Mounia, la compagne de Jeff, est de ceux-là. Au mitan de la veillée, nous avons pu échanger avec elle l’espace d’un instant.

Mounia : Ces moments sont très durs pour moi ce soir. Je pleure pour cet homme qui m’a tant appris dans le milieu du chant, dans le milieu de la vie aussi, parce que Jeff pour moi est un historien, un homme très intelligent. Je croyais que je savais des choses, et bien j’étais obligée de la fermer (sourire), car Jeff m’a tout appris dans ma carrière de chanteuse, même à tenir le micro. Et quand je vois tout ce monde, tous ces gens qui témoignent leur amour pour Jeff, et bien je suis fière, fière de ce monsieur. Et je suis fier de vous, peuple martiniquais, antillais, anglophones… Les Dominiquais ont pris le bateau, ils sont là. Le monde adore Jeff. Oui, je parle toujours de lui au présent (sourire), je suis persuadé qu’il est encore là. Pour moi il est là.

 

Une foule énorme de Caribéens, lors de la cérémonie d'hommage au Parc Floral…

 

 

Et que dit-il ce soir selon vous ?

Il est sûrement en train de dire ‘les amis fêtez-moi, offrez-moi ce dernier moment où je dois vous quitter, quitter cette terre, me libérer de cette terre pour recevoir la bénédiction d’un être suprême, qui nous guide tous les jours. Ca peut être Jah, Allah, Jesus-Christ…

Vous attendiez-vous à une telle foule ? Un tel raz-de-marée d’amour ?

Oui, je le savais. Et si on n’avait pas fait ça, vraiment le public m’en aurait  voulu. Sa famille, ses enfants sont là. Je n’ai pas d’enfant avec Jeff, mais il est mon bébé et je suis son bébé. Il m’aide à mon orphelinat. Nous avons plein d’enfants (sourire).

Propos recueillis par Mike Irasque

(Voir dans Antilla de vendredi 1er décembre 2011, avec plusieurs pages consacrées au soutien des Martiniquais, face à la mort brutale du grand artiste de la Dominique]

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