Ce Wakanda du monde réel soulève de nombreuses interrogations.

D’origine sénégalaise, le chanteur s’emploie désormais à construire une ville écologique et futuriste sur la côte de son pays de cœur, à une centaine de kilomètres de Dakar. Le budget du projet, baptisé «Akoncity», avoisine les 6 milliards de dollars, soit un peu plus de 5 milliards d’euros.

Ce n’est pas la première fois que l’ex-chanteur s’aventure dans le business africain. Il possède déjà une société d’énergie solaire, ainsi qu’une mine de diamants en Afrique du Sud. C’est en revanche la première fois qu’il se lance dans un projet de cette ampleur, cette fois aux côtés de son partenaire Jon Karas, un producteur hollywoodien.

Akon assume la comparaison: sa ville ambitionne de devenir une sorte de Wakanda du monde réel, en référence au pays prospère et technologiquement très avancé du comics Black Panther. Hérissée de buildings futuristes, Akoncity devrait fonctionner grâce aux Akoins, une crypto-monnaie elle aussi nommée d’après son créateur.

Première Akonpierre posée

Si le projet présente tous les atours d’un gigantesque coup de pub, il est pourtant bien réel. Le ministre sénégalais du tourisme Alioune Sarr s’est rendu sur place le 31 août en compagnie du chanteur, afin de poser la première pierre du chantier.

Le chantier sera dirigé par la firme américaine KE International, sur des plans de Hussein Bakri, un architecte dubaïote. La Phase 1, la construction des infrastructures et bâtiments indispensables, devrait se terminer fin 2023, et la ville doit être achevée en 2029.

Pour mener ce projet à bien, KE International a pour l’instant levé quatre des six milliards de dollars nécessaires, principalement auprès de Julius Mwale, un homme d’affaire Kenyan. Seulement, d’après Business Insider, Mwale a pour habitude de ne pas payer ses dettes.

Après avoir fui son pays vers les États-Unis pour des raisons obscures, Mwale s’est installé à New York, où il a fait face à trois procès pour prêts frauduleux et absence de paiement. Un autre problème soulevé par le site américain est que personne ne semble s’accorder sur la population qui emménagera dans les murs d’Akoncity, qui n’est pour l’instant qu’un morceau de terrain vide.

Selon ses architectes, elle sera «ouverte à tout le monde», grâce à 30% de logements à loyers réduits. Pour Karas, y habiteront plutôt des businessmen et businesswomen, ainsi que «des européens qui cherchent un lieu de vacance». De son côté, Akon estime que c’est l’élite de la société sénégalaise qui y résidera, et que le reste suivra.

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