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    Home » Décroissance non, découplage oui : la voie pour lutter contre le dérèglement climatique sans renoncer à la croissance économique existe
    Ecologie / Environnement

    Décroissance non, découplage oui : la voie pour lutter contre le dérèglement climatique sans renoncer à la croissance économique existe

    septembre 27, 2021Aucun commentaire
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    Photo prise le 30 septembre 2014, dans la ville de Cobija, au nord de la Bolivie, d’une centrale solaire photovoltaïque, qui produira 5MW pouvant couvrir tout le nord du pays. Le Danemark a participé à ce projet.
    Photo prise le 30 septembre 2014, dans la ville de Cobija, au nord de la Bolivie, d'une centrale solaire photovoltaïque, qui produira 5MW pouvant couvrir tout le nord du pays. Le Danemark a participé à ce projet.
    ©AIZAR RALDES / AFP

    EFFORTS POUR L’ENVIRONNEMENT

    Décroissance non, découplage oui : la voie pour lutter contre le dérèglement climatique sans renoncer à la croissance économique existe

    Même si relever ce défi suppose des efforts massifs, l’UE est le bloc économique le plus engagé sur ce chemin.

    Pierre Bentata
    Décroissance non, découplage oui : la voie pour lutter contre le dérèglement climatique sans renoncer à la croissance économique existe

    avec Pierre Bentata

    Atlantico : Avec la primaire écologiste a ressurgi le thème de la décroissance comme solution contre le réchauffement climatiques. Le think tank bruxellois Bruegel estime dans une note que la décroissance n’est pas une fatalité mais qu’un  découplage de la croissance et des émissions de gaz est possible. Que propose-t-il concrètement ? 

    Pierre Bentata : Ce n’est pas le premier rapport sur le sujet. Il y en a eu plusieurs, aussi bien de think tanks que des rapports publics, notamment du gouvernement anglais, qui aboutissent à peu près aux mêmes conclusions.

    Le rapport Bruegel est surtout une revue de la littérature scientifique et économique concernant la possibilité de combiner de la croissance économique avec une baisse des émissions. Il se concentre sur un constat : l’absence de consensus universitaire et scientifique sur les possibilités de ce découplage. Le rapport balaye le spectre en regardant deux points extrêmes : les arguments des théoriciens de la décroissance radicale ; et les approches plus nuancées liées à l’idée de croissance verte.

    Leur conclusion, c’est d’abord que, selon eux, une décroissance vraiment radicale peut baisser les émissions mais au détriment de la croissance économique. Ce n’est donc pas quelque chose de réaliste, pour plusieurs raisons. Dans la plupart des pays, surtout aujourd’hui, cela nécessiterait de creuser le poids de la dette publique, de réduire les prestations sociales et de diminuer le train de vie de l’Etat. Pour les pays pauvres, cela signifierait non pas une stagnation, mais une réduction du niveau de vie et des services disponibles pour la population. Dans une période où la population est vieillissante dans la plupart des pays, cela impliquerait de ne pas dégager de fonds pour financer les retraites, pour financer la dépendance et pour accompagner la première classe moyenne qui a émergé dans la plupart des pays en développement.

    A côté de ça, le rapport s’intéresse aux moyens qu’on pourrait avoir pour essayer d’arriver à une croissance verte. Ce qu’il souligne, c’est que finalement, on a bien une trajectoire aujourd’hui de découplage, qui avait déjà été observée par de nombreux rapports. Le découplage signifie que l’on continue d’avoir de la croissance, avec une augmentation moins importante des émissions de gaz à effet de serre que le taux de croissance, voire une baisse des émissions. On observe cela principalement en Europe, notamment en Europe de l’Ouest.  Mais la vitesse à laquelle ce découplage se fait n’est pas suffisante pour arriver à atteindre les objectifs climatiques. Parmi les propositions des auteurs du rapport, il y a donc le fait d’insister sur la recherche et le développement, d’insister sur des innovations de rupture et d’essayer de modifier davantage les comportements de la population.

