Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Salutation émue à Guy Dufond. Par Patrick Chesneau

    octobre 3, 2025

    Hommage à Guy Dufond : portrait d’un engagé de l’OJAM. Le message de Rodolphe Désiré

    octobre 3, 2025

    Quand le quimbois rencontre Rome : les enfers redéfinis par le pape et les croyances antillaises

    octobre 3, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » “Mon drapeau à moi est bleu…”, la Pawol initil’s de Henri Pied
    Pawol’s initil…(!?)

    “Mon drapeau à moi est bleu…”, la Pawol initil’s de Henri Pied

    novembre 1, 2024Mise à journovembre 1, 2024Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Mais où est “notre” Caraïbe – et “Nous-mêmes” dans tous ces “événements” ?

    Il est plus que temps que les Caribéens que nous sommes “ou que nous prétendons être” – et cette nuance est importante – fassent converger vers nos réflexions les réalités économiques, politiques, culturelles de nos voisins et voisines…


    En ce qui me concerne, j’ai acquis la conviction que nos ancêtres, c’est-à-dire nos pères, nos mères, leurs pères, leurs mères, et ainsi de suite jusqu’au début de leurs implantations sur cette île, ont parfaitement paramétré leur choix, apprécié les obstacles à franchir, et permis à leurs descendants, c’est-à-dire vous et nous d’aujourd’hui, de “dominer la domination”.


    En fait, il y a deux poèmes de deux de nos plus grands écrivains qui se font face dans la description de nos “nous-mêmes” :

    Césaire et Damas.

    Aimé Césaire et Léon Gontran-Damas…

    Césaire écrit ceci :

    “Et dans cette ville inerte, cette foule criarde si étonnamment passée à côté de son cri comme cette ville à côté de son mouvement, de son sens, sans inquiétude, à côté de son vrai cri, le seul qu’on eût voulu l’entendre crier parce qu’on le sent sien lui seul ; parce qu’on le sent habiter en elle dans quelque refuge profond d’ombre et d’orgueil, dans cette ville inerte, cette foule à côté de son cri de faim, de misère, de révolte, de haine, cette foule si étrangement bavarde et muette.”

    (fin de citation)

    Et face à lui Damas

    “LA TORCHE DE RESINE  – portée à bras d’homme – ouvrant la marche  – dans la nuit du marronnage – n’a jamais cessé à dire vrai d’être ce flambeau  transmis d’âge en âge et que chacun  se fit fort de rallumer en souvenir de tant et tant de souvenirs”.

    (Poème inédit de Damas qui a servi d’épitaphe sur son tombeau au cimetière de Cayenne – Guyane française)


    Ainsi est bien posée la problématique “fondamentale” de ce pays :

    “Foule inerte” ? ou “Foule intelligente” ?

    “Foule à côté de son cri” ? ou “Foule d’âge en âge, transmettant (notre flambeau)” ?


    Lorsque les “porteurs” de flambeau, (dans notre réel, 8 fois sur 10, les “Porteuses” de flambeau) ont compris la cruauté de notre histoire, et ce, face à l’énorme répression qui a frappé Bissette (Guy Cabort-Masson, ici, je salue tes perspicacités) ainsi que 300 ou 400 (“hommes”) “libres” des années 1845/1848, elles ont choisi cette stratégie silencieuse qui a accouché de notre “peuple”, de ce peuple actuel, dont chaque silence est une note d’intelligence…


    Car pour comprendre et surprendre “le maître”, non pas ceux d’ici, mais ceux de là-bas qui du fond de leurs certitudes, de leurs sciences, de leurs forces, dominaient (et dominent) le monde, il fallait à la fois, du silence apparent, de l’intelligence, du courage, de l’abnégation et de l’investissement…

    Oui, elles (surtout elles)  ont investi sur leur progéniture : Apprenez, ont-elles décidé, la langue du dominant, apprenez ses sciences, Apprenez ses mathématiques, Apprenez ses cultures. Apprenez la Grèce et Rome Antiques, Apprenez le Latin et le Grec, Apprenez Freud et le reste. Apprenez les grandes équations mathématiques… D’ABORD…

    Et alors, et, nécessairement, ensuite,  vous pourrez revenir vers nous, ce peuple …et alors, et nécessairement, desserrer les liens des chaînes des ignorances…

    Vous voulez quelques exemples ?

