L’association “Flanm Difé” a organisé avec succès la première édition du “Migonnage” à l’Anse Figuier, rassemblant une foule enthousiaste autour d’un grand feu de camp. Cet événement culturel a offert des performances artistiques variées, tout en éclairant le public sur l’histoire et la signification des feux de camp dans la culture martiniquaise. Le but était de recréer le lien entre anciennes et jeunes générations.

À la plage de l’Anse Figuier, dans la commune de Rivière-Pilote, un grand feu de camp illuminait la nuit du 25 mai, rassemblant une foule nombreuse et enthousiaste. Cet événement, appelé “Migonnage“, était organisé par l’association “Flanm Difé”. Il s’agissait de la première édition de cette manifestation culturelle visant à revitaliser le quartier en recréant des moments d’échanges intergénérationnels autour de traditions anciennes et d’activités artistiques variées.

Une manifestation enflammée

Les performances lors de cette manifestation étaient variées et captivantes. Des artistes locaux, dont les célèbres Hommes d’Argile, ont offert des représentations artistiques inspirées de scènes du quotidien et de l’histoire antillaise, transportant le public dans un voyage visuel et émotionnel. En parallèle, des chercheurs et anthropologues ont pris la parole pour éclairer l’assemblée sur les traditions et les rituels qui entouraient les feux de camp dans l’histoire de la Martinique.

L’un des objectifs principaux de l’association était de ressusciter l’histoire et la signification des feux de camp dans la culture martiniquaise. Au-delà de cette quête de réminiscence, l’événement visait surtout à créer un espace de rassemblement intergénérationnel. En effet, dans un monde où les liens entre les différentes générations peuvent parfois s’effriter, le feu de camp devient un symbole puissant de convivialité et de partage. En réunissant jeunes et anciens autour de ce foyer, l’association Flanm Difé aspirait à recréer un sentiment d’appartenance communautaire et à favoriser les échanges interculturels et intergénérationnels.

“C’est notre toute première manifestation, et ça ne sera pas la dernière,” s’exprime Floriane Loumengo Clem, présidente de l’association. “Au niveau de notre quartier, on a des actions à mener telles que des ateliers de souffleurs de conques de lambi ou de création de sorbet. On parle souvent de transmission de la part des anciens, mais il est aussi important que les jeunes apportent quelque chose en retour, il faut créer un échange mutuel !”

L’histoire du feu en Martinique, tout d’autres îles de Caraïbes, remonte à des siècles, marquant les traditions et le mode de vie des ancêtres de l’île. Les peuples autochtones comme les Arawaks et les Caraïbes l’utilisaient pour cuire, fabriquer des outils et célébrer des rituels. Avec l’arrivée des colons européens, le feu a aussi été crucial dans l’agriculture, la métallurgie et la cuisine. Ainsi, le feu a toujours été bien plus qu’une source de chaleur ; il a été un élément central de la culture et de la vie quotidienne en Martinique.

Thibaut Charles

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