composants techniques
• Aéronautique civile
• Pharmacie et biotechnologies
• Cosmétiques et articles de luxe
• Dispositifs médicaux
Exemptions :
Certains secteurs stratégiques bénéficient d’exemptions ou de suspension totale des droits de douane, notamment l’aéronautique, quelques produits chimiques, certains produits agricoles et matières premières stratégiques. La liste finale reste à préciser. Le secteur agricole transformé est exclu de l’accord.
• Clause d’ajustement : Le taux pourra être ajusté trimestriellement, entre 10% et 20%, en cas de déséquilibre avéré sur un secteur, mais cette variation est encadrée et ne pourra dépasser 5 points sans consultation préalable.
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Supervision conjointe :
Un comité de supervision tarifaire UE–USTR (United States Trade Representative) suivra les échanges, publiera des rapports semestriels et proposera, si nécessaire, des mesures correctives. Une clause de sauvegarde prévoit un régime dérogatoire de 90 jours si un secteur subit un préjudice grave.
Contreparties et intentions politiques
• Engagements européens : L’UE s’engage à acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie américaine (notamment du gaz naturel pour remplacer le gaz russe) sur trois ans, et à augmenter ses investissements aux États-Unis de 600 milliards de dollars.
• Eviter l’escalade : Cet accord est présenté par les deux parties comme une alternative à la menace américaine d’imposer des droits de douane de 30%, voire 50% sur certains produits européens, qui aurait lourdement frappé l’industrie du vieux continent. Les autorités européennes y voient un compromis permettant d’éviter l’impasse commerciale.
Réactions et limites
• L’accord est jugé “déséquilibré” par certains responsables européens, car il évite à court terme une montée des tensions mais impose tout de même un relèvement significatif des barrières tarifaires sur des secteurs vitaux, ce qui pèsera sur la compétitivité européenne.
• Si des exemptions existent, certains domaines comme la pharmacie et les semi-conducteurs restent taxés à 15%, alors que les menaces de surtaxes américaines avaient atteint jusqu’à 200% pour ces secteurs, selon l’administration Trump.
• Les détails sur les produits effectivement exempts et sur les mécanismes d’ajustement doivent être finalisés dans les semaines à venir.
En résumé, cet accord représente une stabilisation temporaire et un compromis pour préserver le volume et la prévisibilité des échanges transatlantiques, au prix d’un relèvement généralisé du niveau des droits de douane.



