COMPRENDRE
                RENDEZ-VOUS SAMEDI 13 Novembre 2021
15H Paris, 18H Réunion, 11H Guyane, 10H Antilles
L’université populaire du CM98 est heureuse de vous accueillir de nouveau à La Sorbonne.
Roger Botte est anthropologue au CNRS. Ses principales publications concernent les systèmes étatiques précoloniaux (Burundi et zone inter lacustre) et, en tant que spécialiste du monde peul, l’État du Fuuta Jaloo (Guinée) considéré du point de vue du djihad, de la théocratie et de l’esclavage. Il est l’auteur d’un ouvrage sur les abolitions en terres d’islam (Tunisie, Arabie Saoudite, Maroc, Mauritanie, Soudan). Il a co-dirigé un ouvrage traitant de l’esclavage sur les deux rives de la Méditerranée ; écrit divers textes sur les diasporas noires (Irak, al-Andalus et péninsule Ibérique), sur les avatars contemporains de l’esclavage africain et sur de la notion d’« esclavage moderne ».
Il s’agira d’abord de préciser les définitions : les traites ou migrations forcées ne sont pas l’esclavage. On examinera ensuite la diversité historique et géographique de ces migrations forcées terrestres et maritimes : traite à travers la mer Rouge, le golfe Persique et l’océan Indien, traite nilotique, traite transsaharienne. Il s’agit-là de déplacement de population d’une longévité exceptionnelle allant de plusieurs siècles avant notre ère jusqu’au premier quart du XXe siècle. Ces courants d’exportation séculaires mettent en relation des partenaires économiques extrêmement diversifiés sur des aires commerciales immenses ; elles mobilisent des moyens énormes en biens d’échange et en flux de capitaux. Partout, le négoce s’effectue sous le contrôle de pouvoirs politiques et des douanes taxent la marchandise humaine. Ces migrations forcées sont le fait de réseaux de marchands de toutes origines pour lesquels la traite ne pose aucun problème moral. Avant que les déportés subsahariens ne deviennent majoritaires (après épuisement du commerce des Slaves, des Turcs et autres), ces traites n’ont pas de couleur : elles concernent des blancs comme des jaunes ou des noirs. Le nombre de captifs transportés varie fortement selon les époques, les itinéraires et la demande en main-d’œuvre servile sur les marchés ; néanmoins, au total, il représente un volume considérable. Certains pays producteurs d’esclaves (Kanem-Bornou et Darfour par exemple) ne vivent que de la traite : sa suppression aboutit pour eux à un grave marasme économique. Des diasporas noires plus ou moins importantes subsistent aujourd’hui dans certains pays (Inde, Pakistan, Irak, pays du Golfe, Arabie saoudite, oasis maghrébines) alors qu’elles ont totalement disparues ailleurs (Portugal, Espagne, Sicile).
🏛 Lieu : Amphithèâtre Richelieu Université Paris 1 Panthéon la Sorbonne
🔴 Adresse : 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris
🚃 Accès : RER B | Station Luxembourg  –  Métro 10 | Station Cluny- la Sorbonne 
▶️ Conférence en accès libre ; Port du masque obligatoire
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