Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Quelle liberté à Sciences Po Paris ? Par Maurice Laouchez

    novembre 27, 2025

    ViaTrajectoire grand âge : l’ARS en première ligne, une ambassadrice engagée et la voix des usagers

    novembre 27, 2025

    Passeport retour : la sénatrice Catherine Conconne interpelle l’État sur l’urgence du retour des ultramarins

    novembre 27, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » La chute du régime n’a pas commencé avec Macron, mais son départ ne serait pas un geste gaullien. CONTRECHRONIQUES D’YVES-LÉOPOLD MONTHIEUX
    Tribunes

    La chute du régime n’a pas commencé avec Macron, mais son départ ne serait pas un geste gaullien. CONTRECHRONIQUES D’YVES-LÉOPOLD MONTHIEUX

    octobre 14, 2025Mise à jouroctobre 14, 2025Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

     

    Fort-de-France, le 7 octobre 2025

    Alors que la France traverse une crise politique d’une intensité inédite depuis la Libération, la tentation se répand de voir dans un éventuel départ d’Emmanuel Macron un geste « gaullien ».Une comparaison trompeuse, selon Yves-Léopold Monthieux, qui rappelle que le délitement du régime s’enracine bien avant Macron – et que le général de Gaulle, lui, ne quittait jamais le pouvoir dans le désordre.

    Une crise politique sans précédent

    La France connaît aujourd’hui une crise institutionnelle sans équivalent par temps de paix.

    Trois voix respectées — Dominique Reynié, Jean-Louis Borloo et Alain Duhamel — livrent leurs diagnostics : trois expertises, trois aveux d’inquiétude.

    Leurs analyses font écho à des réflexions que j’exprimais dès 2017, où j’écrivais que « s’accrocher à la ligne de partage gauche-droite relève d’une forme de paresse intellectuelle », que « la Ve République s’essouffle », et que « les crises françaises se terminent souvent par des crises de régime ».

    Trois confessions d’experts

    Le politologue Dominique Reynié regrette qu’on ait refusé d’associer le Rassemblement national à un gouvernement de droite classique : selon lui, la démocratie s’abîme lorsqu’on interdit à un parti républicain d’exercer le pouvoir.

    Jean-Louis Borloo, lui, souligne que le pouvoir français n’est pas trop centralisé, mais trop dispersé, au sein d’un millefeuille d’institutions concurrentes.

    Et Alain Duhamel avoue sa crainte inédite de voir la démocratie vaciller. Trois constats qui convergent : la France est en panne d’équilibre politique.

    De Chirac à Macron : la marche vers l’inconnu

    Depuis Jacques Chirac II, chaque président a été élu grâce à la présence du Front national au second tour.

    Cette mécanique électorale — faite d’exclusions et de chantages républicains — conduit peu à peu le régime à sa perte.

    François Fillon ou Marine Le Pen étaient pressentis pour incarner la dernière marche de cette descente ; c’est finalement Emmanuel Macron qui s’y est trouvé placé, au croisement des affaires et du désaveu populaire.

    Dès 2022, les murmures venus de cercles militaires révélaient un désordre profond. Aujourd’hui, le simple fait que le nom du général Pierre de Villiers circule dans les débats montre à quel point les garde-fous symboliques ont cédé.

    Le précédent gaullien : le sursaut, pas la fuite

    En 1940, la France menacée d’effondrement trouva son salut dans le général de Gaulle, soutenu par les Alliés.

    En 1958, c’est encore lui qui mit fin à l’instabilité chronique de la IVe République.

    Mais la situation actuelle n’a rien de comparable : la France ne subit pas une invasion, elle s’enfonce dans une implosion institutionnelle.

    Le danger vient désormais de l’intérieur.

    Faut-il une nouvelle République ?

    Des élus avancent l’idée d’une Assemblée constituante pour refonder la République.

    Mais confier cette mission à des parlementaires déjà enclins à réduire les pouvoirs présidentiels reviendrait à restaurer l’instabilité ministérielle d’avant 1958.

    Or, la Ve République a résisté à toutes les tempêtes — guerre d’Algérie, OAS, mai 68, cohabitations — grâce à ses garde-fous :

    le 49.3, l’article 16, et surtout l’élection du président au suffrage universel.

    La solution ne réside pas dans la table rase, mais dans le retour à l’esprit originel de 1958, adapté à notre temps.

    Le faux mythe du « geste gaullien »

    On recommande à Emmanuel Macron de se retirer pour « l’honneur », au nom d’une pureté gaullienne.

    Mais De Gaulle ne partait jamais sous la contrainte : il réglait les crises, il ne les fuyait pas.

    En 1946, il quitte un gouvernement solide ; en 1969, il part après un référendum, laissant Pompidou prêt à prendre la suite.

    Aucun président poussé à la démission ne peut revendiquer un tel geste.

    Macron, s’il part, ne fera pas un geste gaullien : il cédera à la décomposition.

    Une chute longue et irréversible

    La chute du régime ne date pas d’hier : Mitterrand en avait préparé le terrain, Chirac, Sarkozy, Hollande l’ont prolongée, Macron l’achève.

    Chaque président a été plus impopulaire que le précédent, confirmant la lassitude d’un peuple à qui l’on demande d’aimer un système qu’il ne comprend plus.

    Macron n’est pas la cause, il est le symptôme terminal d’un régime à bout de souffle.

    Vers le big bang institutionnel

    La légèreté de la classe politique et l’aveuglement des Français annoncent une refondation inévitable.

    Un jour, un homme — issu de la haute fonction publique, mais extérieur aux partis — mènera cette refonte à terme.

    Ce ne sera peut-être pas Macron, mais il viendra, comme lui, de nulle part.

    Et ce jour-là, la France basculera dans une nouvelle ère politique, que nul ne peut encore définir.

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Martinique : croissance molle en 2024, investissement privé en panne, conjoncture 2025 en repli
    Article suivant Martinique : le Pass Culture à la croisée des données locales

    ARTICLES SEMBLABLES

    Vraiment, il n’y a pas de travail en Guadeloupe et Martinique : le grand malentendu ! Une tribune de JM.NOL

    novembre 27, 2025

    Affaire Letchimy-Laguerre-Pacquit: une tribune citoyenne

    novembre 26, 2025

    Affaire Letchimy et consorts. Vers un jugement d’apaisement ? Les Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux

    novembre 26, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    ABONNEZ-VOUS !
    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    16 jours d’activisme : Le secrétaire général de la CARICOM appelle à mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux filles

    Caraïbe novembre 25, 2025

    16 jours d’activisme : Le secrétaire général de la CARICOM appelle à mettre fin aux…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    La Jamaïque confirme une épidémie de leptospirose après le passage du typhon Melissa.

    novembre 25, 2025

    L’hôpital de la Dominique suspend les opérations chirurgicales en raison du manque de fournitures médicales.

    novembre 25, 2025

    Un juge sanctionne sévèrement la police des îles Caïmans

    novembre 25, 2025
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION à la fondation clément

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.