Là ministre de l’outremer Annick Girardin a été interviewé par le journal France-Antilles.
Sur l’intervention concrète de l’État pour aider les entreprises antillo-guyanaises, elle a précisé:
« Le soutien aux entreprises antivol-guyanaises est fondamental. Il est indispensable que nos économies soient préservées pour éviter un effondrement des sociétés ultramarines lorsque la crise sanitaire sera achevée. L’idée est d’éviter les licenciements massifs, de protéger aujourd’hui pour mieux redémarrer demain.
C’est pour cela que j’ai demandé aux préfets de Guadeloupe, Guyane et Martinique la création de cellules d’urgence économique. Sur le plan national, le Gouvernement a proposé un plan immédiat de 45 milliards d’euros décliné en 4 axes. Les trois territoires, ainsi que Saint-Martin et Saint-Barthélemy peuvent évidemment bénéficier de ce plan d’urgence.
« zéro charge si zéro revenu »
Il y a d’abord un fonds de solidarité de plus d’1 milliard d’euros par mois. Les très petites entreprises et les professions libérales sont éligibles à ce fonds à partir de 50 % de perte de chiffre d’affaires en mars. Il consiste en deux aides distinctes, une première de 1500 € pour toutes les très petites entreprises ayant perdu la moitié de leur chiffre d’affaires et une seconde pouvant aller jusqu’à 2 000 €, gérée par les régions, pour les entreprises ayant au moins un salarié et qui rencontrent des difficultés d’accès au crédit. Les entreprises qui ne sont pas à jour dans leurs obligations fiscales et sociales peuvent quand même prétendre au fonds si elles ont un plan de règlement des dettes. Il ne s’agit pas d’accabler mais de protéger.
Il y a ensuite une mesure « zéro charge si zéro revenu ». Cela passe par un report des charges fiscales ainsi qu’un report des factures d’électricité, de gaz et des loyers pour les plus petites entreprises les plus affectées.
Troisième niveau d’aide, la garantie par l’Etat de tous les prêts de trésorerie aux entreprises, à hauteur de 300 milliards d’euros.
Enfin, un dispositif exceptionnel de chômage partiel a été mis en place. L’Etat prend en charge l’indemnisation de la rémunération nette du salarié à hauteur de 84 % jusqu’à 4,5 SMIC. Les petits salaires, niveau SMIC, sont pris en charge à 100 %.
Toutes les informations relatives à ces aides sont disponibles sur les sites du ministère de l’économie et des finances et du ministère du travail. Nous avons également souhaité rendre plus rapide l’instruction des dossiers, en 48h au lieu de 15 jours.
Je tiens enfin à remercier ici les collectivités qui jouent le jeu pour compléter les dispositifs mis en place par l’État, qui aident les économies locales et s’efforcent de payer rapidement leurs fournisseurs. En cette période exceptionnelle, nous devons tous être solidaires.

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