L’HISTOIRE DE CETTE SOIRE EST REDIGEE PAR LEANDRE LITAMPHA, APRES AVOIR ASSISTE à la conférence donnée le 16 octobre 2011 à l’Atrium, par trois des fonctionnaires (du PCM) muté par cette ordonnace…

Soirée de mémoire d’histoire, le 16 octobre 2011 à l’Atrium
Face à l’Ordonnance du 15 octobre 1960
Il y a 50 ans la répression coloniale frappait …

Le public, dont Gilbert PAGO et MAUGEE

Avec la participation d’Armand NICOLAS, Georges MAUVOIS et Guy DUFOND (qui n’est plus au PCM) – Notons que Walter GUITTEAUD est décédé.
Plus de 300 personnes –en majorité, des patriotes de tous bords-  ont répondu présent dans la salle comble de Frantz FANON à l’ATRIUM. Certaines  qui n’ont pu trouver de places sont restées attentives à l’entrée.  Il faut noter la présence remarquée de certains élus tels que : Emile CAPGRAS, Alfred MARIE-JEANNE,  Daniel MARIE-SAINTE et  Claude LISE ; ensuite d’Edmond MONDESIR et Marie-Hélène LEOTIN, de Serge MENIL (ancien enseignant et syndicaliste du SNI-PEGC),…. De nombreuses autres personnalités remarquables et des témoins de l’époque étaient dans la foule…
Au bureau, le Dr YOYO -entre Fernand PAPAYA et Joslen JONAZ–  a animé la séance. Il s’est agi d’une conférence suivie de débat.

Une-partie-des-300-personnes-du-public

Un document en 4 pages avec la photo des 4 (voir photocopie jointe) est remis à tout le monde. A un moment donné Guy DUFOND va lire en partie la lettre adressée au préfet signifiant le refus de mutation d’office de GUITTEAUD, NICOLAS et MAUVOIS ; puis la lettre ouverte à propos d’une mutation d’office à Monsieur le Recteur de l’Académie de BORDEAUX, dont dépendait l’éducation en Martinique.
Pour commencer -et comme entrée- a été présentée une ébauche d’un film documentaire de Joslen JONAZ, couvrant la scélérate  période de l’Ordonnance du 15-10-60.

Des extraits de CESAIRE, du Discours sur le colonialisme, ont été lus. Les  ¾ des principales  victimes vivantes  –W. GUITTEAUD décédé- se sont exprimées  pour raconter leurs mésaventures.

 

Fille-et-père-Georges-MAUVOIS

 

 

Guy DUFOND, le plus jeunes après les quatre aînés, a été militaire et en ligne de mire de l’administration préfectorale, il a résisté.

Alain PLENEL fonctionnaire français en Martinique, lui aussi victime d’expulsion, a été aperçu. De GAULLE s’est prononcé sur le cas de l’Algérie. Des intellectuels guadeloupéens ont développé leurs thèses. Des femmes ont témoigné d’un prof antillais envoyé en France par mesure disciplinaire.  Les frères VALIDE, Turenne et Edgard, ont fourni leurs témoignages à l’époque du maire G. GRATIANT au Lamentin, dont l’un d’eux a été victime d’une grave blessure d’une balle qui l’a atteint au pied.
Au plat de résistance, la parole a été passée progressivement aux victimes vivantes de cette répression coloniale. Ces citoyens, majoritairement des fonctionnaires, avaient été choisis comme boucs émissaires – des meneurs à abattre pour intimider les Martiniquais/les aux yeux ouverts- par le préfet de l’époque et reçu l’ordre de quitter le pays, d’aller travailler en France,  pour cause de trouble à l’ordre public (?). Ils ont résisté pendant 14 ans et ont enfin obtenu gain de cause pour leur réhabilitation, mais sans reclassement  et indemnité.

AMJ,-DMS-et-C.-LISE étaient là…

 

Armand NICOLAS a développé l’histoire de l’ordonnance de 60.

Georges MAUVOIS a rappelé comment il a vécu cette sombre période de sa vie. Il a été un temps apiculteur. Il a apprécié la solidarité des citoyens et élus de gauche d’autrefois. Il ne comprend pas le déchirement actuel de nos divers gauches.

Guy DUFOND a été militaire en Martinique et a inquiété pour ses opinions et ses réactions face à l’ordonnance. Il a résisté aux diverses épreuves auxquelles il s’était trouvé affronté.
Certaines personnes du public ont ensuite réagi, donné leurs points de vue et posé des questions.

Alfred MARIE-JEANNE encourage à faire connaître avec précision notre histoire, à porter partout l’information.

Edmond MONDESIR et Daniel BOUKMAN ont remercié  les membres du bureau et particulièrement A. NICOLAS pour la haute tenue de ses explications claires et précises.
Armand NICOLAS a rendu un hommage particulier au feu militant Hector SAE pour son implication à la cause martiniquaise et a tenu à saluer son fils, notre brave Robert SAE – à lui transmettre, étant  absent de la réunion-. Il salue et apprécie A. MARIE-JEANNE, Claude LISE, Marie-Hélène LEOTON,… qui sont ici présents. Il lance un appel aux Forces Populaires du pays à la mobilisation, à la vigilance et à s’organiser sérieusement pour défendre les intérêts du pays.
Ces  hommes sont des références et des repères vivants ; depuis leur réhabilitation, plus personne n’a été inquiété pour le droit à l’expression et quant à la revendication de l’autonomie ou de l’indépendance.

Armand NICOLAS, professeur d’histoire, est l’auteur de trois tomes d’histoire de la Martinique. Nous lui devons en partie l’histoire du rétablissement de l’esclavage en 1802, la reconnaissance du 22 mai 1848, l’insurrection de la Martinique en 1870 et enfin l’histoire concernant l’Ordonnance du 15 octobre 1960. A chaque fois, c’est aussi et surtout  grâce aux manifestations populaires, initiées par les syndicats, que nous avons obtenu gains de cause. Il nous appelle à nous unir pour affronter l’ennemi, afin de conquérir le pays à notre cause.
Le film de Joslen JONAZ,  dont nous avons vu le documentaire, sera développé, enregistré sur DVD et mis en vente à partir du 2è semestre 2012, au bureau de la Société des Editions Justice aux Terres Sainville à Fort-d-de-France. Une souscription est lancée.
Ci-joint des photos de cette soirée.
Martinique, le 17 octobre 2011.
Léandre LITAMPHA (Texte & photos)

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“ANTILLA LES PAROLES S’ENVOLENT, LES ECRITS RESTENT”

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