Le chercheur Didier Raoult se débat comme un beau diable pour promouvoir l’hydroxychloroquine, une molécule utilisée contre le paludisme et le lupus, une maladie qui dérègle le système immunitaire. L’infectiologue de l’IHU de Marseille pense l’associer à un antibiotique, l’azithromycine, pour lutter contre le Covid-19. 

Son hypothèse est que l’hydroxychloroquine devrait se fixer sur des récepteurs ciblés par le coronavirus nommé Sars-Cov-2 et entraver sa propagation dans l’organisme.

Cette piste nécessite des travaux complémentaires, surtout que cette molécule peut entraîner de graves complications cardiaques.

Les antiviraux 

D’autres équipes envisagent le recours à des médicaments présents sur le marché, pour traiter le Covid-19. La plupart, des antiviraux, seuls ou combinés : lopinavir, ritonavir, darunavir (utilisés pour traiter les infections au VIH, un virus à ARN comme le Sars-CoV-2), remdesivir (testé contre Ebola) ou encore favipiravir ou umifénovir (grippe et autres virus). Les résultats sont encore mitigés pour toutes ces molécules et les premières données cliniques n’arriveront que début avril.

Synthétiser des anticorps.

Ces protéines devraient ‘accrocher au virus pour le désactiver. Il s’agirait d’en prélever dans le plasma de patients guéris pour les injecter chez les malades et freiner la multiplication virale.

  D’autres pistes.

D’autres travaux se penchent sur les immunomodulateurs, qui pourraient stimuler  les défenses immunitaires, ou un repositionnement du Losartan (contre l’hypertension artérielle) ou de la pirfénidone (anti-inflammatoire). Des chercheurs chinois étudient un alcaloïde (la tétrandrine) tiré d’une vigne asiatique, d’autres testent l’aviptadil sur l’oxygénation du sang, un médicament qui traite normalement les fibroses pulmonaires et les troubles de l’érection.

Etudes cliniques.

Deux vastes études cliniques ont notamment été lancées par l’OMS (Solidarity) et par le consortium européen Reacting (Discovery). Dans les deux cas, cinq groupes seront testés (avec notamment du remdesivir, du lopinavir/ritonavir et de l’hydroxychloroquine). Quelque 800 patients français sont impliqués dans l’étude Discovery.

La méthodologie de l’essai clinique permettra probablement “de dire en deux ou trois semaines si un des traitements testés est bénéfique ou non”.

 

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