Les boîtes de nuit sont  le seul secteur à n’avoir à ce jour aucune perspective de réouverture dans le cadre du plan de déconfinement. Saisi dans le cadre de deux «référés-libertés» déposés par les représentants des exploitants, le Conseil d’Etat a rejeté leur demande d’ouverture d’ici au 30 juin, considérant que, du point de vue sanitaire, ces lieux représentent des risques particuliers.

Le 3 juin, plusieurs organisations professionnelles viennent d’adresser une lettre ouverte au président de la République en faveur d’une reprise de leur activité le 30 juin prochain, soulignant que «23 000 salariés sont en activité partielle forcée» depuis quinze mois. Parmi les arguments qu’elles avancent: «Cet été, quoi qu’il arrive, les gens feront la fête sans [eux]» et une incompréhension à propos du fait «[leur] activité, la danse, puisse se faire partout à partir du 30 juin (concerts, mariages), sauf dans [leurs] établissements». Pendant ce temps, l’Espagne vient d’annoncer l’autorisation de réouverture des clubs dans les régions où le taux d’incidence ne dépasse pas 50 personnes contaminées pour 100 000 habitants sur les quatorze derniers jours. Ce qui est le cas aujourd’hui pour les Baléares et la région de Valence.

En France, dans la foulée du concert d’Indochine organisé le week-end dernier à Bercy avec 5000 personnes, plusieurs soirées tests devraient être organisées dans des discothèques d’ici à la fin du mois de juin. Deux établissements seront concernés à Paris et en région parisienne. Organisée par l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris et le cabinet du ministre des PME, Alain Griset, cette expérimentation vise à cerner les risques de contamination dans ces établissements.

Près de 10% des boîtes de nuit ont cessé leur activité

A Bercy, le ministre des PME, Alain Griset assure que les résultats de ces tests figureront parmi les éléments déterminants pour prendre une décision à propos de ce secteur. Selon les relevés de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), à fin mars de cette année, malgré les aides publiques déployées, 152 boîtes de nuit avaient cessé leur activité, soit près de 10% des discothèques. 

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