Guillaume Lévy

Le baromètre Odoxa-Dentsu-Consulting de mai pour la presse régionale et France Inter fait apparaître un regain de popularité pour Macron et livre des clefs en vue des régionales.

Popularité déconfinée pour Macron

Ce sondage réalisé après le déconfinement montre qu’il profite au chef de l’État. Les réouvertures des cafés, commerces ou cinémas, associées à l’accélération de la vaccination, impactent sa popularité à la hausse : il gagne trois points, 41 % des personnes sondées jugeant qu’il est un « bon Président ». À l’inverse, le Premier ministre stagne (35 %), et apparaît nettement plus impopulaire qu’Emmanuel Macron. L’institut Odoxa y voit même « un fait inédit depuis plus d’une quinzaine d’années »  : Valls, Cazeneuve ou encore Philippe jouissaient en effet d’une popularité plus importante que leur Président.

Édouard Philippe truste le podium

L’ex-Premier ministre, attendu à Reims ce mardi pour dédicacer un ouvrage, reste en tête (46 %) des personnalités politiques les plus populaires. Même en perdant cinq points en un mois…

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À ses côtés, Roselyne Bachelot reste très populaire (39 %), devant Olivier Véran (31 %, +3 points). Le « palmarès du rejet », lui, est dominé par Jean-Luc Mélenchon (55 %) et Marine Le Pen (49 %).

Partie serrée Pécresse – Bertrand

Le match à distance des personnalités de droite candidates aux régionales (et au-delà…) est instructif : Valérie Pécresse (61 % de cote d’adhésion), en Ile-de-France, et Xavier Bertrand (52 %), dans les Hauts-de-France, sont les 3e et 4e personnalités préférées des sympathisants de droite, derrière Sarkozy et Philippe.

Soutien et dégagisme

Cette enquête est instructive en vue des élections de 2021 et… 2022. D’une part concernant la participation, que l’institut espère « encourageante », de l’ordre de 54 à 59 %, ce qui en ferait « un cru aussi bon que 2015 ». Ou pas plus mauvais. D’autre part, l’enquête dévoile que les électeurs auront plus tendance à soutenir (50 %) qu’à sanctionner (29 %). Un atout pour les sortants, de gauche et de droite, et un caillou dans la chaussure de LREM. D’autant qu’à la présidentielle, les sondés sont plus tentés par le dégagisme (43 %) que par la reconduction (31 %). L’institut souligne ce paradoxe : « La popularité du Président s’améliore grâce au déconfinement mais les régionales annoncent un nouveau vote sanction pour le gouvernement. » Le calme avant la tempête.

Enquête réalisée auprès de 1 005 Français, interrogés les 20 et 21 mai. La marge d’erreur s’établit entre plus ou moins 1,4 et 3,1 points.

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