Repéré sur Justice
La Martinique traverse une période critique marquée par des difficultés financières locales et une austérité budgétaire nationale sans précédent. La Chambre régionale des comptes a révélé plusieurs déficits : Odyssi (15 M€), SMTVD (2,5 M€), Saint-Pierre (3,5 M€), Cap Nord et la CGSSM. Ces déséquilibres résultent à la fois des restrictions imposées par Paris et de gestions locales défaillantes.
La Collectivité territoriale de Martinique (CTM) peine à équilibrer ses comptes et doit recourir massivement aux fonds européens, tout en reportant certaines dépenses pluriannuelles.
Au niveau national, le budget 2026 de l’Outre-mer subit une amputation de 750 à 800 millions d’euros, liée à la réduction des défiscalisations et exonérations LODEOM. Malgré la mobilisation des députés ultramarins, l’avenir de ces dispositifs reste incertain.
Sur le terrain, la Martinique fait face à des tensions sociales et sécuritaires — violences, séismes, fragilité institutionnelle — dans un contexte politique français dominé par la montée du Rassemblement national.
Michel Branchi appelle à une refondation du modèle de développement, fondée sur une autonomie accrue et une gestion plus rigoureuse des finances publiques.
« Fok nou maré ren-nou » — il faut resserrer nos liens et prendre en main notre avenir.



