Au collège Jenny Alpha, s’est déroulée, ce mardi matin, une réunion visant à améliorer le partenariat parent/professeur. Une réunion qui a permis de croiser les regards.
À quelques jours des élections des parents d’élèves, les équipes enseignantes et le rectorat font un focus sur la relation parents/professeurs. ” Cette relation ne devrait pas être un supplément d’âme ni la cerise sur le gâteau mais un élément central », énonce Nathalie Mons, rectrice d’académie. C’est ainsi qu’une charte sera établie afin d’impliquer davantage les parents dans un respect mutuel.
« Il faut que l’on soit autant pédagogue envers les parents qu’envers les élèves »
ajoute la rectrice. Devant la difficulté à faire venir les parents, Nathalie Mons souhaite revoir la communication, sortir des codes scolaires, des rencontres ex situ. « L’idée est de se rencontrer avant qu’il puisse y avoir des difficultés pour qu’ils puissent se dire que l’école c’est un peu chez eux. » La rectrice explique que les enfants au quotidien ont besoin que les parents aient confiance en l’école.
“La barrière de la langue peut être un frein”
Dans ce collège où 47% des élèves sont issus des quartiers prioritaires et 76% d’entre eux sont boursiers, il est parfois difficile de faire venir les parents dans l’établissement à la rencontre du corps enseignant.
« L’implication des parents dans la vie scolaire de leurs enfants a un impact significatif sur leur motivation, leur confiance en eux et leurs résultats scolaires »
explique Nadiège Clovis, la principale du collège Jenny-Alpha. Pour les élèves dont les parents sont allophones, la barrière de la langue peut être un frein. « C’est un obstacle. Ils ne viennent pas spontanément. »
Un des objectifs de ce groupe de travail composé d’assistantes sociales, de représentants de parents d’élèves et des instances de l’académie est d’identifier la raison du manque d’intérêt de certains parents. La peur du jugement, le manque de confiance dans l’institution sont autant de pistes qui ont été avancées. Le plan de la parentalité est également dans les cartons pour janvier.
Une charte pour la rentrée prochaine
Ce vaste désintérêt, les représentants de parents d’élèves le confirment. Pour contrecarrer cette tendance, Laurianne Deffit, parent déléguée et administratrice Upem réfléchit à trouver des stratégies. « On veut leur faire comprendre que c’est important pour leurs enfants avec une meilleure communication, une charte, avoir des référents. » Elle poursuit :
« L’école peut avoir été un mauvais souvenir pour les parents. Cela peut donc être difficile de s’y confronter à nouveau. »
Les membres du groupe de réflexion se réuniront le 18 novembre dans l’optique d’élaborer une charte qui sera imprimée dans les carnets de liaisons de la rentrée de septembre 2026.
Laurianne Nomel