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    Comment l’histoire de l’esclavage est-elle enseignée en France ?

    septembre 3, 2020Aucun commentaire
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    MÉMOIRE
    Par Léa Sabourin —
    Illustration : Au Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes, le 24 mars. Photo Loïc Venance. AFP

    Décryptage  sur la place qu’occupe cette période dans les livres scolaires.

    Comment l’histoire de l’esclavage est-elle enseignée en France ?

    François Hollande et Emmanuel Macron se sont  au Jardin du Luxembourg pour commémorer la traite, l’esclavage et leurs abolitions, en cette journée du 10 mai. Malgré la reconnaissance de l’esclavage comme «crime contre l’humanité», actée par la loi dite Taubira de 2001, le sujet demeure tabou. A l’école, la période de la traite négrière est abordée principalement en classe de 4e.
    Décryptage.

    L’avant et l’après 2001

    L’article 2 de la loi Taubira, du nom de celle qui sera ministre de la Justice entre 2012 et 2016, adoptée le 10 mai 2001, stipule que «les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent». Cette loi inscrit l’obligation pour les enseignants d’étudier avec leurs élèves la question de l’esclavage. Elle sera introduite dès 2002 dans les écoles primaires et arrivera au collège en 2008.

    Depuis son entrée en vigueur, Lysiane Le Bihan-Buannec, professeur d’histoire-géographie au collège Chabanne de Pontoise (Val-d’Oise), constate «une progression du temps scolaire accordé à l’esclavage». «En classe de 4e, on commence même par étudier cette question», précise l’enseignante. La journée nationale commémorant la traite négrière est également l’occasion de faire un rappel auprès des élèves. «Le 10 mai, on en profite pour expliquer ce qu’est l’abolition de l’esclavage. Par exemple, cette année, j’ai demandé à mes élèves de faire des recherches sur les lieux des commémorations.» La professeur d’histoire apprécie la liberté pédagogique dont elle dispose. «Pour ma classe de 4e, la partie réservée à l’esclavage tourne autour de quatre à cinq heures juste pour le programme d’histoire. Finalement, la question est bien plus approfondie que pendant ces heures-là puisque avec le professeur de français nous avons établi un EPI [enseignement pratique interdisciplinaire]. Nous avons donc travaillé ensemble de septembre à février sur l’identité, la nationalité et la généalogie», souligne-t-elle.

    Si l’enseignante de ce collège du Val d’Oise est plutôt satisfaite de l’évolution du programme concernant la part donnée à la période de l’esclavage, cette appréciation est loin d’être partagée par tous. D’après Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires, «la place de l’esclavage dans les manuels scolaires reste malgré tout insuffisante. Beaucoup de jeunes ignorent encore cette partie de l’histoire de France». «On dit toujours qu’il y a 10 à 12 millions de victimes de la traite négrière, c’est faux ! s’insurge-t-il. On oublie les victimes africaines qui sont mortes sur le continent africain et celles nées dans les colonies.»

    Bien que le combat de la reconnaissance de l’esclavage comme «crime contre l’humanité» ne soit plus à mener, le travail forcé, qui ne bénéficie pas de cette appellation, est la nouvelle bataille du collectif. Mardi, le Cran a communiqué de deux nouvelles propositions de loiallant dans ce sens, présentées par la députée Cécile Duflot. L’extension de la notion juridique de «crime contre l’humanité» fait cependant débat chez les historiens.

    Les lacunes des manuels scolaires

    «Dans les années 80-90, on ne trouvait qu’un croquis du commerce triangulaire dans les livres des écoliers», rappelle Sébastien Ledoux. Ce professeur d’histoire à Sciences-Po Paris qui a participé au programme de recherche sur «L’enseignement de l’esclavage en France» ne manque pas de mentionner les nombreux oublis des manuels. Entre autres, deux dates clés passent souvent à la trappe : «L’année 1794 marque la première abolition de l’esclavage, suite à la révolution de Saint-Domingue, l’actuelle Haïti», évoque le docteur en histoire avant d’ajouter qu’«en 1802 cette pratique est rétablie».

    De plus, le soulèvement des populations mises en esclavage est évacué des programmes. «Les esclaves n’ont cessé de résister. Il y avait des révoltes sur les navires. Les “biens meubles”, comme on les appelait à l’époque, étaient des acteurs sociaux qui essayaient de trouver des stratégies pour s’affranchir, mais ça, on en parle jamais», explique-t-il.

    Discours européo-centré

    Au lycée, le programme de seconde générale reste encore peu complet en ce qui concerne la question de l’esclavage. Sébastien Ledoux regrette qu’au programme de seconde générale, les chapitres consacrés aux Européens dans l’histoire du monde n’évoquent principalement que les mouvements abolitionnistes du XIXe siècle sans faire le point sur l’organisation de la traite par les Européens et l’esclavage en Amérique. On peut lire sur le site de l’Education nationale que l’étude de la question «invite à analyser l’évolution complexe qui aboutit, après un siècle d’avancées et de reculs, à la disparition de la traite atlantique et de l’esclavage en Amérique et dans les colonies européennes». «Je pense qu’on est toujours dans un discours européo-centré, pour glorifier la France et les autres pays européens qui ont aboli l’esclavage», estime Sébastien Ledoux. L’acceptation de ce pan de l’histoire de France n’est pas évidente, tout comme la question de l’implication des rois africains dans le commerce de la traite négrière. «Aujourd’hui, en France, il est difficile d’accepter l’idée que le commerce s’opérait avec des partenaires africains», conclut le chercheur.

    Après les discours coloniaux tenus dans les années 20-30 et la disparition de la question dans les années 80-90, la loi Taubira a remis au goût du jour l’histoire de l’esclavage. Avant 2001, des manuels scolaires avaient pourtant déjà pris de l’avance sur le traitement de ce sujet à l’école, non pas en métropole mais dans les territoires d’outre-mer. Les élèves martiniquais, guadeloupéens, guyanais et réunionnais disposaient dès 2000 d’ouvrages d’histoire spécifiques, avec un développement supplémentaire sur les îles à sucre et la traite du XVIIIe siècle.

    Léa Sabourin

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