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Emmanuel Macron a chargé le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu de mener d’ici mercredi de dernières négociations pour tenter de définir une « plateforme de stabilité » entre les forces politiques.
Mais cette initiative apparaît surtout comme une manœuvre pour gagner du temps dans un contexte d’impasse politique, alors que Lecornu a déjà fait savoir qu’il ne souhaitait pas être reconduit à Matignon.
La démission de Bruno Le Maire, nommé ministre des Armées avant d’y renoncer vingt-quatre heures plus tard, a révélé la désagrégation du camp présidentiel. Sa nomination, perçue comme incohérente et opportuniste, a provoqué des réactions hostiles jusque dans la droite républicaine, confirmant la perte de cohérence du macronisme.
Les Républicains, divisés entre participation gouvernementale et maintien de leur autonomie, dénoncent un exécutif sans ligne claire.
L’ensemble traduit la fin d’un cycle politique : Emmanuel Macron ne dispose plus ni d’une majorité stable, ni d’un projet fédérateur.
La mission confiée à Lecornu illustre une présidence en quête d’équilibre précaire, entre survie institutionnelle et épuisement du récit politique qui avait porté le macronisme au pouvoir.