Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Entrepreneurs étrangers en Martinique : une leçon de persévérance

    octobre 15, 2025

    Caraïbes en une semaine ; le statu quo sous surveillance

    octobre 15, 2025

    L’OECO organise la 5e réunion du Conseil régional de gouvernance des données pour promouvoir une croissance fondée sur des données probantes

    octobre 15, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » L’Etat de New York inscrit « le droit à un environnement sain » dans sa Constitution
    Ecologie / Environnement

    L’Etat de New York inscrit « le droit à un environnement sain » dans sa Constitution

    décembre 10, 2021Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Lors d’un référendum local, les électeurs se sont prononcés largement en faveur de la disposition, dont la portée juridique est débattue.

    Par Raphaëlle Besse Desmoulières

    Le Monde

    b638640_8f3dd53671f74761bd9116a76eb670e3-8f3dd53671f74761bd9116a76eb670e3-0.jpg

    Un bureau de vote à New York, le 2 novembre 2021. Durant le scrutin, les électeurs ont notamment soutenu le droit à un air et à une eau propres. SETH WENIG / AP

    Graver dans le marbre « le droit de chacun à bénéficier d’un air et d’une eau propres et d’un environnement sain ». Les électeurs de l’Etat de New York se sont prononcés, à 60,8 % des suffrages pour modifier en ce sens leur Constitution, selon des résultats rendus publics mercredi 3 novembre. Cet « amendement vert » est l’un des deux seuls changements constitutionnels, sur les cinq soumis mardi aux électeurs, à avoir été approuvé.

    Ce référendum local, peu médiatisé, était couplé aux élections municipales. A peine 3 millions de personnes ont pris part au vote, sur 12 millions d’inscrits. Il est la dernière étape d’un long processus parlementaire et avait déjà été très largement entériné en 2019 et 2021 par la Chambre des représentants et le Sénat de l’Etat, dominés par les démocrates. Hasard du calendrier, ce vote est survenu au troisième jour de la 26e Conférence des parties (COP26) des Nations unies sur le climat, qui se déroule jusqu’au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), et au moment où le président des Etats-Unis, Joe Biden, tente d’affirmer son action en matière climatique.

    Droits des citoyens « renforcés »

    L’Etat de New York est l’un des plus peuplés des Etats-Unis, un territoire contrasté qui regroupe à la fois la capitale économique et culturelle du pays et de vastes zones agricoles. Il devient ainsi le septième Etat – sur les 50 que compte le pays – à réécrire sa Constitution pour y inclure des droits environnementaux. Un lent mouvement engagé dans les années 1970 par l’Illinois et la Pennsylvanie. Ont suivi le Montana, le Massachusetts, Hawaï et Rhode Island. « Cet amendement renforce les droits des citoyens », se félicite Peter Iwanowicz, directeur général d’Environmental Advocates NY.

    Cette organisation à but non lucratif se bat depuis des années pour obtenir cette modification constitutionnelle, notamment depuis l’affaire, en 2015, de l’eau contaminée du village d’Hoosick Falls, dans l’est de l’Etat, rendue impropre à la consommation à cause de la présence d’acide perfluorooctanoïque (PFOA), une substance toxique que l’on retrouve aussi bien dans les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisine que dans l’industrie textile. « Désormais, si l’eau de votre robinet a été contaminée par des produits chimiques, l’exécutif de l’Etat ne peut plus rester sans rien faire, puisque le droit à une eau propre est explicitement mentionné dans la loi », assure M. Iwanowicz.

    Un argument que les opposants à cette réforme constitutionnelle – aussi bien des représentants des entreprises que des agriculteurs – contestent. Ken Pokalsky, vice-président du Business Council de l’Etat de New York, la plus importante organisation locale d’employeurs, juge ainsi cet amendement « inutile ». « Nous avons déjà dans la loi des standards de protection de l’environnement assez élevés, à la fois au niveau de l’Etat et au niveau fédéral », estime-t-il. C’est d’autant plus problématique, selon lui, que la formulation de cet amendement, qui tient en quinze mots, est « très vague » et introduit une « énorme incertitude juridique ».

    La crainte d’une multiplication des procès

    « C’est la pire des propositions de loi, car personne ne sait ce qu’elle veut dire, critique-t-il. Elle ne nécessite pas que les législateurs prennent des mesures : n’importe qui peut aller au tribunal et dire “mon droit à une eau, à un air propres ou à un environnement sain a été violé”. Et personne n’a compris que la définition sera laissée à l’appréciation de la justice. » « Nous ne savons pas ce que les termes signifient. Nous ne savons pas quelles normes seront appliquées, ajoute-t-il. Nous allons donc être confrontés à des litiges pendant longtemps, jusqu’à ce que des définitions soient trouvées. » D’où la crainte des détracteurs de ce changement constitutionnel de voir les procès se multiplier sur cette base.

    « Cela n’a pas été le cas dans les autres Etats dotés d’une telle législation », répond M. Iwanowicz, qui défend une rédaction simple, compréhensible pour le citoyen, à l’image « du droit de réunion ou de la liberté d’expression ». « Les instigateurs du projet n’ont pas voulu lister de nombreuses spécificités dès le départ, car nous savons que la science va évoluer et que beaucoup d’autres événements se produiront au cours des prochaines années et qu’ils fourniront plus de contexte aux tribunaux pour se prononcer », poursuit-il. En revanche, selon lui, « ce qui est probable, c’est qu’à l’avenir, grâce à cette disposition, [leurs] dirigeants locaux prennent de meilleures décisions en la matière ».

    Lire aussi

    Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet

    Directeur du Sabin Center for Climate Change Law de l’université de Columbia, Michael Gerrard met en avant un outil juridique supplémentaire. Lui aussi considère qu’il y a « beaucoup d’incertitudes quant à l’impact exact » de cet amendement et qu’il faudra voir « comment les tribunaux l’interprètent ». Cependant, selon lui, ces quelques mots pourraient « bien renforcer la capacité des citoyens à protéger l’environnement par le biais de la justice ».

    Si dans la plupart des Etats qui ont emprunté ce chemin, de telles dispositions constitutionnelles « n’ont pas fait une grande différence », ce n’est pas le cas partout. M. Gerrard rappelle ainsi que « la Cour suprême de Pennsylvanie s’est appuyée sur un amendement de ce type pour invalider une disposition des parlementaires locaux, qui voulaient empêcher l’exécutif de réglementer la fracturation hydraulique ».

    Raphaëlle Besse Desmoulières

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent La Cour d’appel rejette la demande de Trump de protéger lées éléments de l’enquête du 6 janvier
    Article suivant Le réchauffement climatique accélère le courant océanique le plus puissant du monde

    ARTICLES SEMBLABLES

    Mangroves des Antilles s : les scientifiques documentent leur état de santé.

    octobre 7, 2025

    Saint-Martin : un comité de pilotage anti sargasses

    octobre 7, 2025

    Rats en Martinique : une prolifération inquiétante

    octobre 3, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Caraïbes en une semaine ; le statu quo sous surveillance

    Caraïbe octobre 15, 2025

    Dominique News Online – Deux incidents distincts consistant en  des débrayages parlementaires ont récemment eu…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    L’OECO organise la 5e réunion du Conseil régional de gouvernance des données pour promouvoir une croissance fondée sur des données probantes

    octobre 15, 2025

    Le Premier ministre va déposer une motion visant à honorer les défunts dirigeants Douglas et Charles avec la plus haute distinction du pays

    octobre 15, 2025

    Barbade – Les éducateurs reçoivent une formation en thérapie comportementale pour lutter contre la violence chez les jeunes

    octobre 15, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.