L’efficacité de la quatorzaine dans la lutte contre le Covid 19 est avérée pour le Conseil scientifique. Il conseille son maintien en Outre-mer, selon 3 options.

Le Conseil scientifique, qui s’inquiétait depuis des semaines d’une possible flambée de l’épidémie de Covid dans nos territoires ultramarins, a fini par se rendre à l’évidence : il a constaté que, si l’on excepte Mayotte, l’épidémie était en régression, voire terminée, dans les outremers français. C’est ce qui ressort de son avis du 13 mai, dans lequel il pointe du doigt l’efficacité des mesures prises et conseille notamment le maintien de la quatorzaine.

« L’isolement des personnes infectées et le suivi de leurs contacts ont aussi été mis en place, rappelle le Conseil. Toutes ces mesures combinées ont globalement été efficaces et ont limité l’épidémie, permettant maintenant d’envisager un déconfinement prudent dans la plupart des territoires d’Outre-mer ». Mais dans le cadre de ce déconfinement, la quatorzaine reste de mise. « La sécurité sanitaire des territoires ultramarins nécessite d’identifier et isoler immédiatement les arrivants ayant des symptômes évocateurs de Covid, et d’avoir recours à une mise en quarantaine et à un dépistage systématique du virus chez les autres voyageurs ». Il recommande donc trois options de quarantaine et de dépistage des voyageurs.

Trois options

La quatorzaine en structure dédiée « est actuellement pratiquée dans plusieurs territoires d’Outre-mer. Cette stratégie est celle qui assure la meilleure prévention de l’introduction de nouveaux cas de Covid dans les territoires. Elle est à privilégier, autant que possible, au regard de l’impératif de sécurité sanitaire ».

Mais avec l’augmentation du flux des voyageurs, « les infrastructures d’accueil dédiées ne seront plus suffisantes partout pour accueillir tous les arrivants. En présence de bonnes conditions d’accueil à domicile — permettant la distanciation physique et le respect des mesures barrières — une quatorzaine à domicile supervisée sera une option possible ».

Dernière solution possible enfin, « mettre en place une période de confinement strict à domicile de sept jours avant le voyage, suivie d’une période de confinement strict à domicile de sept jours à l’arrivée en outre-mer ». Le Conseil scientifique considère cette option comme acceptable mais attire l’attention sur « un risque accru de Covid, si elle n’est pas appliquée strictement, et sur le risque lié à la rupture de la quatorzaine lors du déplacement ».

Épidémie en régression

Le Conseil scientifique distingue à trois groupes de territoires connaissant des situations épidémiques différentes : « épidémie en phase croissante » à Mayotte, « épidémie en régression » en Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Guyane, La Réunion et la Polynésie et « pas ou plus d’épidémie » à Saint-Barthélémy, en Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna.

La Guadeloupe est dans le deuxième groupe où l’épidémie est en régression. Selon le Conseil, « il est possible d’envisager la disparition des cas de Covid dans les semaines ou mois à venir. La priorité, en cette période de déconfinement progressif est alors de ne pas relâcher, voire de renforcer, le dispositif sanitaire actuel de dépistage, isolement des malades et suivi actif des personnes contacts, tout comme en métropole ».

Le Conseil scientifique recommande de « n’accroître la fréquence des transports de voyageurs, qu’à partir du mois de juin, en privilégiant les rapprochements familiaux et les déplacements professionnels ».

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