« Tout est devant vos yeux partout, partout vous avez des vestiges amérindiens. »

Aujourd’hui 21 juillet, la Fondation Clément a accueilli une causerie exceptionnelle présentée par William Vaquette, général de la gendarmerie en Martinique. Avec passion et érudition, M. Vaquette a partagé son amour pour l’écriture et la culture des peuples de la Caraïbe, fruits de ses nombreux voyages. Intitulée “Hiali, quand les dieux amérindiens régnaient sur la Martinique”, du titre de son livre, cette causerie a transporté l’audience dans un voyage à travers le temps, à la découverte des racines amérindiennes de l’île. Retour sur une rencontre enrichissante et pleine d’enseignements.

William Vaquette a débuté sa présentation en remerciant chaleureusement la Fondation Clément pour l’accueil, exprimant son attachement profond à la Martinique. Dans un ton convivial et engageant, il a raconté ses découvertes et ses expériences personnelles.

« Dans quinze jours, je quitte la Martinique, mais mon cœur reste ici… »

a-t-il confié, créant ainsi un lien immédiat et émotionnel avec son auditoire.

Au cœur de la causerie, le conte “Hiali“, publié aux éditions A&H, est un récit illustré de cinquante pages qui explore les mythes et les légendes amérindiennes de la Martinique. Hiali est un petit colibri né d’une mère callinago et de la lune transformée en homme. À travers ses aventures, il délivre les enfants et les femmes de Matinino des forces maléfiques. Ce conte, destiné à tous les âges, permet au lecteur de découvrir ou redécouvrir l’histoire des peuples de la Caraïbe, enrichie par les magnifiques illustrations de Joseph Albanese.

William Vaquette a également partagé ses découvertes sur les nombreux sites amérindiens de la Martinique, souvent méconnus, très régulièrement négligés. Il a évoqué la forêt de Montravail avec ses roches gravées, le site du Galion à Trinité, et celui de Châteaubœuf à la rivière de la Jambette.

« Tout est devant vos yeux partout, partout vous avez des vestiges amérindiens, », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de valoriser ce patrimoine historique.

« Pourquoi pas une Route des Amérindiens qui relie tous ces sites ? C’est simple et cela valoriserait notre patrimoine »

Pour mieux faire connaître et préserver cet héritage, M. Vaquette propose la création d’une “Route des Amérindiens”. Inspirée des routes touristiques européennes, cette initiative permettrait de relier les différents sites archéologiques de la Martinique par des panneaux explicatifs et des itinéraires balisés. Pourquoi pas une route des Amérindiens qui relie tous ces sites ? C’est simple et cela valoriserait notre patrimoine, a-t-il suggéré. Ce projet viserait à sensibiliser les Martiniquais et les touristes à l’importance de l’héritage amérindien et à encourager sa préservation.

La causerie de M. Vaquette s’est appuyée sur les travaux de plusieurs chercheurs et spécialistes locaux. Il a cité des experts tels que Thierry L’étang, Henri Petitjean Roget, et Marie-Line Mouriesse-Boulogne, mettant en lumière leurs contributions significatives. La céramique ne ment pas, a-t-il rappelé, en référence aux recherches sur les céramiques amérindiennes qui offrent des preuves tangibles de cette riche histoire.

Note de la rédaction : Il est incroyable que certains vestiges de cette époque soient considérés comme de simples “roches”, et donc utilisés comme telles. Pourquoi pas une mise en valeur de ce patrimoine inestimable qui le mérite bien ?

L’événement s’est conclu par une séance de dédicaces, permettant un échange direct entre William Vaquette et le public. Ce moment de convivialité a renforcé le lien entre l’auteur et son auditoire, permettant à chacun de repartir avec un souvenir personnalisé de cette rencontre.

Cette causerie a été bien plus qu’une simple conférence. Elle a été un voyage passionnant à travers le temps et l’espace, à la découverte des racines amérindiennes de notre Martinique. Avec humour, érudition et passion, M. Vaquette a su captiver son auditoire, offrant une vision nouvelle et enrichissante de l’histoire de l’île.

Son projet de Route des Amérindiens pourrait transformer la manière dont ce patrimoine est perçu et valorisé, créant ainsi un lien durable entre le passé et le présent.

Philippe PIED

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