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    Home » Interview de Brice Cardi, patron de l’Adresse Martinique
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    Interview de Brice Cardi, patron de l’Adresse Martinique

    février 6, 2024Aucun commentaire
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    Brice Cardi, patron du réseau immobilier national l’Adresse, visite sa première agence en Outre-Mer, en Martinique. Il profite de l’occasion pour exprimer son optimisme pour l’avenir de l’immobilier dans les zones ultramarines, soulignant l’attractivité des régions et le professionnalisme apporté par les réseaux nationaux. Son objectif principal est de trouver des solutions adaptées pour répondre aux besoins de sa nouvelle clientèle en Martinique.

     

     

    Pouvez-vous faire une présentation de vous ainsi que de “l’adresse” ?

     

    Je suis Brice Cardi, président de l’Adresse depuis 2013. L’Adresse, c’est une coopérative créée par la FNAIN, un réseau où chaque responsable d’agence peut s’associer à la marque et avoir son mot à dire dans les décisions. Notre approche coopérative vise à mutualiser les services et les outils pour les rendre plus performants et économiques. Nous sommes un réseau agile, reconnu pour avoir introduit la conciergerie il y a 10 ans. Sous l’égide de la Fondation de France, nos valeurs d’associés reposent sur l’humanisme et l’efficacité. Avec plus de 250 associés représentant plus de 350 points de vente, nous avons récemment étendu notre présence en Outre-Mer, avec l’ouverture de notre première agence au Lamentin en Martinique le 1er janvier dernier.

     

    Quelles sont les opportunités que l’Outre-Mers peut apporter à votre agence ?

     

    En élargissant notre surface d’action et en renforçant notre présence dans cette région, nous avons la possibilité de comparer les différents comportements du marché. Cette diversification nous offre une perspective unique pour comprendre les similitudes et les différences qui peuvent exister. En particulier, cela nous permet d’approfondir notre compréhension des profils d’investisseurs, notamment ceux impliqués dans des dispositifs tels que le Girardin, et d’analyser comment ils réagissent à maturité. Nous pouvons ainsi évaluer la gestion de biens spécifiques, la fidélité à la promesse initiale, la capacité à se libérer de ces engagements, et même envisager la mise en place de nouveaux dispositifs adaptés à l’Outre-Mer. Avec des gestionnaires de portefeuille gérant jusqu’à 200 biens, nous pouvons également explorer des aspects pratiques tels que la gestion efficace du Girardin dans ces contextes particuliers.

     

    En Martinique, il y avait en 2020 plus de 34 000 logements vacants, selon une étude de l’INSEE. Il y a le même problème dans d’autres départements d’Outre-Mers. Comment peut-on expliquer cette situation ?

     

    Cette situation s’explique principalement par des enjeux liés aux successions. Certains d’entre eux demeurent non résolus, laissant des biens en indivision, surtout au sein de grandes familles. La construction de biens sur des terrains familiaux sans titres ou actes appropriés constitue un autre facteur contribuant à cette situation. Les disparités importantes dans les formalités administratives, notamment en ce qui concerne l’historique des biens, sont à l’origine de ces complexités dans la gestion immobilière en Outre-Mer.

     

    Comment la récente baisse des taux d’emprunt en France pourrait-elle influencer le marché immobilier en Martinique et dans les Antilles-Guyane, où l’Adresse établit sa première agence ?

     

    En 2023, la fin d’une ère euphorique, caractérisée par des taux historiquement bas et une générosité bancaire, a marqué un changement majeur. Les banques ont récupéré l’avantage financier au détriment des vendeurs, inversant un marché en croissance depuis huit ans. Les primo-accédants ont été particulièrement touchés. Cependant, la lueur d’espoir réside dans le retour des banques à une politique de prêt plus ouverte, offrant une perspective positive pour 2024. Cette évolution pourrait réanimer l’intérêt des acheteurs, notamment ceux bénéficiant de dispositifs spécifiques comme le prêt à taux zéro (PTZ) en 2044.