    Est-ce que ce défi du découplage peut être relevé ?

    Le découplage est déjà un fait avéré, même en prenant en compte dans les calculs le fait que nos économies sont dématérialisées et qu’on importe beaucoup de produits. Même lorsqu’on intègre notre niveau d’importation, on voit que les pays de l’Europe de l’ouest et même les Etats-Unis, considérés comme un très gros pollueur, ont entamé cette phase de découplage. C’est quelque chose qui est très positif. On observe ce qui a été pressenti par plusieurs économistes depuis les années 1960, notamment Kuznets : arrivé à un certain niveau de richesse, l’enrichissement supplémentaire favorise aussi la qualité de l’environnement et la baisse de la pollution. C’est un premier point qui est essentiel à garder en tête.

    Les défis pour arriver à accélérer ce découplage sont d’abord d’ordre sociaux. Il faut arriver à faire de l’écologie une priorité sans pour autant aller dans le sens d’une décroissance. On sait que puisque ce sont les pays les plus riches qui arrivent à dépolluer, si vous limitez la trajectoire de croissance des pays pauvres, vous aurez un problème : eux-mêmes n’arriveront pas à atteindre ce découplage, vous allez juste les enfermer dans de la pauvreté et les désinciter à dépolluer. Il y a eu des études sur le cas de l’Inde. Si vous lui demandez aujourd’hui de dépolluer, il risque de ne pas y avoir de transition technologique et in fine, les Indiens vont s’en remettre au charbon. Le grand défi, c’est donc d’abord d’aider les pays en développement, notamment l’Inde et la Chine qui sont aujourd’hui les plus gros pollueurs, à vite effectuer une transition économique ; à vite devenir des pays développés.

    Le deuxième enjeu lié à cela, c’est qu’il faut favoriser la maturation des technologies existantes ou le développement de nouvelles technologies pour arriver à avoir des façons de produire plus propres et plus productives, afin qu’avec le même niveau de pollution on puisse créer beaucoup plus de richesses.

    Dans ce contexte, l’Union européenne est-elle le bloc économique le mieux placé ou le plus engagé sur ce chemin ?

    Si vous regardez les indicateurs de performance environnementale, oui, l’Europe est clairement la zone la plus propre du monde et la plus engagée dans cette trajectoire de découplage. Des analyses des émissions en 2020 en France, par exemple, montrent que le pays a atteint ses objectifs. Les pays scandinaves, notamment le Danemark, sont aussi très propres. L’Europe est donc bien placée. Son vrai défi est de continuer à accepter les raisons de son succès, sur lesquelles on ne communique pas suffisamment. Ces pays sont propres d’abord et avant tout parce qu’ils sont riches, parce qu’ils ont une économie de marché qui a permis de créer des innovations et d’investir dans la recherche et le développement.

    Or, aujourd’hui, on nous présente ces succès comme la conséquence d’une très forte régulation, avec l’idée que c’est par la contrainte que les pays sont devenus propres. Si on regarde la causalité, à l’inverse, ce sont des changements technologiques et des changements culturels – la conscience environnementale des citoyens née à partir des années 1960 –  qui ont transformé les comportements et les façons de produire. Cela s’est ensuite accompagné de davantage de régulation, mais ce n’est pas l’intervention des Etats et de la réglementation qui ont favorisé ce changement. Cela s’est fait dans l’autre sens. Il faut garder cela en tête car sinon, on va avoir tendance à vouloir réguler l’économie de marché, réguler les comportements, et ainsi casser les mécanismes incitatifs. Le meilleur moyen pour arriver à avoir des technologies propres et un monde plus propre, c’est de laisser fonctionner les mécanismes de marché via notamment les mécanismes de prix. Car quand vous produisez avec une ressource qui devient trop rare, comme c’est le cas du pétrole, par exemple, vous êtes incités à trouver des technologies de substitution.

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