    C’est Césaire lui-même qui tirera la substantifique moelle de Normale Sup., ou des sciences et des cultures adjointes, et qui muni de ces enseignements indispensables, les retraduira pour nos peuples et nos races – jusqu’alors (et pour cause)  dominées… Cassant ainsi et de manière irréversible le maillon le plus important de la chaîne des dominations et des asservissements…

    Je pourrais ici parler de ma mère, Anita, qui a assumé cela, mais je respecte trop ses discrétions pour élargir ce propos…

    Je pourrais aussi parler de la mère d’Edouard Glissant, quittant les hauteurs de Sainte-Marie pour, après une traversée plus que probablement très pénible, a réussi à trouver au Lamentin, un lieu ou “germinera” une intelligence, qui, juste après celle réussie par Césaire, marquera ces années-là…

    Je pourrais parler de la mère d’André Aliker, qui saura les accueillir (c’est elle qui a aidé de manière décisive la mère d’Edouard) et qui surtout a généré toute une foison d’enfants, dont chacun entrera dans l’histoire de ce pays, y compris celui (héros actif) qui décidera de venger son frère torturé…

    Je pourrais parler de cette femme ouvrière agricole du Lamentin, et qui, lors des “événements” du 24 mars 1961, a déposé deux de ses enfants devant le (petit) commissariat de cette ville avec cette apostrophe “Mi yo”. Mwen ka alé goumin épi sé kamarad mwen… Si an bagay rivé mwen, sé zot ki kay responsab yo… “. Je crois que cette dame vit toujours et l’une de ses enfants – je ne sais pas si celle-ci était dans la corbeille de mars 1961 – occupe ou a occupé un rôle éminent dans cette commune…

    Je pourrais parler de ce récit de Jean-Claude Duverger ou celui-ci parle de sa mère (08 enfants s’il vous plaît) et qui surprend par une prévenance extraordinaire la confection, d’un café ou d’un thé au petit matin de “bonneHeure” mais avec ce talent si extraordinaire de ce conteur et cette histoire, pour moi, résume à elle seule, toute la force de ces femmes qui ont FAIT ce pays…(J-C, donne-nous l’autorisation de publier sur notre site l’hommage que tu lui rends)


    C’est pourquoi mon drapeau à moi est bleu, mais avec des dizaines d’étoiles qui le constellent, car chacune d’elles représente une de nos mères, dont les silencieuses attentions, ont littéralement peuplé notre pays de savoirs et de vraies intelligences… 

    Henri (LUC) PIED

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Une chronique de JM. NOL: Pourquoi la question de l’autonomie politique ressurgit sur le plan national et local dans le débat économique et social de la vie chère ?
    Article suivant OJAM – VIE CHÈRE – RPPRAC : Une plongée dans l’histoire et l’avenir de la Martinique avec Rodolphe Désiré

    ARTICLES SEMBLABLES

    Pawol’s initil…by H(L)P . Chine/Russie/Inde…en 2025 et…

    septembre 15, 2025

    An ti Pawol initil : « Notre »  Caraïbe… par Henri PIED

    septembre 2, 2025

    LA FACE « CACHÉE » (??) DE « NOS » ANCÊTRES » ? PAWOL’S INITIL’S 250825 by H(L)P

    août 27, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Ste- Lucie- Mammographies 3D gratuites disponibles dans le cadre de la couverture maladie universelle

    Caraïbe octobre 3, 2025

    St  Lucia times ParKeryn Nelson À l’occasion du mois de sensibilisation au cancer du sein,…

    Share this:

    • Facebook
    • X

    Lutter contre les gangs en Haïti : que faut-il savoir sur la nouvelle force soutenue par l’ONU ?

    octobre 3, 2025

    La superstar latine Bad Bunny sera la tête d’affiche du spectacle de la mi-temps du Super Bowl 2026

    octobre 3, 2025

    Sainte-Lucie et le Cambodge établissent des relations diplomatiques

    octobre 3, 2025
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    Publiez vos annonces Légales
    EXPOSITION / MARCHÉ D’ART
    ASSURANCE-VIE

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR L’IMAGE
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.