Le bon filon de Tesla

Comment ? En vertu de lois mises en place aux États-Unis, dans l’Union européenne, et en Chine, les constructeurs sont tenus de vendre un certain nombre de voitures électriques chaque année. S’ils n’atteignent pas leur quota, ils doivent alors racheter ces crédits que leur vendront des sociétés qui ont respecté leurs objectifs.

Tesla, qui ne vend que des voitures électriques, a pris l’habitude de générer de juteux bénéfices via ce procédé. Il y a quelques années, la firme d’Elon Musk anticipait néanmoins que cette source de revenus allait bientôt se tarir.

Ainsi, Zachary Kirkhorn, directeur financier de l’entreprise en 2020, expliquait aux actionnaires :

“Nous ne gérons pas l’entreprise en supposant que les crédits à zéro émission contribueront de manière significative à l’avenir. Cela continuera pendant un certain temps, mais ce flux finira par diminuer.”

 

Et ce n’est pas ce qui s’est produit, puisque ces ventes ont continué d’augmenter. En effet, des entreprises comme Volkswagen, Jaguar, ou encore Honda n’ont pas su atteindre leurs objectifs. Certains constructeurs comme General Motors et Ford ont même décidé de reporter certains investissements dans l’électrique récemment, ce qui ne devrait pas arranger les choses.

La concurrence enrage

Selon Bloomberg, cette pratique fait d’ailleurs enrager les rivaux de Tesla. Citée par nos confrères en 2017, Mary Nichols, ancienne présidente du California Air Resources Board, soulignait ainsi : “Cela les rend vraiment furieux que Tesla ait bénéficié d’un tel coup de pouce en étant le seul constructeur de voitures purement électriques sur le marché. En fait, ils ont aidé à financer cette entreprise naissante qui a maintenant tout le glamour.”

Les rivaux de la société d’Elon Musk vont toutefois devoir s’y faire, à moins d’arriver à respecter ces règles environnementales au cours des années à venir.