     

    Face à ces changements récents sur le marché immobilier en France, quelles adaptations ou ajustements l’Adresse prévoit-elle d’apporter à ses stratégies commerciales et opérationnelles en Martinique ?

     

    Face à cette situation, l’Adresse envisage simplement de mettre à disposition des collaborateurs en Martinique les outils et services développés par le réseau, adaptés à la situation complexe de 2023. Ces outils simples permettront d’expliquer aux clients, qu’ils soient vendeurs ou acheteurs, que l’attente n’est pas la meilleure option. Nous nous engageons à déployer rapidement tous les services innovants auprès de la Martinique.

     

    L’Adresse a-t-elle des initiatives ou des projets visant à soutenir le développement local en Outre-Mer, et comment cela peut-il contribuer à rendre la région plus attractive ? (Vu que selon l’INSEE entre 2015 et 2021, c’est plus de 20 000 martiniquais qui sont partis de leur département d’origine)

     

    Nous souhaitons fortement soutenir le développement local en Martinique en abordant les défis liés à l’histoire des logements. Notre focus sur le digital vise à consacrer du temps de qualité à nos clients. Nous promouvons activement des solutions éco-logement, avec une attention particulière à l’amélioration énergétique des bâtiments. Nous sommes déterminés à trouver des solutions pour des problématiques telles que l’inoccupation des biens, la rénovation énergétique, et les défis liés à l’indivision. En tant que leaders du secteur, nous mettons donc en avant nos meilleurs services pour répondre aux besoins spécifiques de la Martinique.

     

    Dans le contexte actuel du marché immobilier en France, certains experts estiment qu’il vaut actuellement mieux louer que d’acheter. Partagez-vous cette opinion ?

     

    Pour ma part, penser cela est une aberration. Dès que l’on a la possibilité de devenir propriétaire, il ne faut pas attendre. Il est essentiel de se faire accompagner par un professionnel, idéalement de l’Adresse. Il est important de souligner que les loyers versés demeurent perdus, contrairement aux remboursements d’échéances auprès d’une banque, qui contribuent progressivement au remboursement et à l’amortissement du bien immobilier.

     

    Comment l’Adresse Martinique compte-t-elle tirer parti des avancées technologiques et des nouvelles tendances numériques dans le secteur immobilier pour offrir des services plus efficaces et attractifs à sa clientèle locale?

     

    En tant que réseau coopératif, L’Adresse possède un avantage notable dans le domaine du digital et du numérique. Il se distingue en étant le premier réseau à utiliser la technologie de la blockchain pour sécuriser les projets de ses clients. De plus, le réseau a développé plusieurs solutions digitales dédiées à ses clients, facilitant ainsi leur processus de prise de décision et offrant une compréhension plus aisée de l’évolution du marché immobilier.

     

    Quelles sont vos perspectives en 2024 pour contribuer au développement de l’immobilier en Martinique et en Outre-Mer ?

     

    Nous sommes ravis d’avoir inauguré notre première agence en Outre-Mer au Lamentin en Martinique. Bien que certaines pistes soient encore confidentielles à ce stade, nous sommes confiants quant aux perspectives à court terme pour de futures implantations en Guadeloupe et en Guyane. Nous anticipons une contribution significative au développement de l’immobilier dans la région en 2024, avec des initiatives prometteuses qui seront dévoilées prochainement.

     

    Êtes-vous optimiste pour l’avenir de l’immobilier, en Outre-Mer en France ? 

     

    Oui, absolument. Je suis optimiste quant à l’avenir de l’immobilier en Outre-Mer en France. L’attractivité des départements d’Outre-Mer est indéniable, et la présence de réseaux nationaux comme le nôtre renforce le professionnalisme dans le secteur. La richesse de l’île de la Martinique confirme une attractivité importante auprès des investisseurs, et les clients expriment une forte sensibilité envers le processus, la méthodologie et l’accompagnement propres à un réseau national comme le nôtre.

     

    Propos recueillis par Thibaut Charles

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