C’est une première, l’association « France AVC Martinique », la société Hygiène Santé Environnement (HSE), l’association « Coco an dlo » de Coralie Balmy et la ville de Schœlcher se sont associées pour offrir aux personnes victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) un moment de détente à la mer. Objectif :  Retrouver les sensations perdues et la liberté de mouvement dans la mer, déconnecter du parcours strict de soins en milieu hospitalier. Luther Tuzo, Directeur de HSE, nous explique la démarche.

Luther Tuzo, Directeur de HSE, fait le vœu de voir se pérenniser ce partenariat. Photos HSE

Antilla :  Comment est né cet atelier de réadaptation pour les victimes d’AVC ?

Luther TUZO, Directeur HSE : Ce projet est né de la rencontre avec le Dr José-Luis Barnay autour de son association France AVC Martinique. Concrètement, nous avons réalisé qu’il serait bien, aussi, de faire vivre l’association au travers d’opérations permettant aux victimes de renouer le lien social qui peut se distendre. Simplement, avoir de nouveaux accès à une vie normale. La normalité et non le pathologique doit primer. Sortir du contexte des soins médicaux. Lors de cette manifestation, on propose une sensibilisation à la biodiversité marine. Il s’agit de la découverte des richesses des fonds marins de la Martinique au travers du film « Raconte-moi la mer en Martinique » via des casques virtuels en 3D.

Antilla : Pourquoi s’inscrire dans la semaine bleue ? 

Luther TUZO, Directeur HSE : C’est un partenariat avec la Ville de Schœlcher qui nous conduit à nous inscrire dans ce programme. La semaine bleue est essentiellement tournée vers le grand-âge, en revanche l’opération « An Dlo Lanmè Madiana » s’adresse aux victimes d’AVC adhérentes de l’association. Ces deux actions sont complémentaires. Il s’agit du vivre ensemble, de relations, d’échanges, et de partages entre les générations, au-delà des problématiques de santé. Juste un regard porté vers l’autre.

Antilla : Qui sont les chevilles ouvrières de l’opération ? 

Coralie BALMY
Mélanie Haller Clem, infirmière coordinatrice a l’initiative du projet a reçu l’adhésion de toute l’équipe d’HSE qui rencontre quotidiennement les patients.

Luther TUZO, Directeur HSE : Tous nos collaborateurs sont porteurs du projet et s’impliquent toujours. Même si nous devons remercier Mélanie Haller Clem, une de nos infirmières coordinatrices qui l’a initié et a su le distiller auprès de chacun. Et Christophe Herrera, technicien respiratoire, qui s’est occupé du matériel de secours en cas d’accident. Naturellement, pour mener à bout un tel projet il faut l’adhésion des partenaires. Nous tenons à remercier : la Ville de Schœlcher et ses collaborateurs, le Dr BARNAY Président de France AVC Martinique, la fondatrice de l’association « Coco an Dlo », Coralie BALMY, Séphora BADMER de l’office Français de la biodiversité et du Parc Naturel Marin de Martinique, d’avoir été réceptifs à ce projet. 

Antilla :  Quels autres accompagnements proposez-vous ?

Luther TUZO, Directeur HSE : Notre métier reste l’accompagnement. Nos activités sont nombreuses à domicile, comme la dispensation des dispositifs médicaux pour la prise en charge des personnes sous pompe pour le Parkinson et le Diabète, les personnes souffrant de troubles respiratoire (apnées du sommeil), les personnes en insuffisance respiratoire nécessitant la ventilation non invasive, la dispensation d’oxygène, les aérosols… Nous intervenons en soins palliatifs ou en fin de vie grâce aux matériels prescrits par les médecins généralistes et spécialistes. Nos patients présentent également des troubles de la continence urinaire, ou nécessitent un appareillage par poches. Notre expertise depuis bientôt 15 ans est axée sur le triptyque : le patient et sa famille – le médecin et l’infirmière à domicile – nous, prestataire de Santé à Domicile (PSAD) HSE Caraïbes.

Antilla : Peut-on parler d’un parcours de soins lorsqu’ils sont pris en charge par vous après le volet médical ? 

Luther TUZO, Directeur HSE : Le volet médical ne s’interrompt pas ! Nous nous intégrons dans ce parcours de soins. Notre rôle est dans le suivi à domicile. Nous sommes un trait d’union entre tous les acteurs et professionnels de santé présents auprès du patient. N’oublions pas que le médecin traitant et le médecin d’une autre spécialité déterminent le parcours de soins et restent au cœur du dispositif autour du patient.

Antilla : Quel est le rôle laissé aux familles ? Agissez-vous comme un relais pour les familles ? 

Luther TUZO, Directeur HSE : Les familles ont leur place dans toutes prises en charge médicales à domicile et le rôle qu’elles souhaitent s’octroyer. Nous sommes des facilitateurs et c’est plutôt elles qui nous choisissent pour un soin optimal et efficient.  Nous mettons tout en œuvre pour éviter ou limiter d’éventuelles ré-hospitalisations. Nous proposons tout un panel de services qui protègent les familles aidantes, de l’usure, du stress (récupération des médicaments auprès de la pharmacie du patient ou de la pharmacie centrale des hôpitaux, suivi des rdvs médicaux etc).

Propos recueillis par Christy Pascal

 

 

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