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Au Vietnam, Truong My Lan, la dirigeante d’un géant de l’immobilier, condamnée à mort pour fraude massive

Le parquet a affirmé, jeudi, que le total des dommages causés par l’escroquerie s’élevait à 25 milliards d’euros, soit l’équivalent de 6 % du PIB du pays en 2023. 

Le Monde avec AFP

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Hier à 14h02, modifié hier à 14h25

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Source: Le Monde.
Il s’agit du plus grand scandale financier qu’ait connu le Vietnam. Truong My Lan, la dirigeante du groupe immobilier Van Thinh Phat, a été condamnée jeudi 11 avril à la peine de mort dans une affaire de fraude dont les dommages ont été estimés par le parquet à 25 milliards d’euros.

Les actions de Mme Truong, accusée d’avoir escroqué des fonds de la Saigon Commercial Bank (SCB) pendant une décennie, « ont érodé la confiance des gens dans la direction du parti [communiste] et de l’Etat », a estimé le jury, selon les médias d’Etat, lors du procès qui s’est tenu dans un tribunal de Hô Chi Minh-Ville.

La présidente du conglomérat a été reconnue coupable de corruption, de détournement de fonds et de violation de la loi bancaire. La femme d’affaires a nié son rôle dans l’affaire et a rejeté la faute sur ses subordonnés. Au cours d’un procès qui a duré environ un mois, Mme Truong et 85 autres prévenus ont comparu pour répondre aux interrogations et à la colère de milliers d’épargnants lésés, qui ont perdu leurs fonds presque du jour au lendemain.

25 milliards d’euros

La liste des accusés comprenait d’anciens fonctionnaires de la banque centrale, des ex-membres du gouvernement ainsi que des dirigeants de la banque impliquée dans le montage frauduleux, la Saigon Commercial Bank (SCB). La peine de mort n’avait été requise par le procureur que contre Mme Truong, considérée comme le cerveau de l’opération.

 

 

Elle est condamnée pour avoir escroqué environ 42 000 personnes entre 2012 et 2022, par le biais d’un montage financier transitant par la SCB, détenue à plus de 90 % par son groupe, avec la complicité de fonctionnaires chargés de superviser le secteur bancaire.

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Mme Truong a été arrêtée en octobre, accusée d’avoir détourné 304 000 milliards de dongs, soit environ 11,5 milliards d’euros, qui auraient alimenté son train de vie luxueux et servi à la corruption. Mais le parquet a affirmé jeudi que le total des dommages causés par l’escroquerie s’élevait désormais à 27 milliards de dollars (environ 25 milliards d’euros), soit l’équivalent de 6 % du PIB du pays en 2023.

Colère collective

Au moment de sa dernière prise de parole en public, lors des audiences, elle a confessé avoir pensé au suicide. « Dans mon désespoir, j’ai pensé à la mort », a-t-elle déclaré, dans des propos rapportés par Tuoi Tre, un journal d’Etat. Lors du procès, les procureurs ont aussi fait état de plus d’un millier de propriétés confisquées à Mme Truong.

L’ampleur du scandale a poussé des centaines de personnes à manifester dans les rues de la capitale, Hanoï, et dans celle de Hô Chi Minh-Ville, dans une inhabituelle expression de colère collective tolérée dans le pays communiste. Mercredi, un important dispositif policier s’est déployé devant le siège de la banque centrale à Hanoï, lieu de précédents rassemblements.

Le recours à la peine capitale est monnaie courante au Vietnam pour des affaires de stupéfiants, mais demeure rare pour des délits ou des crimes économiques. Amnesty International estime que de « nombreuses » exécutions ont lieu chaque année, de l’ordre de plusieurs dizaines par an.

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