C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès, en France, de notre camarade Georges Lafare, il avait 91 ans. Ancien professeur d’histoire à Paris, Georges avait le souci d’inculquer à des générations de jeunes sa passion pour l’histoire, de l’histoire coloniale, notamment, à mieux faire connaître Le Chevalier Saint-Georges (1745-1795), célèbre violoniste.
En s’engageant très tôt au sein d’associations dans le combat anticolonialiste, en France, il a côtoyé des militants de différentes nationali- tés et partagé leur lutte commune, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à l’heure de la décolonisation en Afrique, en AsieAprès les évènements de décembre 1959 et la répression des forces coloniales qui fit 3 morts (jeunes) à Fort-de-France, Georges pris une part active au Congrès du Front Antillo-Guyanais pour l’autonomie des 22- 23 avril 1961 à Paris aux côtés de Marcel Manville dont il fut un très proche . Ce congrès important posait les bases des “Antilles et la Guyane à l’heure de la décoloniSation.
Georges Lafare
Il a consacré sa vie à la lutte contre l’esclavage, contre le racisme. C’est ainsi qu’il milita au MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuple). C’est tout naturellement qu’il participa à la création du Cercle Frantz Fanon afin de mieux faire connaître Frantz Fanon.
Très actif au sein l’émigration antillaise, il participa durant de longues années à l’organisation du stand de Justice à la fête de L’Humanité. Ces dernières années, en dépit d’une santé fragile, il se faisait presqu’un devoir de venir au stand de Justice pour saluer tous ses camarades. Il n’était pas avare de conseils car il avait chevillé au corps sa Martinique.
Le Parti Communiste Martiniquais, le journal Justice saluent la mémoire de Georges Lafare, un authentique anticolonialiste
A son épouse Maura (la célèbre cantatrice Maura Michalon), à ses enfants, nous leur assurons toute notre sympathie et nous leur présentons nos très sincères condoléances.