Tout sur cet indicateur de fin du monde.

ˆEn 1947, un groupe d’experts et de scientifiques américains créé par Albert Einstein a mis au point une «horloge de l’apocalypse». Depuis, ses aiguilles ont été réglées et remises à zéro plus de vingt-cinq fois. Ce mardi 23 janvier, elle a été maintenue –comme l’année dernière– à 90 secondes avant minuit. Par cet acte, les chercheurs ont voulu alerter sur l’imminence d’une catastrophe planétaire, explique Discover Magazine. Mais quel est précisément le rôle de cette horloge?

Conformément aux missions de l’organisation qui l’a conçue, le Bulletin of the Atomic Scientists, elle a pour but de rappeler au grand public et aux responsables politiques les menaces que nous faisons peser sur l’avenir de l’humanité. À l’époque de sa création, les armes nucléaires étaient la technologie qui inquiétaient le plus le groupe. Sur cette horloge conceptuelle, minuit représente la fin du monde. Et chaque année, en janvier, les décideurs du Bulletin se réunissent pour annoncer le nouveau réglage de l’horloge. Plus l’aiguille des minutes est proche de minuit, plus la situation est critique.

Une horloge qui ne fait pas l’unanimité

Au fil du temps, les préoccupations du Bulletin ont évolué. En 2007, le changement climatique a joué pour la première fois un rôle dans le réglage des aiguilles. Un peu plus tard, la pandémie de Covid-19 a également eu une influence. Lorsque des améliorations étaient constatées, par exemple avec la signature des traités de réduction des armes stratégiques, les aiguilles étaient reculées. «En 1991, les aiguilles se trouvaient à minuit moins 17, soit l’heure la plus éloignée jamais enregistrée, grâce à la fin de la Guerre froide», relate Discover Magazine. Aujourd’hui, nous sommes face à la plus courte distance jamais connue entre l’aiguilles des minutes et minuit. C’est dire si nous sommes dans le pétrin.

Les détracteurs de l’horloge, et ils sont nombreux –tant du côté des politiques que des scientifiques– rejettent le concept en le qualifiant d’anxiogène. Depuis toujours, ils reprochent au Bulletin sa méthodologie de réglage de l’horloge, jugée imprécise. Les partisans, au contraire, soutiennent qu’il s’agit d’une métaphore symbolique nécessaire

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