Communiqué de l’IICA –

Le directeur général de l’IICA, Manuel Otero, a visité les installations de l’une des stations expérimentales du Guyana Rice Development Board (GRDB), une organisation semi-autonome dépendant du ministère de l’Agriculture qui étudie l’adaptabilité de différentes variétés à l’environnement du pays.
Après plus de trois ans de recherche scientifique et d’expérimentation conjointes, le gouvernement du Guyana et l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) ont mis au point la première variété de riz biofortifié de la région, ce qui constitue une contribution extrêmement importante à la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et peut être étendu à l’ensemble de la région des Caraïbes.

Cette variété de riz, dont la richesse nutritionnelle est basée sur des niveaux élevés de zinc, a été lancée en octobre 2023 avec la participation du premier ministre de la Guyane, le brigadier (retraité) Mark Phillips, et du ministre de l’agriculture, l’honorable Zulfikar Mustapha. Ce riz est déjà produit à petite échelle en Guyane et devrait contribuer de manière significative au développement du pays qui, avec le reste des nations des Caraïbes, s’est fixé pour objectif de réduire ses importations alimentaires de 25 % d’ici à 2025.

Le directeur général de l’IICA, le Dr Manuel Otero, en visite de travail à Georgetown, la capitale du pays, a été reçu par le président Mohamed Irfaan Ali. Il a visité les installations d’une des stations expérimentales du Guyana Rice Development Board (GRDB), organisme semi-autonome dépendant du ministère de l’agriculture qui étudie l’adaptabilité de différentes variétés à l’environnement du pays, les Amériques, qui a apporté un soutien technique et financier aux producteurs de riz.

“Le prochain objectif est de commencer à produire cette variété à grande échelle, afin que la Guyane puisse avoir du riz contenant cet aliment comme complément sain. Nous pourrons ainsi accroître non seulement les revenus de nos agriculteurs, mais aussi la santé des habitants du pays et du reste des Caraïbes”, a déclaré le ministre Mustapha.

Lors de la visite de M. Otero à Georgetown, le ministre Mustapha et le président Ali ont tous deux félicité l’IICA pour sa contribution à ce développement, qui renforce la position de la Guyane, un pays qui s’efforce de développer et de soutenir son agriculture et qui a l’intention d’être autosuffisant en produits de base tels que le maïs et le soja d’ici à 2026.

Le travail conjoint du GRDB et de l’IICA est le résultat d’une demande spéciale de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), une union de pays qui s’est engagée à renforcer la résilience de la production alimentaire dans la région, qui a été gravement affectée par la fréquence et l’intensité accrues des événements météorologiques extrêmes résultant du changement climatique.

Le riz biofortifié GRDB IICA-17 a des rendements élevés, jusqu’à 8 tonnes par hectare, et peut être vendu à de meilleurs prix au profit des agriculteurs. Cette variété a été développée grâce à des pratiques agricoles conventionnelles, sans modification génétique, car le riz accumule naturellement des niveaux de zinc plus élevés que la normale.
Des rendements agricoles élevés

Comme expliqué, le riz biofortifié GRDB IICA-17 a des rendements élevés allant jusqu’à 8 tonnes par hectare et peut être vendu à de meilleurs prix au profit des agriculteurs. Il a été mis au point grâce à des pratiques agricoles conventionnelles, sans modification génétique, car le riz accumule naturellement des niveaux de zinc plus élevés que la normale. Le zinc est essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire et à la lutte contre les maladies infectieuses telles que le Covid-19.

Une partie de la récolte sera destinée à Trinité-et-Tobago et à la Jamaïque, dans la région des Caraïbes, ainsi qu’à l’Espagne et au Portugal, en Europe, à un prix différencié, selon le représentant de l’IICA en Guyane, Wilmot Garnett. “Nous travaillons avec des spécialistes pour expliquer les avantages de cette variété pour la nutrition et la santé humaine, afin de développer une stratégie d’information et de promotion adéquate”, a-t-il ajouté.

M. Garnett a révélé que l’objectif proposé est que, d’ici deux à trois ans, le riz biofortifié constitue 50 % de la production totale de riz du pays, qui est un aliment fondamental et quotidien sur la table des Guyanais et de tous les habitants des Caraïbes.

L’introduction du riz biofortifié devrait avoir un impact majeur sur l’agriculture et l’économie de la Guyane, grâce à son apport nutritionnel supérieur qui en fera une option attrayante au niveau national et sur les marchés internationaux.

Le ministre Mustapha a souligné qu’il s’agit également d’un outil permettant de relever les défis du changement climatique, car il offre une plus grande résilience aux conditions météorologiques défavorables.

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